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MELBOURNE, Australie – Rafael Nadal, 6e mondial, est apparu en pleine forme au premier tour des Internationaux d'Australie, lundi à Melbourne, pour battre sans trembler l'Américain Marcos Giron (66e) 6-1, 6-4, 6-2.

« Je joue de mieux en mieux », s'est félicité l'Espagnol de 35 ans qui a souffert d'une blessure à un pied l'an dernier et qui se remet de la COVID contractée en décembre.

« Il est difficile de dire où j'en suis par rapport à mon meilleur niveau. Il faut y aller jour après jour, accepter que tout ne va pas toujours bien et rester positif pour jouer avec la bonne énergie et travailler », a-t-il souligné.

Lundi, si le match a duré 1 h 49 (dont 49 minutes pour la seule deuxième manche), c'est parce que l'Espagnol a commis quelques fautes directes (26), notamment dans le deuxième set (17), qui ont permis à son adversaire de se maintenir un peu plus longtemps sur le court. Mais pas vraiment dans la partie.

Puissant, efficace, mobile, Nadal semble bien remis de la blessure au pied qui l'a obligé à mettre un terme à sa saison 2021 début août, ainsi que de la COVID qui l'a mis à plat en décembre.

Vainqueur pour sa reprise du tournoi ATP 250 de Melbourne le 9 janvier, l'Espagnol semble bien en mesure de viser un 21e titre record en Grand Chelem. Si son physique tient.

Zverev bataille, mais passe au deuxième tour

L'Allemand Alexander Zverev, 3e mondial, a dû s'employer pendant 2 h 38 pour battre son compatriote Daniel Altmaier (87e) 7-6 (3), 6-1, 7-6 (1).

« C'était le premier match d'un tournoi que j'espère long », a plaidé Zverev.

« Il n'y a que Roger (Federer) ou Rafa (Nadal) qui soit capable de jouer tout de suite à la perfection. Je ne suis pas eux », a-t-il ajouté.

Après avoir remporté au bris d'égalité la première manche, l'Allemand a semblé prendre nettement le dessus en survolant la deuxième.

Mais, contre toute attente, son adversaire a réussi le bris dans le troisième set pour mener 4-2.

Zverev a recollé à 4-4 puis mené 6-5 et obtenu quatre balles de match, dont trois d'affilée, sur le service d'Altmaier, sans pouvoir éviter un nouveau bris d'égalité.

Dans le second jeu décisif, le champion olympique s'est offert cinq nouvelles balles de match en se détachant 6 à 1 et a conclu sur la première, la cinquième au total.

Berrettini survit à des maux d'estomac

L'Italien Matteo Berrettini a lutté contre des crampes d'estomac et de fréquentes visites aux toilettes avant de se qualifier pour le deuxième tour.

La tête de série no 7 a tenu bon pour battre l'Américain Brandon Nakashima, 68e mondial, dans une lutte de quatre sets achevée en trois heures et dix minutes 4-6, 6-2, 7-6 (5) 6-3 sur la Margaret Court Arena.

Berrettini, qui s'est incliné face à Novak Djokovic en finale de Wimbledon l'an dernier, a d'abord demandé une pause médicale après la perte de la première manche.

« J'ai vraiment tenu bon avec ma force mentale surtout, parce que mon corps n'était pas là », a-t-il expliqué à l'issue de la rencontre.

En référence à ce médicament antidiarrhéique bien connu, Berrettini a griffonné « Imodium! Grazie! » sur l'objectif de la caméra du court après avoir remporté la victoire, alors qu'il a été contraint de faire trois pauses toilettes d'urgence pendant le match.

L'Italien de 25 ans affrontera l'Américain Stefan Kozlov au deuxième tour.

Karatsev qualifié malgré 107 fautes directes

Le Russe Aslan Karatsev, 15e mondial, a mis 4 h 52 pour venir à bout, malgré 107 fautes directes, de l'Espagnol Jaume Munar (71e).

Le Russe qui s'était fait un nom l'an dernier en atteignant les demi-finales à Melbourne, s'est imposé 3-6, 7-6 (1), 6-7 (3), 6-4, 6-4 malgré le nombre faramineux de 107 fautes directes, contre 35 à son adversaire.

Mais c'est bien lui qui affrontera au 2e tour l'Américain Mackenzie McDonald (55e).

Contre Munar, le seul troisième set a duré 76 minutes, le deuxième 69, le quatrième 64. Et le Russe a conclu la rencontre sur sa première balle de match...

Kecmanovic voulait « gagner pour Djokovic »

« Il fallait que je gagne pour lui aussi » : le Serbe Miomir Kecmanovic a reconnu avoir été poussé par une double motivation pour battre le remplaçant de son compatriote Novak Djokovic expulsé du pays avant le début du tournoi.

Au lieu de – vraisemblablement – perdre contre le no 1 mondial, Kecmanovic (77e) a affronté et battu 6-4, 6-2, 6-1 le joueur repêché (éliminé au 3e tour des qualifications) italien Salvatore Caruso (146e) qui a comblé le vide laissé par le triple tenant du titre dans le tableau.

« Je sais qu'on ne peut pas faire grand chose pour lui, mais nous faisons de notre mieux pour être là pour lui et pour l'aider à traverser cette période », a ajouté Kecmanovic au sujet de son compatriote.

« Il est quoi qu'il arrive un immense champion et il était pénible de voir ce qui lui arrivait en particulier depuis que je savais que j'allais l'affronter sur le court Rod Laver. Je me sens très mal pour lui et j'espère qu'il reviendra encore plus fort », a-t-il ajouté.

Kecmanovic a souligné que les joueurs serbes s'étaient dit entre eux qu'ils allaient « tout faire pour venger » Djokovic et « le rendre fier ».

« C'est notre plus fort représentant et il est évidemment dommage qu'il ne puisse participer et représenter la Serbie (aux Internationaux d'Australie, NDLR), mais nous allons tout faire pour, d'une certaine façon, le remplacer », a-t-il ajouté.