BERLIN - L'ancien numéro un mondial de tennis, l'Allemand Boris Becker, a estimé dans la presse dimanche que la discipline vivait dans son pays la pire crise de son histoire comme l'a encore démontré l'Open d'Australie.

"Jamais dans son histoire, notre tennis ne s'est retrouvé aussi bas", a regretté Becker, 41 ans, dans les colonnes du quotidien Bild où il s'en est pris avec virulence à la Fédération allemande de tennis (DTB).

"Il n'y a plus de Steffi Graff ou d'Anke Huber, plus de Michael Stich ou même de Boris Becker. Les temps ont changé, mais au lieu de résoudre les problèmes, on continue de gérer le tout avec négligence", a souligné le triple vainqueur de Wimbledon (1985, 1986 et 1989) qui a mis un terme à sa carrière de joueur en juin 1999.

"Je ne vois pas dans la gestion de la DTB de directions claires que ce soit politiquement ou sportivement. Des nations comme l'Espagne et la France nous montrent l'exemple à suivre", a estimé "Boum-Boum".

"Ce qui m'inquiète, c'est que je ne vois pas de joueurs allemands de 19-20 ans" dans les tournois du Grand Chelem "Où sont les adolescents qui tentent des choses folles sur les courts", a-t-il poursuivi.

"On a raté le train, on se trouve dans une période sombre du tennis allemand, il faut vite s'asseoir à une table et discuter tous ensemble", a espéré Becker qui a remporté 49 tournois en simple et accumulé plus de 25 millions de dollars en gains.

A Melbourne, parmi les 20 joueuses et joueurs allemands en lice, seul Tommy Haas a atteint le 3e tour où il s'est incliné lourdement face à l'Espagnol Rafael Nadal, N.1 mondial (6-4, 6-2, 6-2).

Par ailleurs, les deux plus importants tournois organisés en Allemagne, Hambourg pour les messieurs et Berlin pour les dames, ont respectivement perdu leur statut de Masters Series et leur sponsor.