Ah... quel revirement de la part de Milos Raonic en demie à Wimbledon face au plus beau jardinier du monde Roger Federer. Après quelques petites gaffes de Milos, du genre double faute au bris d'égalité au 2e set et à la 7e partie de la 3e manche, notre Canadien tire de l'arrière 2 sets à 1. Le Suisse est de plus en plus « federesque » au service qu'il gagne facilement et je sens que la fin approche... Tristement, c'est un feeling de frustration qui m'habite parce que Milos n'arrive pas à se donner des balles de bris depuis la 4e partie de la première manche. 

Un grand jour pour le tennis canadien

Pourtant Milos joue un magnifique match sous bien des points de vue. La qualité de ses premières balles est souvent au rendez-vous, ses montées au filet sont bien orchestrées, ses vollées ont du flair, il bouge bien et se bat. Ne lui manque que les satanées balles de bris pour faire douter Roger qui prend de plus en plus de place.

Seul bémol du côté de la performance de Feddex Express : si on additionne le nombre de balles de bris qu'il va chercher au 2e, 3e et 4e set, son total se chiffre à 9. Seulement une fois, au 3e set il ravit le service de Milos. Donc c'est ardu pour que Raonic gagne ses parties au service, il est souvent dans la choucroute mais sauve 8 balles de bris sur 9. Milos se fait violence, reste en énergie au 4e set et accroché mentalement au cas ou justement l'opportunité se présente.

Le momentum change justement lorsque Federer sert à 5-6  au 4e set et profite d'un 40-0. De nulle part s'accumulent bourde après bourde, ce qui permet à Milos de nous amener au 5e set! Un grand joueur comme Federer qui se fait prendre comme un petit jeune sans expérience! Quelques instants plus tard, le Suisse est étendu de tout son long sur le terrain comme un boxeur qui reçoit un sucker punch. Il est au bout du rouleau physiquement ce qui permet à Milos de l'emporter et de réaliser sa plus belle perf en Grand Chelem.

Reste à décoller le valeureux guerrier Andy Murray très à l'aise sur sa butte du SW19. Difficile parce qu'avec Ivan Lendl dans son box, Andy est concentré, focalisé sur le devoir à accomplir, vaillant comme mille « Brave Hearts » et affammé de titres majeurs. Novak Djokovic n'est pas là pour le martyriser, l'occasion est belle pour ajouter à sa fiche.

Voici cependant pourquoi Milos peut écrire l'histoire au Canada : d'abord, il avait la victoire au bout de la raquette au Queen's club il y a deux semaines. Notre Canadien menait 7-6, 3-0 et presque 4-1 puisqu'il rate point de partie sur une vollée punchée par un poil. Et puis en Australie cette année Milos menait 2 sets à 1 avant d'aggraver sa blessure à la cuisse.

Faut y croire, il peut le faire... 

« Je suis toujours resté positif »
« Ça peut changer ma carrière »
« C'est historique »
« C'est une grande fierté »
« C'est une vitrine extraordinaire pour notre sport »
Jeu, set et match, Milos!
Immense bris de Milos!
Federer ouvre la porte à Raonic
Raonic met la main sur la 1re manche