Depuis 2006, les joueurs et joueuses de tennis ont l'option de contester les décisions des officiels, en s'appuyant sur le système informatique Hawkeye.

Ce système fonctionne grâce à 10 caméras situées dans des positions stratégiques autour du terrain et ces caméras ultra-rapides capturent 52 images à la seconde.

James Ash dirige une équipe de trois personnes qui travaillent 12 heures par jour en ne négligeant aucun détail.

«L'installation nécessite de trois à quatre jours», explique Ash. «Durant la première journée, on positionne nos caméras adéquatement autour du terrain. Ensuite, nous devons passer tous les câbles pour le fonctionnement et la partie importante est d'aligner nos caméras afin que les deux moitiés du terrain soient couvertes. Finalement, on doit calibrer nos caméras en effectuant une série de tests avec des balles.»

Une fois que tout est installé, l'équipe se réunit dans ses quartiers généraux, dans les hauteurs du Stade Uniprix.

Chaque personne remplit une tâche spécifique pendant les matchs.

«Mon rôle est de s'assurer que les caméras suivent bien les balles. La deuxième personne contrôle à quel moment nous devons suivre une balle ou arrêter de le faire. Cette personne recueille aussi toutes les statistiques. La troisième personne s'occupe des communications avec les producteurs de télévision pour leur transmettre nos informations et jouer les séquences apparaissent à l'écran», détaille Ash.

Le système Hawkeye ne fait pas l'unanimité chez les joueurs. Certains grands noms comme Roger Federer et Rafael Nadal l'ont déjà critiqué ouvertement.

«Il y a toujours des joueurs qui contesteront les décisions, mais notre système démontre que nous appuyons les juges de ligne à 70% du temps et ce sont eux qui sont les mieux placés», ajoute-t-il.

Bien qu'il soit extrêment précis, le système Hawkeye n'est pas infaillible, mais la marge d'erreur n'est que de trois petits millimètres.

D'après un reportage de Patrick Friolet