CAGNES-SUR-MER, Alpes-Maritimes (AP) - Privée d'Amélie Mauresmo et de Mary Pierce, l'équipe de France de tennis féminin a sauvé dimanche sa place dans le groupe mondial de la Fed Cup en remportant son match de barrage face à la République tchèque trois victoires à deux.

Le dernier point français a été apporté par le double Tatiana Golovin-Séverine Brémond, qui a battu le duo Iveta Benesova-Kveta Peschke en deux sets 6-4, 7-6 (2).

Cette victoire évite à la France la première relégation en deuxième division mondiale de son histoire.

"Je pense que c'était capital de rester au plus haut niveau du monde alors qu'on a la numéro un mondiale (Mauresmo), a déclaré Christian Bîmes, président de la Fédération française de tennis, présent à Cagnes-sur-Mer. On a vu une telle satisfaction, ça aurait été une petite déception, il faut bien le dire."

Dans les autres matchs éliminatoires du groupe mondial, la Chine a battu l'Allemagne 4-1 pour se qualifier au sein du groupe élite pour la première fois, le Japon a balayé l'Autriche 5-0, tandis que la Russie, championne en 2004 et 2005, a retenu sa place en défaisant la Croatie 3-2.

Pour sa part, la France a renversé dimanche une situation mal engagée après la défaite en fin de matinée de Nathalie Dechy face à la numéro un tchèque Nicole Vaidisova, 12e joueuse mondiale et demi-finaliste à Roland-Garros (6-2, 6-3).

Les Bleues étaient alors menées 2-1 et n'ont dû leur salut qu'au retour en forme de Tatiana Golovin, après plusieurs mois gâché par une blessure à la cheville.

Vaincue par Vaidisova 6-1, 3-6, 11-9, samedi, Golovin s'est d'abord facilement imposé dimanche face à Lucie Safarova en deux sets 6-2, 6-1, avant de former un double inédit et victorieux avec Séverine Brémond.

Avant de disputer le double, la Française expliquait que sa résistance face à Vaidisova, malgré la défaite, l'avait rassurée sur ses possibilités.

"Je pense que ça m'a beaucoup aidé, ça m'a mis en confiance. Aujourd'hui je suis entrée sur le court avec beaucoup plus de confiance", affirmait-elle.

Le capitaine de l'équipe de France, Georges Goven, s'est déclaré "heureux" et "soulagé" à l'issue d'un week-end éprouvant en raison de l'enjeu mais aussi de la chaleur régnant sur la terre battue du Parc des sports de Cagnes-sur-Mer.

"Heureux parce que ça a été une belle rencontre, et puis soulagé quand même, parce que redescendre en deuxième division aurait été une mauvaise première pour une très belle équipe de France, a-t-il souligné. Je suis un peu libéré."

Et de saluer les vertus collectives d'une équipe privée pour blessures de ses deux stars, Mauresmo et Pierce.

"Je crois que c'est un groupe très soudé, très uni, parce que cette équipe savait qu'elle était en danger sur cette rencontre parce qu'en face de nous on avait une équipe très, très forte qui mérite largement sa place en division un, a affirmé Goven.