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RÉSULTATS

Nos Canadiens en vedette!

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COLLABORATION SPÉCIALE

 

Franchement, on savait bien que Félix Auger-Aliassime jouait du très beau tennis depuis deux semaines, mais ce qu'il nous réservait pour ce troisième tournoi de suite à Bâle en Suisse est au-dessus de tout ce que j'aurais pu imaginer. Surtout que son match de premier tour devant l'invité des organisateurs Marc-Andrea Huesler est loin d'être de tout repos. Le Suisse sert bien et réussit quelques petits tours de magie pour sauver deux balles de manche en plus de survoler le bris d'égalité pour ravir le premier set. Mais la raison pour laquelle FAA excelle ces temps-ci c'est qu'il a trouvé la clé pour unir stabilité et efficacité. La perte de ce premier set ne le rend pas insécure, il garde la tête haute, s'applique un peu plus, brise d'entrée au deuxième set pour filer tout droit vers la victoire en trois manches.

 

Pour son deuxième match, il est plus à l'aise et cela est visible. Normal car compte tenu de la longueur de son premier duel (2h18), il est bien habitué aux conditions de jeu, différentes à Anvers et Florence. Son adversaire, le Serbe Miomir Kecmanovic, lui a fait la leçon à Miami plus tôt cette année, mais son manque d'autorité au service fait en sorte que Félix prend rapidement le dessus avant de le découper en petits morceaux. Certes, le premier bris est difficile à aller chercher, mais dès le milieu de la première manche, c'est évident que le Serbe n'a pas le jeu pour stopper ou même embêter notre Québécois qui lui indique la porte de sortie après 47 petites minutes. Le Québécois est tellement beau dans toutes les phases de jeu qu'on a l'impression qu'il nous amène ailleurs comme si on assistait à un ballet majestueusement bien synchronisé et orchestré.

 

Face à Alexander Bublik qui possède un beau talent, les retours et passings de Félix sont d'un autre monde. Son jeu de jambes est tellement trépidant que le Kazakh n'arrive même pas à se faire valoir au service alors qu'il s'agit de sa meilleure arme. Auger-Aliassime entame cette fois sa danse vénéneuse dès la première partie avec un bris. Les coups gagnants fusent de toutes parts. Près de 71 minutes et quatre bris plus tard, la torture est terminée. Bublik lui sert la main, grand sourire aux lèvres, béat d'admiration.

 

Je ne me souviens pas où j'ai lu ceci: « L'audace ne fait pas toujours bonne fortune puisqu'elle peut cacher certaines impatiences ». Cette phrase me fait penser à Carlos Alcaraz en demie face à Félix. L'Espagnol est justement parfois impatient, en partie parce qu'il est crevé après une année faste qui le voit passé de la 32e à la 1re place mondiale à 19 ans avec en plus un premier titre Grand Chelem à New York! Aussi, il faut l'avouer, notre Québécois le bombarde de toutes parts. Encore une fois, il est bien préparé, prêt à bondir à l'attaque sur les 2e balles de service de l'Espagnol. J'aime tellement le fait qu'en une fraction de seconde il arrive à faire ce qu'il faut, à bien réagir dans l'inné, confiant qu'il possède beaucoup d'acquis. Jumelé à l'immense confiance qui l'anime cela crée une belle symbiose qui rapporte beaucoup de fruits.

 

En finale pour une troisième fois en trois semaines, FAA défie Holger Rune qui connait lui aussi trois semaines de rêve avec un titre à Stockholm et une autre ronde ultime à Sofia juste avant Bâle. Il s'offre en plus les scalps de Tsitsipas, Sinner, Norrie, Agut et de Minaur (2 fois). Si c'est vrai que l'on reconnait la valeur d'un homme par son courage, le Danois de 19 ans fait très certainement partie de cette catégorie. Dominé au premier set compte tenu de l'excellence démontrée par Félix, Rune se replace au service dans la manche numéro 2 alors que FAA accuse un petit coup de fatigue. Normal après cette débauche d'énergie depuis trois semaines! Mais encore une fois, peu importe ce qu'il vit sur le terrain: de la pression, de l'énervement ou de la déception, notre Québécois reste dans le moment présent et part à l'assaut du point suivant avec énergie et conviction. Il sauve d'ailleurs avec brio trois balles de bris au deuxième set. Voilà Félix champion pour une troisième semaine de suite et « presque » qualifié pour le Championnat de fin de saison. Cela dépendra des performances de Fritz et Hurkacz à Paris-Bercy. Je suis certaine que FAA suivra la même ligne directrice, soit contrôler ce qu'il peut contrôler en continuant de gagner! Tout de même: 86 fois Félix sert SANS être brisé, phénoménal!

 

Shapovalov a trouvé la clé

 

Pendant ce temps à Vienne, Denis Shapovalov file jusqu'en finale en tissant sa toile avec calme, intelligence et excellence. Les preuves sont évidentes qu'il a trouvé la clé pour rester posé lorsque la tension/pression est à son maximum. Cela lui permet face à Rodionov et surtout contre Fritz, Evans et Coric d'épater dans les moments clés. Quand c'est le temps de garder la balle en jeu, il le fait. Lorsqu'il faut bien servir en fin de set, il est au garde-à-vous. Alors que l'adversaire est coriace et constant, Shapo accepte le défi. C'est comme si en cette fin d'année, il est d'une grande sagesse et aussi, il faut le dire, d'une légèreté fabuleuse dans ses déplacements.

 

En finale, le mandat est gigantesque alors que Daniil Medvedev se dresse devant notre gringalet. Pourtant, c'est bien notre Canadien qui remporte le premier set alors qu'il est meilleur dans toutes les phases de jeu. Cependant, le Russe est un coquillage difficile à ouvrir alors qu'il retrouve dès le départ de la deuxième manche toute sa combativité et constance en fond de terrain. On peut quand même être extrêmement fier de Shapovalov qui connait une fin d'année digne de son talent!

 

Chez les dames cette semaine, la plus belle de nos Canadiennes est Rebecca Marino qui dispose de Leylah Fernandez en quarts de finale à Tampico au Mexique. Il s'agit d'un tournoi de la série 125. Leylah a souvent de la difficulté à suivre la parade en échange tellement Marino bouge bien en plus d'agresser non-stop notre Québécoise. On ajoute à cela de différents effets placés sur la balle, quelques services puissants et précis et une conviction à tout casser. Rebecca s'incline en demie alors qu'elle vend chèrement sa peau 6-4 au troisième set devant Magda Linette. Dommage aussi pour Eugenie Bouchard qui s'incline à son premier match en trois sets devant Renata Zarazua alors qu'elle menait pourtant 5-2 à la première manche.

 

Soyez des nôtres dès lundi à 10 h pour le dernier Masters 1000 de l'année à Paris-Bercy. Avec la qualification de Medvedev, il reste deux places à combler pour le Championnat de fin de saison. Go Félix go!

ContentId(3.1414352):Tennis (ATP) : Medvedev prive Shapovalov du titre
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