LAUSANNE (AFP) - Le tennis international tentera de poser les jalons d'une nouvelle orientation de son organisation de mercredi à samedi, à Lausanne (Suisse), où se trouveront réunis les dirigeants de la Fédération internationale de tennis (ITF) et ceux du Comité des tournois du Grand Chelem.

"Il faut qu'à la fin de la semaine, nous puissions proposer un chemin à suivre en avançant des propositions concrètes. Dans un deuxième temps, après la réunion que doivent avoir les joueurs à Miami, la semaine prochaine, il y aura des rapprochements avec l'ATP et la WTA. Nous ne souhaitons pas la guerre, mais nous voulons que le circuit international évolue rapidement", a déclaré Christian Bîmes, président de la Fédération française de tennis (FFT).

Cela passe principalement par une réorganisation du calendrier à partir des quatre tournois du Grand Chelem, dont les dates seraient en partie revues. Les Internationaux d'Australie seraient ainsi déplacés de janvier à mars et Wimbledon serait différé d'une semaine. Deux mesures qui n'interviendraient pas avant 2007, Melbourne devant accueillir les Jeux du Commonwealth en 2006.

"La saison commencerait début février avec le premier tour de la Coupe Davis, dont le tenant du trophée serait exempté, et se terminerait avec le Masters à la mi-novembre et la finale de la Coupe Davis, fin novembre. Les joueurs auraient ainsi deux mois de repos complet", a commenté Christian Bîmes. Il serait prévu de créer un nouveau tournoi sur gazon pour améliorer la montée en puissance sur cette surface avant Wimbledon, dont les dirigeants seraient d'accord pour reculer leur date. Quant au raccourcissement du calendrier, il n'aurait pas nécessairement comme conséquence la suppression de certains tournois.

"Je ne verrais, par exemple, aucun inconvénient à ce que des tournois sur terre battue soient organisés en Amérique du Sud pendant le tournoi en salle de Paris-Bercy, car cela ne concerne pas les mêmes joueurs", a indiqué à ce sujet le président de la FFT, également vice-président de l'ITF. Parmi les autres thèmes qui devraient être abordés figurent la nécessité d'établir des contacts directs avec les joueurs, l'éventuelle création d'un organisme qui gèrerait l'ensemble du tennis mondial et dans lequel chacun trouverait sa place, ainsi qu'un plus grand libéralisme envers les joueurs et les directeurs des tournois.

"L'obligation pour les joueurs de participer aux Tennis Masters Series n'a jamais été appliquée pour la simple raison qu'elle est inapplicable et a été une erreur de l'ATP. La question pour les tournois du Grand Chelem est de savoir si nous voulons devenir les leaders du circuit ou si, restant au-dessus de la mêlée, nous continuons de fonctionner entre nous comme on le fait fort bien", a conclu Christian Bîmes. L'Américain Jeff Tarango et le Sud-Africain Wayne Ferreira ont avancé l'idée de la création d'un nouveau syndicat des joueurs, qui entrerait en concurrence avec l'ATP, idée qui devrait être discutée à l'occasion du tournoi de Miami (Etats-Unis), la semaine prochaine.