Pour être parfaitement honnête avec vous, ce qui me fait le plus plaisir dans cette victoire de Vasek Pospisil sur le numéro un mondial Andy Murray, c'est que notre sympatique Canadien a cru en son talent. Peu importe le pointage, ses états d'âme, la fatigue, de moins belles sensations en fond de terrain au 2e set, Vasek s'est accroché à son plan de match, le seul qui peut lui permettre d'avoir du succès.

« Je ne voulais avoir aucun doute »

Dès le début c'est évident que Pospisil est gonflé à bloc. Deux belles victoires en qualifications en plus d'un triomphe à l'arraché face à Yen-Hsun Lu au premier tour lui amène ce qui lui manque désespérement depuis plus de 2 ans : la CONFIANCE! N'a-t-il pas aussi porté fièrement le flambeau lors de la dernière rencontre du Canada en Coupe Davis en remportant ses deux matches de simple face à Daniel Evans et Kyle Edmund de l'Angleterre, deux membres du top-50

À force de s'accrocher, de travailler d'une manière intelligente avec les bonnes personnes, cela devient éventuellement payant. Le nouveau coach de Vasek, Mark Woodforde a connu une merveilleuse carrière en simple et en double. Visiblement entre les deux, le message passe. Les conseils pour bien monter et déstabiliser l'adversaire ont été captés, retenus, enregistrés et peaufinés à l'entrainement. Tu ne peux pas faire craquer le meilleur joueur au monde sans avoir fait des gammes pendant des heures et des heures.

Andy sauve 3 balles de bris d'entrée et mène 4-2 au premier set. Plutôt que de se prendre la tête, Vasek se dégage du pointage et continue de monter tout en restant imprévisible. Depuis le temps que je rêvais de le voir utiliser ce don à la vollée qui vient directement du ciel, et bien là je suis bénie de le voir se réinventer à chaque présence au filet, à chaque service de feu, à chaque coup de fond. Tous les éléments de son jeu devenaient un outil pour bien monter. Comme Micha Zverev l'a si bien fait face à Murray en Australie. Vasek y a cru et a accepté de surmonter ses peurs pour vivre dangereusement. 

J'espère vraiment que cette gigantesque victoire fera en sorte que notre Canadien ne retournera plus jamais à du tennis poussif. Comme l'a déjà dit un vieux sage dont le nom m'échappe : « Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as... »

Attention cependant à Dusan Lajovic au prochain tour qui frappe long et lourd en fond de terrain. Tout comme Vasek, il est sur une belle séquence de 4 victoires.

Pospisil confirme sa victoire sur Murray