Rafael Nadal a souffert vendredi pour atteindre le dernier carré du Masters 1000 de Monte-Carlo où il retrouvera le no 1 mondial Novak Djokovic, encore expéditif, dans une finale avant l'heure.

L'autre demi-finale opposera Gaël Monfils, qui a pulvérisé le Bulgare Grigor Dimitrov (6-1, 6-3), au Tchèque Tomas Berdych, vainqueur par abandon (à 5-2) du Canadien Milos Raonic.

Si Nadal a dû lutter contre son compatriote David Ferrer (6-4, 5-7, 6-2), Djokovic s'est facilité la tâche en écœurant l'une de ses plus grandes proies, Marin Clic (6-0, 6-3).

Point culminant de la journée de samedi, le duel Nadal - Djokovic (pas avant 15h30) sera le 43e de l'histoire. Depuis la dernière finale de Roland-Garros, remportée par le Majorquin le 8 juin, les deux stars du tennis ne s'étaient plus croisées.

Ce n'est pas la première fois que les deux hommes s'affronteront sur le Rocher. Après deux échecs en finale (2009 et 2012), « Djoko » avait inversé la tendance en 2013, mettant un terme au règne de huit années de « Rafa » sur la Côte d'Azur.

Vendredi, le Serbe a signé contre le Croate Cilic, lauréat de l'US Open, son douzième succès en autant de rencontres. « C'est probablement mon meilleur match du tournoi. Cela me donne de la confiance avant le grand défi de demain (samedi) », a réagi « Nole », qui n'a laissé filer que douze jeux et aucun set en trois matches depuis le début.

« J'ai joué beaucoup cette saison, mais je ne me sens pas très fatigué parce que je n'ai pas passé beaucoup de temps sur le court ici (3h27, ndlr) », a souligné Djokovic, « préparé psychologiquement » et qui espère continuer sa « razzia » de Masters 1000 après Indian Wells et Miami.

Nadal revit sur terre

Nadal a le meilleur sur Ferrer

Le temps passé sur les hauteurs du Monte-Carlo Country Club pourrait en revanche peser sur Nadal, qui a joué durant 6h12 au total après le choc de titans de près de trois heures contre l'infatigable Ferrer.

Le Majorquin aurait pu s'économiser s'il n'avait pas craqué en servant pour le match à 5-4 dans la deuxième manche contre le « guerrier » de Valence, qui l'avait éliminé en quart en 2014.

Satisfait de son attitude dans « un super match », l'ancien no 1 mondial revit sur sa terre battue fétiche après des déboires sur dur. Mais le choc contre « Djoko », « incontestablement le favori » arrive « un peu tôt ». « En termes de résultat et de confiance, il est en avance sur moi », a-t-il estimé.

Après des pépins physiques (genou, hanche), Monfils se refait quant à lui une santé physique et mentale, dans un tournoi plutôt maudit pour lui d'habitude.

Monfils face à un os

Avant cette édition, le Parisien n'avait encore jamais passé le troisième tour à Monte-Carlo en huit tentatives. Et il a failli ne pas se rendre sur la Côte d'Azur, la faute à sa hanche droite.

Mais depuis deux matches, « La Monf » est redevenu conquérant. Après son coup d'éclat contre Federer, il n'a pas eu à forcer son talent vendredi contre un Dimitrov transparent.

Le Français peut maintenant atteindre sa troisième finale en Masters 1000 après celles perdues à Bercy en 2009 et 2010. Mais encore faut-il faire mentir les chiffres contre le Tchèque Berdych (1 victoire, 5 défaites).

« Il me pose beaucoup de problèmes. Je n'arrive pas à le manoeuvrer. Je compte sur Jan (de Witt, son entraîneur) pour trouver une tactique afin de le contrer », espère-t-il.

Berdych, qui n'a encore jamais atteint la finale à Monte-Carlo malgré deux demies (2007, 2012), se gardera bien de lui donner des indications.