"Le scandale est encore à venir"
Tennis mercredi, 5 oct. 2005. 15:42 jeudi, 12 déc. 2024. 23:35
PARIS (AFP) - "Le scandale des sports contaminés est encore à venir", selon le médecin Jean-Paul Escande, ancien président de la commission de lutte antidopage en France, au sujet du contrôle positif du joueur de tennis argentin Mariano Puerta révélé mercredi par le quotidien sportif français L'Equipe.
"Aucune loi ne parviendra à éradiquer" le dopage, a affirmé le docteur Escande, professeur à l'hôpital Cochin-Tarnier à Paris, dans une interview au journal français La Croix de jeudi. "Le problème d'aujourd'hui, c'est l'équité sportive. Demain, ce sera la santé. Pour l'heure, on se contente d'annoncer les décès des athlètes au cas par cas. Mais le scandale des sports contaminés est encore à venir", a-t-il ajouté.
"La situation est tellement grave du point de vue de la santé publique des athlètes qu'il faut tout faire pour diminuer les pratiques à risques", conseille le médecin. Pour lui, "élargir la liste des produits autorisés est préférable à l'expérimentation sauvage de nouvelles molécules sur des athlètes."
Au sujet de l'efficacité de la lutte antidopage, le Dr Escande a estimé qu'il "est difficile de savoir pourquoi un athlète est déclaré positif un jour et pas un autre." Quand frappent les sanctions, "la brebis galeuse paie pour le troupeau", dit-il.
Il suggère que les médecins puissent "s'appuyer sur d'autres paramètres" que les analyses d'urine pour confondre les tricheurs. "Pourquoi interdit-on au médecin de dire qu'un athlète qui a pris huit kilos de muscles en deux mois est dopé?", s'est interrogé le Dr Escande.
L'Equipe a révélé mercredi que Puerta avait été contrôlé positif à l'étiléfrine, un stimulant majeur utilisé contre l'hypotension, à l'issue de sa finale perdue à Roland Garros le 5 juin.
"Aucune loi ne parviendra à éradiquer" le dopage, a affirmé le docteur Escande, professeur à l'hôpital Cochin-Tarnier à Paris, dans une interview au journal français La Croix de jeudi. "Le problème d'aujourd'hui, c'est l'équité sportive. Demain, ce sera la santé. Pour l'heure, on se contente d'annoncer les décès des athlètes au cas par cas. Mais le scandale des sports contaminés est encore à venir", a-t-il ajouté.
"La situation est tellement grave du point de vue de la santé publique des athlètes qu'il faut tout faire pour diminuer les pratiques à risques", conseille le médecin. Pour lui, "élargir la liste des produits autorisés est préférable à l'expérimentation sauvage de nouvelles molécules sur des athlètes."
Au sujet de l'efficacité de la lutte antidopage, le Dr Escande a estimé qu'il "est difficile de savoir pourquoi un athlète est déclaré positif un jour et pas un autre." Quand frappent les sanctions, "la brebis galeuse paie pour le troupeau", dit-il.
Il suggère que les médecins puissent "s'appuyer sur d'autres paramètres" que les analyses d'urine pour confondre les tricheurs. "Pourquoi interdit-on au médecin de dire qu'un athlète qui a pris huit kilos de muscles en deux mois est dopé?", s'est interrogé le Dr Escande.
L'Equipe a révélé mercredi que Puerta avait été contrôlé positif à l'étiléfrine, un stimulant majeur utilisé contre l'hypotension, à l'issue de sa finale perdue à Roland Garros le 5 juin.