Vasek Pospisil et Milos Raonic en demi-finale à la Coupe Rogers, dites-moi que je ne rêve pas! Remarquable ce que Vasek a réussit comme parcours depuis quelques semaines! Après des défaites crève-coeur en 5 LONGUES manches à Roland Garros et Wimbledon, ce jeune héros à la personnalité si attachante est comme une machine qui roule et qui roule tout droit devant sans avoir besoin de s‘arrêter pour faire le plein!

Arrivé parmi nous fort d‘une demi-finale à Bogota et d‘un titre au Challenger de Vancouver, quelle agréable surprise de réaliser jusqu‘à quel point il se comporte comme un champion dans notre tournoi de la série 1,000! Pour se prêter au jeu des comparaisons, le tournoi de Vancouver est une épreuve de $100,000 tandis que la Coupe Rogers, au delà de $3 million, pas pen toutttte pareil! Quand les circonstances sont favorables, il faut en profiter. Je m‘explique: John Isner débarquait chez nous sur les rotules après un titre à Atlanta et une finale à Washington. De plus Vasek l‘avait déjà battu en 2011 à Valence sur surface rapide, 7–6 au bris d‘égalité de la 3e manche et c‘est certain qu‘il y a pensé lorsqu‘il s‘est retrouvé dans cette même situation! Bravo d‘avoir été suffisamment conquérant dans les moments clés du 3e set!

Puis, il fallait affronter le vieux Radek Stepanek qui se remettait à peine d‘une victoire à l‘arraché devant le coriace Nicolas Almagro. Difficile pour le bonhomme de 34 ans de repartir la machine le jour suivant surtout depuis qu‘il a été opéré au cou. Heureusement que Pospisil avait 2 bris d‘avance au 2e set. Cette fois il m‘a impressionné parce qu‘il s‘est fait violence en dosant bien ses attaques à 5–4 au 2e set alors qu‘il était en train de retomber dans ses vieux patrons défensifs, loin derrière la ligne de fond.

Puis sur le terrain numéro 1, devant une foule toute acquise à sa cause, sa combativité au 3e set devant le 6e mondial Tomas Berdych m‘a au PLUS HAUT POINT épatée!!! Je suis certaine que ses jambes étaient lourdes, lourdes, lourdes, que ses poumons brûlaient comme du feu et que son cerveau lui commandait d‘arrêter cette débauche incessante d‘énergie! Mais non, le kid au sourire éclatant et au caractère de combattant a tout donné, s‘est fait violence tout en se laissant porter vers des cimes vertigineuses par cette foule si généreuse.

Pas étonnant, compte tenu de ces performances que Nikolay Davydenko, déjà souffrant d‘une bronchite ne dure que 3 parties. Il voulait testé le jeune, vérifier si sa balle était lourde, si il avait encore l‘énergie qu‘il fallait. Dès la 2e partie alors que Vasek a si bien bataillé pour lui ravir son service, l‘ancien #3 au monde avait sa réponse et a finalement lancé la serviette à 3–0. Cela prouve que c‘est important de bien commencer un match!

Que dire de Milos Raonic maintenant? On connaissait bien ses belles qualités de combattant bien que les dernières semaines avaient été si frustrantes pour lui et pour nous! Ce central a été préparé pour LUI! Juste la bonne vitesse pour notre bombardier, les balles sont légères et volent rapidement donc. Oui oui, des conditions parfaites comme je vous dis, normal on est chez nous ici! La victoire la plus difficile fut la première contre Jérémie Chardy! Allait-il retomber dans ses mauvaises habitudes d‘impatience et de frustration ou faire confiance à son talent d‘attaquant? Une fois cette première barrière abattue, il a pris son air d‘aller. Fluide dans ses attaques contre Youzhny, combatif malgré un pincement au cou qui lui envoyait une décharge électrique dans tout le bras face à Del Potro et finalement adéquat mentalement à la toute fin du 3e set face à Gulbis, Raonic mérite aussi pleinement sa place en demie. Le seul bémol, son attitude lorsqu‘il se savait fautif pour avoir touché le filet fin de 2e set. L‘arbitre ne l‘a pas vu puisqu‘il regardait au mauvais endroit donc Milos aurait dû, pour démontrer que l‘honnêteté ça compte encore aujourd‘hui, donner le point à Del Potro. Interrogé à ce sujet voici ses commentaires:“ J‘ai eu de la chance que l‘arbitre ne l‘ai pas vu. Si vous pouvez obtenir une balle de bris à un moment aussi important sur une erreur vous la prenez un peu comme lorsque l‘arbitre se trompe sur une balle et qu‘il ne reste plus de reprises vidéos. (Mais Milos le point lui revenait.) Hypothétiquement oui techniquement non.”

Milos est jeune, riche et affamé de victoires. Parfait. Mais le fairplay dans tout cela Milos, a-t-il encore son importance? Je crois que oui et vous chers amis qu‘en pensez-vous? Êtes-vous aussi d‘avis que Novak Djokovic dansera encore dimanche sur un air de victoire?

hp