Nicolas Escudé revient encore de loin
Tennis vendredi, 18 janv. 2002. 07:49 mercredi, 11 déc. 2024. 16:34
MELBOURNE (AP) - Il était temps qu'un Français autre que Jérôme Golmard fasse de la résistance. Nicolas Escudé, tête de série 30, y est entré de plain-pied jeudi. Le Palois, héros de la récente finale de la Coupe Davis, a remonté deux manches et sauvé deux balles de match avant de battre l'Espagnol Alex Calatrava 2-6, 2-6, 6-4, 7-5, 6-4 en 3 heures 50 minutes.
Sur le court 18, l'un des moins tranquilles des quatre tournois du Grand Chelem -trains qui passent bruyamment, spectateurs allongés sur le gazon pour suivre le match sous le grillage-, Escudé confronté en outre à un vent capricieux, a su exploiter sa déjà grande expérience des rencontres en cinq sets pour rester concentré.
Servant à 4-5 au quatrième set, il dût repousser deux balles de match, la première en claquant un service gagnant, et la deuxième à l'aide d'un passing en coup droit croisé qui tutoya la bande du filet. Un exploit fréquent pour le solide ''Scud'', qui en quart de finale de la Coupe Davis l'an dernier, avait évincé la Suisse au cinquième set du cinquième et dernier match, après avoir sauvé une balle décisive face à George Bastl.
''Les conditions étaient très difficiles, et je suis simplement heureux de passer'', a expliqué le Palois. ''Le bruit ne m'a pas dérangé, mais les spectateurs plaqués par terre m'ont fait rigoler. Je n'ai jamais perdu ma concentration, et j'ai toujours cru pouvoir passer''.
Le plaisir que prend Escudé à relever les grands défis sera comblé en 16e de finale, où il rencontrera samedi Pete Sampras (10), l'Américain étant toujours à la recherche de son 14e titre en Grand Chelem.
A 31 ans, Sampras qui suit d'un oeil intéressé l'hécatombe des têtes de série, n'aura sans doute plus jamais une occasion aussi franche d'étoffer un palmarès déjà incomparable.
Jeudi, en effet, les sorties du jeune Américain Andy Roddick (13), contraint à l'abandon face au Croate Ivan Ljubicic en raison d'une entorse à cheville alors qu'il se trouvait mené 7-6 (11), 3-2, et celle du Français Arnaud Clément (15), finaliste l'an dernier, battu en quatre sets 6-4, 4-6, 6-2, 7-6 (3) par l'Argentin Gaston Gaudio, ont porté à neuf le nombre des victimes parmi les quinze premières têtes de séries masculines, en seulement deux tours disputés.
Escudé, auteur de deux victoires en simple lors de la finale remportée par la France en Coupe Davis il y a six semaines, est donc le seul rescapé de la formation encore en lice en simple après deux matches. Le Palois et Jérôme Golmard sont les deux seuls survivants des treize Français qualifiés -un record- pour le grand tableau.
En rencontrant Sampras, un de ses modèles -avec l'Australien Pat Rafter- du nouveau tennis axé sur l'attaque -notamment les montées au filet qu'il s'avertue à mettre en place-, Escudé va s'offrir un défi, et donc une partie du plaisir: ''J'ai toujours aimé jouer sur les grands courts'', explique Escudé. ''Et, je n'ai jamais rencontré Sampras qui représente le tennis de ces dix dernières années.
''Il vaut mieux rencontrer ce genre de champion en première qu'en deuxième semaine. Pete n'est plus invincible. Il n'est plus numéro un et l'an dernier il n'a remporté aucun Grand Chelem. Je crois que là, il y a une petite place pour passer.''
Escudé a mis un bémol à sa victoire sur Calatrava: ''Je sais d'expérience qu'en Grand Chelem quand on gagne à l'arraché, en puisant dans ses réserves, on a une tendance à le payer plus tard'', a-t-il dit, prudent.
Sans véritable motif de satisfaction, Arnaud Clément (15) s'est trouvé en progrès, et laissé entendre que sa défaite au deuxième tour face à Gaston Gaudio était plutôt ''encourageante'', après sa perte de confiance en fin d'année. Il glissera dans dix jours du 17e au 45e rang mondial, mais il se félicite d'entrer, tout de même, dans tous les tableaux. ''C'est le classement en fin d'année qui compte''.
Clément, associé à Arnaud di Pasquale, actuellement blessé, prendra comme entraîneur à partir de la mi-février René Barbarin, l'actuel préparateur physique de l'équipe française de Coupe Davis. Barbarin quittera ses fonctions fédérales sitôt le premier tour de la Coupe Davis achevé, contre les Pays-Bas, à Metz du 8 au 10 février.
