Le Queen's Club est un des plus prestigieux au monde. Ce club privé accueille depuis toujours le gratin de Londres. Fondé en 1886 en hommage à la reine Victoria, nommée d'entrée présidente d'honneur, il offre aussi depuis 1890 une vitrine de choix avec ce tournoi. Huit joueurs depuis le début du 20e siècle ont remporté ce titre sur herbe quatre fois, dont Andy Murray. La table est mise pour nous offrir un spectacle à la hauteur des attentes.

Raonic s'incline en finale face à Murray

D'un côté, le merveilleux guerrier qui s'exhibe sur son terrain à lui. En plus, Andy a retrouvé un visage familier dans son camp. Ivan Lendl le tout puissant, celui qui l'a aidé à triomphé deux fois en Grand Chelem et qui n'accepte pas d'écarts de conduite, que des efforts soutenus. De l'autre, Milos Raonic, fort de cette nouvelle association avec le génie de la vollée, John McEnroe. Notre Canadien grimpe en force au cours de l'épreuve. Formidable au service et de plus en plus confiant pour mettre de la pression et monter au filet, il a belle mine.

Le premier set est d'une grande intensité. Les élans de l'un et de l'autre sont si grands, si beaux. Nous avons droit à un gargantuesque festin, digne des rois. Logiquement on se rend au bris d'égalité remporté 7-5 par Milos. Andy est inconsolable, il traîne sa peine en début de deuxième set et tire de l'arrière 3-0. C'est à partir de là qu'il se fait violence et change de rôle : de victime à conquérant.  

Andy MurrayLa 5e partie du set changera complètement l'allure du match. Milos continue d'attaquer mais rate deux coups par une si mince marge. Andy brise et sera intouchable le reste de la rencontre. Plus le match avance, meilleur est Murray dans tous les aspects du jeu. Milos est sonné et incapable de mettre un colonne vertébrale à son tennis d'attaque. Il était si près du but et puis à la fin, si loin du niveau d'Andy. Folle aventure que cette bataille!

En même temps, Milos s'est beaucoup amélioré tennistiquement durant la semaine. Il faut maintenant continuer de progresser physiquement parce que pour battre les cinq meilleurs au monde en pratiquant du gros tennis d'attaque, au meilleur des trois manches en plus, cela prend beaucoup de coffre. Bah, ce n'est que partie remise pour Wimbledon dans huit jours...