PARIS - "Je sais que je peux battre Nadal": le Suisse Roger Federer a répété une nouvelle fois vendredi qu'il était persuadé de pouvoir dominer l'Espagnol dans son jardin de Roland-Garros, malgré deux douloureuses défaites en finale ces dernières années.

D'abord réticent, comme tous les autres joueurs, à se projeter au-delà de son premier tour face à l'Américain Sam Querrey, le numéro un mondial a fini par accepter d'évoquer son duel avec le Majorquin contre qui il est mené 8-1 dans leurs rencontres sur terre battue. Un bilan qui ne l'empêche de toujours espérer remporter enfin le dernier tournoi du Grand Chelem qui manque à son palmarès.

Q: Qu'est-ce qui vous fait croire que cette année pourrait être la bonne ?

R: "Je vais m'y employer en tout cas. Mon début d'année a été difficile avec ma maladie (mononucléose) mais j'ai bien réagi ces derniers mois. J'estime être arrivé aujourd'hui au point où je voulais. Les tournois importants, ceux qui comptent vraiment à mes yeux, sont à venir. Tout commence maintenant. Ce qui s'est passé jusque-là ne compte plus. Surtout si j'arrive à gagner les prochaines échéances. Cela commence à Paris et j'estime que j'ai mes chances."

Q: Pour cela il vous faudra sans doute une nouvelle fois tenter de trouver une solution face à Nadal...

R: "Mais on est encore à six matches l'un de l'autre ! C'est un long chemin jusque-là, j'espère qu'on en reparlera dans deux semaines, à la veille de la finale."

Q: Si c'est le cas, avez-vous une solution pour le battre ?

R: "On s'est rencontrés tellement de fois maintenant... c'était à chaque fois des matches très durs, très serrés. Je l'ai battu sur terre battue (à Hambourg en 2007). C'est la seule finale qu'il a perdue sur cette surface. Cette expérience ainsi que nos précédentes rencontres à Roland-Garros montrent que je ne suis pas loin. Si je suis dans un bon jour, je sais que je peux le battre. Il y a deux ans, j'avais été plus pessimiste parce qu'il dominait complètement le jeu sur terre battue à l'époque. Aujourd'hui, je pense que c'est moins le cas et j'estime utiliser la bonne tactique contre lui, en jouant vers l'avant et en prenant des risques."

Q: Qu'est-ce qui vous a manqué pour le battre jusque-là alors ?

R: "Un point par-ci, un point par-là, c'est tout."

Q: Quelle peut-être l'influence de votre nouvel entraîneur, Jose Higueras ?

R: "J'espère que ça va m'aider bien sûr. On a bien fonctionné ensemble à Estoril et Monaco. On communique beaucoup même si au début ce n'était pas forcément évident puisqu'il était plutôt réticent à me donner des conseils. On s'est retrouvé ici pour une semaine d'entraînement classique, maintenant on attend le début du tournoi pour entrer dans le vif du sujet."