ALICANTE (AFP) - Juan Carlos Ferrero et Carlos Moya auront particulièrement à coeur d'ouvrir à leur pays les portes d'une cinquième finale au cours de la demi-finale Espagne-France de Coupe Davis de tennis, de vendredi à dimanche, aux arènes d'Alicante.

Tous deux ont participé la semaine précédant la rencontre au tournoi de Pékin sur surface dure, ce qui n'est sans doute pas la meilleure façon de se préparer pour la terre battue. Ils n'y ont guère brillé, le premier tombant au deuxième tour face à l'Américain Kevin Kim, le second face au néo-professionnel français Jo-Wilfried Tsonga dès le premier tour.

Mais Ferrero, qui a connu beaucoup de difficultés à se remettre de sa très éprouvante saison 2003, voudra enfin briser la spirale de ses médiocres résultats. D'autant qu'avec son entraîneur Antonio Martinez Cascales, il a beaucoup fait pour que cette demi-finale se déroule à Alicante et évoluera pratiquement à domicile, devant son public.

Quant à Moya, il était absent lors de l'unique finale gagnée par l'Espagne, face à l'Australie en 2000 à Barcelone, et traîne depuis avec beaucoup de regret ce manque dans son palmarès. Depuis le début de la saison, il n'a en tout cas pas cessé de répéter que la Coupe Davis constituait son objectif majeur.

Retour de Santoro

En l'absence de Sébastien Grosjean et de Nicolas Escudé, blessés, le capitaine de l'équipe de France, Guy Forget, a misé sur le retour de Fabrice Santoro en simple et en double. Ecarté depuis le début de la saison pour des questions relationnelles, les récents résultats de ce joueur de bientôt 32 ans ont plaidé pour son retour en grâce.

Avec son jeu peu orthodoxe, Santoro peut perturber les Espagnols sur leur terre. Mais il a rencontré quatre fois Ferrero et a été battu trois fois, son adversaire ayant abandonné lors de la quatrième rencontre, au premier tour du tournoi de Toronto cette saison. En revanche, Santoro compte deux victoires en deux rencontres sur Moya.

Paul-Henri Mathieu, lui aussi de retour après sa terrible défaite dans le simple décisif de la finale France-Russie de 2002, sera le numéro deux français en simple.

Santoro et Llodra, vainqueurs pour la deuxième fois de suite du double des Internationaux d'Australie et finalistes à Roland-Garros, devront absolument dominer la jeune paire prometteuse formée par Tommy Robredo et Rafaël Nadal si la France veut conserver une chance de jouer la finale, du 3 au 5 décembre, contre les Etats-Unis ou le Belarus.