L'avenir de R-Garros décidé dimanche
Tennis vendredi, 11 févr. 2011. 07:45 samedi, 14 déc. 2024. 18:53
PARIS - La Fédération française de tennis (FFT) doit prendre la décision la plus importante de son histoire dimanche en se prononçant sur le maintien de Roland-Garros à Paris ou sa délocalisation en périphérie, à Versailles, Gonesse ou Marne-la-Vallée, pour l'édition 2016 du tournoi.
Après des mois de campagne et quelques semaines d'intense lobbying, l'avenir des Internationaux de France, à l'étroit sur leur site historique, est dans les mains des 195 élus de la FFT réunis en assemblée générale depuis vendredi.
Avant de voter dimanche, ils devront d'abord se mettre d'accord samedi sur le mode de scrutin proposé par la direction de la FFT et qui requiert une majorité des deux-tiers des voix pour dégager un vainqueur.
Si les délégués entérinent la formule et qu'aucun candidat n'obtient 66,6% des suffrages, une nouvelle assemblée devra être convoquée dans les trois mois pour un choix ultime entre deux projets finalistes.
Les dirigeants de la FFT veulent éviter de se retrouver avec un vainqueur au rabais, alors que le bail avec la mairie de Paris expire en 2015 et que Roland-Garros offre toujours la plus petite surface des quatre tournois du Grand Chelem (8,5 hectares), ce qui constitue un frein à son développement économique et aux exigences de confort moderne des spectateurs et des joueurs.
Deux options
Dès lors, il y a deux options possibles: agrandir et améliorer l'existant, ce que propose la mairie de Paris. Ou construire plus vaste et plus moderne ailleurs, un pas qu'ont franchi les Internationaux des États-Unis et les Internationaux d'Australie dans le passé.
Le choix n'a rien d'évident. Construit en 1928 pour accueillir les exploits des "Mousquetaires", le stade actuel possède une âme et une histoire.
Mais les installations parisiennes, même étendues à 13,5 hectares, ne peuvent rivaliser sur le plan technique avec les projets concurrents, des créations ex-nihilo dernier cri et presque trois fois plus grandes.
Marne-la-Vallée, du côté du parc d'attractions de Disney, et Gonesse, au nord de Paris, incarnent cette modernité. Ils prévoient des courts couverts permettant de jouer en nocturne et d'accueillir d'autres événements, et proposent de "propulser Roland-Garros dans le 21e siècle".
Versailles est un peu un mélange des deux philosophies, en promettant là aussi un complexe flambant neuf de 35 hectares, tout en permettant au tournoi de conserver une étiquette glamour et reconnue à l'étranger.
"C'est un choix entre deux visions", celle "d'un grand stade moderne offrant tous les potentiels de croissance" et celle "de rester petit, mais citadin et misant sur la qualité et non la quantité", résume le Directeur général de la FFT Gilbert Ysern dans un document remis aux votants.
Guérilla judiciaire
Vu la complexité du dossier et le grand nombre de votants, il est difficile de prédire l'issue des débats. Paris semble avoir la main, mais la cote de Versailles est remontée en flèche avant d'être victime ces derniers jours d'une campagne de dénigrement dont il est difficile de mesurer l'impact.
Les deux projets se heurtent aussi à une vive opposition de la part des écologistes, d'associations de riverains ou d'artistes, en particulier en ce qui concerne l'extension du site actuel au niveau des serres d'Auteuil.
La perspective d'une guérilla judiciaire pourrait refroidir certains élus.
En face, Marne-la-Vallée et Gonesse, qui apparaît plus en recul, mettent en avant leur dossier "sécurisé". Mais ils souffrent tous deux d'un déficit d'image certain et de leur éloignement de la capitale.
Après des mois de campagne et quelques semaines d'intense lobbying, l'avenir des Internationaux de France, à l'étroit sur leur site historique, est dans les mains des 195 élus de la FFT réunis en assemblée générale depuis vendredi.
Avant de voter dimanche, ils devront d'abord se mettre d'accord samedi sur le mode de scrutin proposé par la direction de la FFT et qui requiert une majorité des deux-tiers des voix pour dégager un vainqueur.
Si les délégués entérinent la formule et qu'aucun candidat n'obtient 66,6% des suffrages, une nouvelle assemblée devra être convoquée dans les trois mois pour un choix ultime entre deux projets finalistes.
Les dirigeants de la FFT veulent éviter de se retrouver avec un vainqueur au rabais, alors que le bail avec la mairie de Paris expire en 2015 et que Roland-Garros offre toujours la plus petite surface des quatre tournois du Grand Chelem (8,5 hectares), ce qui constitue un frein à son développement économique et aux exigences de confort moderne des spectateurs et des joueurs.
Deux options
Dès lors, il y a deux options possibles: agrandir et améliorer l'existant, ce que propose la mairie de Paris. Ou construire plus vaste et plus moderne ailleurs, un pas qu'ont franchi les Internationaux des États-Unis et les Internationaux d'Australie dans le passé.
Le choix n'a rien d'évident. Construit en 1928 pour accueillir les exploits des "Mousquetaires", le stade actuel possède une âme et une histoire.
Mais les installations parisiennes, même étendues à 13,5 hectares, ne peuvent rivaliser sur le plan technique avec les projets concurrents, des créations ex-nihilo dernier cri et presque trois fois plus grandes.
Marne-la-Vallée, du côté du parc d'attractions de Disney, et Gonesse, au nord de Paris, incarnent cette modernité. Ils prévoient des courts couverts permettant de jouer en nocturne et d'accueillir d'autres événements, et proposent de "propulser Roland-Garros dans le 21e siècle".
Versailles est un peu un mélange des deux philosophies, en promettant là aussi un complexe flambant neuf de 35 hectares, tout en permettant au tournoi de conserver une étiquette glamour et reconnue à l'étranger.
"C'est un choix entre deux visions", celle "d'un grand stade moderne offrant tous les potentiels de croissance" et celle "de rester petit, mais citadin et misant sur la qualité et non la quantité", résume le Directeur général de la FFT Gilbert Ysern dans un document remis aux votants.
Guérilla judiciaire
Vu la complexité du dossier et le grand nombre de votants, il est difficile de prédire l'issue des débats. Paris semble avoir la main, mais la cote de Versailles est remontée en flèche avant d'être victime ces derniers jours d'une campagne de dénigrement dont il est difficile de mesurer l'impact.
Les deux projets se heurtent aussi à une vive opposition de la part des écologistes, d'associations de riverains ou d'artistes, en particulier en ce qui concerne l'extension du site actuel au niveau des serres d'Auteuil.
La perspective d'une guérilla judiciaire pourrait refroidir certains élus.
En face, Marne-la-Vallée et Gonesse, qui apparaît plus en recul, mettent en avant leur dossier "sécurisé". Mais ils souffrent tous deux d'un déficit d'image certain et de leur éloignement de la capitale.