Amélie Mauresmo (7), plus laborieuse qu'au premier tour, a écarté la Slovaque Katarina Srebotnik 7-5, 6-3, et elle rejoint Nathalie Dechy en 16e de finale où elle rencontrera samedi la Thaïlandaise Tamarine Tanasugarn.
Sur le court 18, l'un des moins tranquilles des quatre tournois du Grand Chelem -trains qui passent bruyamment, spectateurs allongés sur le gazon pour suivre le match sous le grillage-, Escudé confronté en outre à un vent capricieux, a su exploiter sa déjà grande expérience des rencontres en cinq sets pour rester concentré.
Servant à 4-5 au quatrième set, il dût repousser deux balles de match, la première en claquant un service gagnant, et la deuxième à l'aide d'un passing en coup droit croisé qui tutoya la bande du filet. Un exploit fréquent pour le solide ''Scud'', qui en quart de finale de la Coupe Davis l'an dernier, avait évincé la Suisse au cinquième set du cinquième et dernier match, après avoir sauvé une balle décisive face à George Bastl.
''Les conditions étaient très difficiles, et je suis simplement heureux de passer'', a expliqué le Palois. ''Le bruit ne m'a pas dérangé, mais les spectateurs plaqués par terre m'ont fait rigoler. Je n'ai jamais perdu ma concentration, et j'ai toujours cru pouvoir passer''.
Le plaisir que prend Escudé à relever les grands défis sera comblé en 16e de finale, où il rencontrera samedi Pete Sampras (10), l'Américain étant toujours à la recherche de son 14e titre en Grand Chelem.
A 31 ans, Sampras qui suit d'un oeil intéressé l'hécatombe des têtes de série, n'aura sans doute plus jamais une occasion aussi franche d'étoffer un palmarès déjà incomparable.
Jeudi, en effet, les sorties du jeune Américain Andy Roddick (13), contraint à l'abandon face au Croate Ivan Ljubicic en raison d'une entorse à cheville alors qu'il se trouvait mené 7-6 (11), 3-2, et celle du Français Arnaud Clément (15), finaliste l'an dernier, battu en quatre sets 6-4, 4-6, 6-2, 7-6 (3) par l'Argentin Gaston Gaudio, ont porté à neuf le nombre des victimes parmi les quinze premières têtes de séries masculines, en seulement deux tours disputés.
Escudé, auteur de deux victoires en simple lors de la finale remportée par la France en Coupe Davis il y a six semaines, est donc le seul rescapé de la formation encore en lice en simple après deux matches. Le Palois et Jérôme Golmard sont les deux seuls survivants des treize Français qualifiés -un record- pour le grand tableau.
En rencontrant Sampras, un de ses modèles -avec l'Australien Pat Rafter- du nouveau tennis axé sur l'attaque -notamment les montées au filet qu'il s'avertue à mettre en place-, Escudé va s'offrir un défi, et donc une partie du plaisir: ''J'ai toujours aimé jouer sur les grands courts'', explique Escudé. ''Et, je n'ai jamais rencontré Sampras qui représente le tennis de ces dix dernières années.
''Il vaut mieux rencontrer ce genre de champion en première qu'en deuxième semaine. Pete n'est plus invincible. Il n'est plus numéro un et l'an dernier il n'a remporté aucun Grand Chelem. Je crois que là, il y a une petite place pour passer.''
Escudé a mis un bémol à sa victoire sur Calatrava: ''Je sais d'expérience qu'en Grand Chelem quand on gagne à l'arraché, en puisant dans ses réserves, on a une tendance à le payer plus tard'', a-t-il dit, prudent.
Sans véritable motif de satisfaction, Arnaud Clément (15) s'est trouvé en progrès, et laissé entendre que sa défaite au deuxième tour face à Gaston Gaudio était plutôt ''encourageante'', après sa perte de confiance en fin d'année. Il glissera dans dix jours du 17e au 45e rang mondial, mais il se félicite d'entrer, tout de même, dans tous les tableaux. ''C'est le classement en fin d'année qui compte''.
Clément, associé à Arnaud di Pasquale, actuellement blessé, prendra comme entraîneur à partir de la mi-février René Barbarin, l'actuel préparateur physique de l'équipe française de Coupe Davis. Barbarin quittera ses fonctions fédérales sitôt le premier tour de la Coupe Davis achevé, contre les Pays-Bas, à Metz du 8 au 10 février.
Amélie Mauresmo (7), plus laborieuse qu'au premier tour, a écarté la Slovaque Katarina Srebotnik 7-5, 6-3, et elle rejoint Nathalie Dechy en 16e de finale où elle rencontrera samedi la Thaïlandaise Tamarine Tanasugarn.
