Le tennis asiatique s'éveille
Tennis samedi, 4 sept. 2004. 11:53 samedi, 14 déc. 2024. 15:44
NEW YORK (AFP) - La médaille d'or des Chinoises Li Ting et Sun Tian Tian, en double, à Athènes, révèle la montée en puissance d'une partie du continent asiatique dont les représentants sont de plus en plus nombreux dans les grands tournois de tennis tels l'US Open.
A l'exception des Japonaises, les Asiatiques étaient quasiment absents des grands rendez-vous il y a encore cinq ans. Cette année, treize étaient en lice en simple à Flushing Meadows, venus du Japon évidemment mais aussi de Corée du Sud, de Thaïlande, de Chine, d'Indonésie et d'Inde.
Le Thaïlandais Paradorn Srichaphan, 16e mondial, est le chef de file de cette nouvelle vague venue d'Orient. Sa popularité dépasse largement les frontières de son pays. Premier Thaïlandais à avoir remporté un tournoi ATP, il est idolâtré comme l'était autrefois l'Américain d'origine asiatique, Michael Chang.
Du haut de son 1m85, le joueur de 25 ans se dit "fier de contribuer à l'essor du tennis en Asie". "On sent vraiment qu'il y a un énorme engouement. Tout le monde a envie de jouer", souligne Paradorn.
L'Indien Leander Paes, spécialiste de double depuis plusieurs saisons, voit dans le phémonène le résultat d'un changement de mentalité. "En Asie, le sport était autrefois considéré comme un passe-temps", explique-t-il. "Ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'Asie est en train de rattraper son retard".
Multiplication des tournois
Srichaphan en est lui aussi convaincu. "Donnez-nous encore un peu de temps et nous serons une grande puissance en tennis", assure-t-il.
La Chine commence à gagner sa place dans un sport réputé plus occidental. Pour preuve, cette première médaille d'or raflée par la Chine dans l'histoire du tennis.
Le succès des joueurs chinois n'est pas le fruit du hasard. Afin de conquérir le monde, les autorités nationales ont investi 20 millions d'euros dans un programme destiné à appâter des entraîneurs étrangers et détecter de nouveaux talents.
"La fédération chinoise de tennis s'investit pleinement pour développer la discipline", estime la Chinoise Zheng Jie, première joueuse de son pays à avoir atteint les huitièmes de finale à Roland Garros, cette année.
Dans ce vaste pays communiste, les joueurs reversent tous leurs gains à la fédération. "Mais c'est pour une bonne cause: trouver les stars de demain qui domineront le circuit", assure Zheng Jie.
Et pour développer davantage l'intérêt, les tournois se multiplient en Asie. Bangkok a le sien, en octobre, depuis l'an dernier et Pékin va accueillir pour la première fois une épreuve des circuits masculin, le 13 septembre, et féminin, une semaine plus tard.
Ce n'est pas un hasard, non plus, si le Masters masculin de fin d'année, organisé il y a deux ans à Shangaï, retournera l'année prochaine dans la métropole asiatique pour les trois prochaines années.
A l'exception des Japonaises, les Asiatiques étaient quasiment absents des grands rendez-vous il y a encore cinq ans. Cette année, treize étaient en lice en simple à Flushing Meadows, venus du Japon évidemment mais aussi de Corée du Sud, de Thaïlande, de Chine, d'Indonésie et d'Inde.
Le Thaïlandais Paradorn Srichaphan, 16e mondial, est le chef de file de cette nouvelle vague venue d'Orient. Sa popularité dépasse largement les frontières de son pays. Premier Thaïlandais à avoir remporté un tournoi ATP, il est idolâtré comme l'était autrefois l'Américain d'origine asiatique, Michael Chang.
Du haut de son 1m85, le joueur de 25 ans se dit "fier de contribuer à l'essor du tennis en Asie". "On sent vraiment qu'il y a un énorme engouement. Tout le monde a envie de jouer", souligne Paradorn.
L'Indien Leander Paes, spécialiste de double depuis plusieurs saisons, voit dans le phémonène le résultat d'un changement de mentalité. "En Asie, le sport était autrefois considéré comme un passe-temps", explique-t-il. "Ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'Asie est en train de rattraper son retard".
Multiplication des tournois
Srichaphan en est lui aussi convaincu. "Donnez-nous encore un peu de temps et nous serons une grande puissance en tennis", assure-t-il.
La Chine commence à gagner sa place dans un sport réputé plus occidental. Pour preuve, cette première médaille d'or raflée par la Chine dans l'histoire du tennis.
Le succès des joueurs chinois n'est pas le fruit du hasard. Afin de conquérir le monde, les autorités nationales ont investi 20 millions d'euros dans un programme destiné à appâter des entraîneurs étrangers et détecter de nouveaux talents.
"La fédération chinoise de tennis s'investit pleinement pour développer la discipline", estime la Chinoise Zheng Jie, première joueuse de son pays à avoir atteint les huitièmes de finale à Roland Garros, cette année.
Dans ce vaste pays communiste, les joueurs reversent tous leurs gains à la fédération. "Mais c'est pour une bonne cause: trouver les stars de demain qui domineront le circuit", assure Zheng Jie.
Et pour développer davantage l'intérêt, les tournois se multiplient en Asie. Bangkok a le sien, en octobre, depuis l'an dernier et Pékin va accueillir pour la première fois une épreuve des circuits masculin, le 13 septembre, et féminin, une semaine plus tard.
Ce n'est pas un hasard, non plus, si le Masters masculin de fin d'année, organisé il y a deux ans à Shangaï, retournera l'année prochaine dans la métropole asiatique pour les trois prochaines années.