MOSCOU (AFP) - La presse russe saluait en une mercredi l'exploit et la combativité de sa championne de 17 ans, Maria Sharapova, qui a remporté lundi soir à Los Angeles le Masters féminin de tennis au terme d'une saison exceptionnelle pour elle et le tennis russe.

"Ave, Maria" titrait le quotidien Izvestia.

La joueuse "a accompli l'impossible", selon Vremya Novosteï, en battant Serena Williams au terme d'une finale qu'Izvestia compare à "un thriller à très gros budget", Maria Sharapova remportant six jeux d'affilée dans le dernier set après avoir perdu les quatre premiers.

Pour Vremya Novosteï, Sharapova "se différencie des autres joueuses de l'élite par son incroyable combativité", qu'elle a "démontrée dans la plus dure des finales (...) devant un public acquis à Serena Williams".

Ce match va entrer dans l'histoire du tennis, comme "meilleur encore que la demi-finale légendaire (de Sharapova) contre Lindsay Davenport à Wimbledon en 2004", un tournoi du Grand Chelem que la Russe avait ensuite remporté, écrit Izvestia.

La jeune Russe est la "deuxième joueuse de l'Histoire du tennis à remporter le Masters lors de sa première participation", rappelait Kommersant, après Serena Williams en 2001 qui avait "gagné grâce à l'abandon de Lindsay Davenport".

Critiquée en Russie parce qu'elle s'entraîne et vit aux Etats-Unis, Maria Sharapova est désormais adulée dans son pays. "Elle a toujours souligné qu'elle était une véritable Russe et qu'elle défendait (...) l'honneur sportif de notre pays", écrit Vremya Novosteï, tandis que Vechernaya Moskva titrait mardi soir "Bonne Macha ! Tu es encore la nôtre".

Un sentiment d'autant plus fort que Sharapova devrait offrir le fruit de la vente de la Porsche qu'elle a gagnée aux victimes de la prise d'otages de Beslan en septembre (au moins 344 morts).

Mais pour tous les médias, cette victoire est l'aboutissement d'une saison exceptionnelle pour toutes les joueuses russes. "Maria Sharapova a mis un point final victorieux à la meilleure saison du tennis russe", souligne Kommersant en référence aux victoires de Russes dans trois des quatre tournois féminins du Grand Chelem (Svetlana Kouznetsova à l'US Open et Anastasia Myskina à Roland-Garros).