Vous connaissez déjà mon amour indéfectible pour mon sport, là, je ne vous apprends rien. Quand la grisaille du mois de mars  avec ses records de pluie m'accablent, je suis comme vous : je m'accroche, sachant qu'à un moment donné, si Dieu le veut, après la pluie, le beau temps. Ce qui m'aide aussi, c'est d'être passionné par mon travail. Oh comme c'est important d'aimer faire ce que nous passons des heures et des heures à faire. Sinon, comment donner un sens à sa vie?

Quel bonheur et privilège donc, d'être à nouveau une spectatrice émerveillée devant tout ce que les grands champions accomplissent en terme d'exploits plus gigantesques les uns que les autres. Rafael Nadal remporte le tournoi de Monte Carlo pour une 10e fois en carrière... Mais c'est hallucinant! Pensez-vous que ce haut fait d'armes s'accomplit sans abnégation de soi, sans travail, sans pleurs et grincements de dents, sans douleurs et sans peine? Bien sûr que non!

Et dire que ce bougre d'homme se donne le même défi cette semaine à Barcelone. Et après, à Roland-Garros, il visera également la « décima »! Ha! Mais quel champion hors-norme!

Après un début de saison de rêve, Roger Federer nous quitte pendant quelques semaines pour reposer ses articulations de trentenaire et ainsi se donner une chance de continuer d'écrire l'histoire à Wimbledon et au US Open. Je comprends mais avec les performances inconstantes d'Andy Murray et de Novak Djokovic depuis le début de l'année, je dois vous avouer que je me sentais un peu en manque. Un tournoi de la série Masters 1000 sans « Rodgeur », sans le vrai Andy et Nolé? Mais qui nous fournira des émotions fortes? C'est Rafa qui a volé le show, déterminé comme jamais, passionné sans égal pour sa terre chérie, démontrant une fois de plus qu'il est l'ogre de l'ocre, le meilleur de tous les temps sur cette terre de nos ancêtres...

Françoise AbandaTiens, j'en rajoute : quel bonheur également de voir nos petites jeunes (à peine top-200 au classement) en Fed Cup se battre sans complexes d'infériorité face à des membres établis du top-60 sur le grand circuit. J'aime ces paroles de Louis Borfiga, heureux (et sans doute aussi un peu émerveillé) devant les performances de Françoise Abanda, qui a gagné ses deux simples ce week-end face au Kazakhstan en battant Yulia Putintseva (31e) et Yaroslava Shvedova (51e).

Pour compléter l'exploit, Bianca Andreescu, 16 ans seulement, devait y croire devant Shvedova. « Une étoile est née », nous dit Borfiga. Eh bien bravo à la troupe de Sylvain Bruneau, qui va au-delà de la logique et qui prouve que tout est possible à celui ou celle qui y croit.

Tiens, tiens mais revoici le soleil qui choisit de se montrer le bout du nez en ce dimanche d'exploits comme pour saluer une percée de bonheur tellement attendue et surtout méritée. Merci à messieurs Bruneau et Borfiga d'avoir su insuffler à notre jeune troupe canadienne ambition, rigueur et soif d'excellence. 

ContentId(3.1230379):Andreescu et Abanda font avancer le Canada
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ContentId(3.1230380):« C'est vraiment une victoire prometteuse »
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