Novak Djokovic, la tête déjà dans les étoiles, vise la Lune
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NEW YORK – Novak Djokovic, encore dans l'euphorie du « plus beau moment de sa carrière » qu'il a vécu en remportant la médaille d'or olympique à Paris, vise désormais aux Internationaux des États-Unis un 25e titre du Grand Chelem pour devenir seul détenteur du record absolu en la matière.
Mais Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, vainqueurs des trois premiers Majeurs de l'année entendent bien l'en priver.
Il y a un an, Djokovic égalait à Flushing Meadows le record absolu de 24 titres du Grand Chelem détenu par Margaret Court depuis les Internationaux des États-Unis 1973. Cette année, il a l'occasion de devenir seul détenteur de ce fabuleux record.
Mais il devra pour cela briser une étonnante série : depuis 2008 et le cinquième titre consécutif de Roger Federer, pas un joueur n'a réussi à remporter deux Internationaux des États-Unis d'affilée.
« J'espère que ça va changer cette année! C'est l'objectif », a lancé le Serbe de 37 ans.
« À chaque fois, j'essaie de me frayer un chemin jusqu'à la finale et de me battre pour le titre. Cet état d'esprit, je l'ai une nouvelle fois cette année », a-t-il ajouté, lui qui a remporté le tournoi à quatre reprises (2011, 2015, 2018, 2023).
Bulle Majeure
Sauf que cette fois, il risque aussi une bulle Majeure.
En effet, pour la première fois depuis 2009, il arrive à New York sans le moindre trophée du Grand Chelem de la saison : Sinner a remporté les Internationaux d'Australie en l'ayant éliminé en demi-finales, puis Carlos Alcaraz a remporté Roland-Garros (où Djokovic a déclaré forfait avant son quart sur blessure) et Wimbledon en donnant une leçon de tennis au Djoker en finale.
Mais le Serbe a, selon ses dires, fait mieux que se racheter en battant l'Espagnol en finale des Jeux olympiques à Paris pour décrocher le seul grand titre qui manquait à son palmarès: la médaille d'or en simple.
« Avoir la médaille d'or autour du coup, écouter l'hymne serbe en regardant le drapeau de la Serbie a été un moment absolument exceptionnel. Probablement l'émotion la plus intense que j'ai ressentie sur un court de tennis », a-t-il affirmé avant de débuter, lundi soir, son 18e Internationaux des États-Unis.
Nul doute qu'un cinquième titre à New York, un 25e trophée du Grand Chelem, entrerait parmi ses plus grands moments sur un terrain.
Mais il faudra pour cela commencer par atteindre la finale, où devrait l'attendre Sinner ou Alcaraz.
En ce qui concerne l'Italien, no 1 mondial et vainqueur de son premier Majeur en janvier en Australie, la question sera de savoir si le double contrôle antidopage positif subi en mars mais révélé deux semaines avant son entrée en lice à New York mardi, ne pèsera pas trop sur son mental.
Alerte cheville
Blanchi, il est en effet apparu soulagé mais en manque de sérénité vendredi.
« Je suis heureux que ce soit enfin sorti. Bien sûr, à cause de tout ça ma préparation n'a pas été parfaite. Mais j'attendais que ça sorte, j'attendais le résultat. Maintenant, c'est fini », a-t-il dit.
Durant près de six mois, il a vécu et joué avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, risquant jusqu'à quatre ans de suspension.
Alcaraz, lui, a montré de rares signes de faiblesse humaine depuis sa défaite en finale des JO : les images le montrant fracasser sa raquette sur le sol de Cincinnati avant de perdre au deuxième tour face à Gaël Monfils, ont fait le tour du monde.
Autre source d'inquiétude: il a dû écourter « par précaution » son entraînement samedi après s'être tordu une cheville.
« Je ne me sentais pas suffisamment serein pour continuer à m'entraîner. Mais après quelques heures, je me sens bien et demain (dimanche), je vais essayer de reprendre l'entraînement à 100 % et sans y penser », a-t-il expliqué.
À 21 ans, il vise déjà son cinquième titre du Grand Chelem.
Dans le tableau féminin, Coco Gauff est apparue sereine avant d'entamer la défense de son titre, mais après deux demies et une finale d'affilée, la Bélarusse Aryna Sabalenka – qu'elle pourrait retrouver en demies – entend bien soulever le trophée elle aussi, tout comme la no 1 mondiale et lauréate 2022 Iga Swiatek.