Novak Djokovic n'arrêtera jamais de m'épater sur un terrain de tennis. Plus il avance dans un tableau, plus il épure son jeu. Lors de ses trois premiers matches face à Almagro, Bellucci et Nishikori, Nolé a besoin de trois sets pour remporter la victoire. Bien qu'impérial par moments, il jongle entre l'extraordinaire et l'ordinaire, pas nécessairement l'apanage des plus grands.

Djokovic trouve cependant les solutions qui s'imposent dans le but d'imposer sa supériorité. En demi-finale face à David Ferrer, il ne rate presque plus et épate grâce à des parades gauche-droite époustouflantes. Encore là, l'adversaire cogne à la porte en se procurant 3 balles de bris, mais à chaque fois Novak lui claque la porte au nez. Novak est bien heureux d'avoir su être constant mentalement pendant tout le match pour une première fois de la semaine.

Ce Novak cuvé 2015, gagne tous les tournois d'importance parce qu'il fait les bons choix lors des moments importants. Il ne panique pas et se fait confiance. Il sait qu'il a fait le travail et que son corps, qu'il a dompté à l'entrainement, lui permettra de rester léger et serein pendant des heures si il le faut.

En finale face à Roger Federer, cette vérité se confirme de nouveau. Chaque joueur possède ses forces: Federer joue de façon offensive pendant toute la semaine avec beaucoup de succès. Les terrains sont secs sur fond dur cette année au Foro Italico. On ajoute à cela du temps chaud et ensoleillé pour la ronde ultime, conditions propices pour l'attaquant suisse.

Djokovic a déjà gagné ce titre trois fois donc connait tous les racoins de ce central. Dès le départ on voit bien qu'il est confiant en ses moyens. On se tient jusqu'à 4-4 alors que Federer réussit finalement à le faire douter au service. Belle présence en retours, stratégie d'attaque adéquate ce qui lui permet de se procurer une première balle de bris. Le moment est beau! Roger essaie d'accélérer en coup droit, mais Novak ramène tout profond. À force de s'accrocher et de tout ramener en jeu, Federer flanche. Cela sera sa seule et unique chance de ravir le service de Djokovic.

Djokovic champion à Rome

Federer est ébranlé et perd son service tout de suite après. Novak se bombe le torse et ne regardera plus jamais en arrière. Non seulement il brise à la toute fin du set, mais aussi début du deuxième. Il se dresse devant le Suisse tel un mur, intouchable en fond de terrain et très efficace en retour de deuxième balle.

75 minutes plus tard, le numéro -1- mondial lève de trophée à bout de bras, son 5e de l'année. Il remporte les 5 tournois d'importance auxquels il participe: le premier Grand Chelem en Australie et les Masters 1000 d'Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome! Hallucinant!

Malgré les 9 titres de Rafael Nadal à la Porte d'Auteuil, il faut se rendre à l'évidence: le favori sera Novak Djokovic à Roland Garros. J'ai bien hâte de voir s’il remportera finalement le seul Grand Chelem qui manque à sa fiche. Âgé de 27 ans, Djoko a maintenant l'expérience et la préparation qu'il faut pour briller dans la cour des frenchies. Pour gagner en disputant des matches au meilleur des trois manches pendant 2 semaines, il faut savoir se ménager, bien gérer les attentes, ne pas d'éparpiller en première semaine et surtout ne pas se perdre dans les belles rues de Paris...

On se donne rendez-vous dimanche prochain pour le début des Internationaux de France. À la revoyure donc!

Du champagne mon Djoko?