PARIS (AFP) - La Russie a confirmé samedi sa mainmise sur le tennis féminin en plaçant quatre nouvelles filles en 8e de finale de Roland-Garros après les deux déjà qualifiées la veille.

Maria Sharapova, Svetlana Kuznetsova, Nadia Petrova et Elena Bovina ont ainsi rejoint Elena Dementieva et Elena Likhovtseva à un stade où la vraie compétition ne fait que commencer pour elles.

Des quatre, aucune n'a franchement rencontré de problème. Kuznetsova (N.6) a bien lâché un set à l'Américaine Marissa Irvin, mais a gagné les deux autres 6-1 et 6-0.

La victoire la plus probante a été celle de Bovina (N.12) qui a sorti la Française Tatiana Golovin 6-3, 7-5. Sharapova (N.2) et Petrova (N.7) se sont contenté elles d'expédier les affaires courantes face à une autre Russe Anna Chakvetadze (6-1, 6-4) et l'Israélienne Shahar Peer (6-3, 6-1).

Ce tir groupé illustre une nouvelle fois la domination qu'impriment les Russes sur le circuit féminin. L'année dernière, elles s'étaient adjugé trois des quatre tournois du Grand Chelem et avaient enlevé leur première Fed Cup de l'histoire.

Elles sont aujourd'hui cinq à figurer dans le Top 10 et huit dans le Top 20 du classement WTA. Au moins huit Russes se sont qualifiés pour le troisième tour des trois derniers Grands Chelems (US Open 2004, Open d'Australie 2005 et Roland-Garros 2004).

Pauvre France

Des chiffres qui donnent le tournis et qui ont fait dire à Shamil Tarpishev, capitaine de l'équipe de Russie de Fed Cup, qu'il pouvait aligner au moins trois équipes de valeur équivalente.

Le flamboyant bilan russe contrastait fortement samedi avec celui, très décevant, des Françaises. Outre Golovin, la demi-finaliste de l'Open d'Australie Nathalie Dechy (N.13) ainsi qu'Emilie Loit ont quitté le tournoi.

Alors qu'elles étaient six au troisième tour, ce qui n'était arrivé qu'une seule fois de toute l'histoire du tournoi, les Françaises ne seront au maximum plus que deux en 8e de finale.

En attendant le résultat d'Amélie Mauresmo (N.3), qui jouait en début de soirée samedi, Mary Pierce (N.21) avait pourtant donné l'exemple la veille en dominant une Russe, Vera Zvonareva (N.9).

Mais Dechy s'est montrée très décevante face à l'Espagnole Nuria Llagostera (7-6, 6-3), alors que Loit, dont le match avait été interrompu par la nuit vendredi, s'est manifestement moins bien réveillée que la Suissesse Emmanuelle Gagliardi (4-6, 6-3, 6-3).