La pluie force l'annulation des activités à Montréal
Comme un peu tout le monde le craignait, le programme complet de vendredi du volet montréalais de l'Omnium de tennis Banque Nationale a été reporté en raison des résidus de la tempête post-tropicale Debby. Avec, comme conséquence, un «programme double» pour sept joueurs du simple masculin, samedi, si Dame Nature finit par calmer ses ardeurs et se montrer collaboratrice.
La décision de reporter les 13 matchs au programme de vendredi a été annoncée peu avant 13h30.
Dans un message adressé aux médias, les responsables ont précisé que cette décision s'expliquait par les conditions météorologiques qui prévalaient alors, les prévisions pour le reste de la journée et aussi pour assurer la sécurité de tous.
« Jeudi, quand on regardait la situation pour vendredi, les scénarios les plus optimistes, qui n'étaient pas nécessairement le scénario réaliste, nous permettaient d'espérer d'avoir peut-être une fenêtre quelque part entre 11h et 16h pour essayer de jouer au moins quelques matchs, ou un match », a d'abord expliqué Valérie Tétreault, directrice de l'Omnium Banque Nationale, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.
« Je dirais que quand on s'est levé ce matin, les données, ce qui nous a été communiqué aussi par notre météorologue qui est sur place, c'est que ça allait être vraiment très compliqué et qu'il ne voyait aucune fenêtre », a-t-elle ajouté.
À partir de là, Tétreault et les responsables de l'ATP devaient se placer en mode rattrapage pour faire en sorte que le tournoi respecte le calendrier original le plus possible, avec la présentation de la finale prévue lundi soir.
C'est un processus qui demande beaucoup de réflexion, car la décision doit tenir compte de plusieurs éléments, certains extérieurs, souligne la directrice du tournoi.
« Pour nous, l'important, c'était d'une part de ne pas être trop rapide et d'annoncer tout de suite l'annulation de la journée et de la soirée. Évidemment, le pire cauchemar, c'est que tu as annulé tout ça et à 19 h, il ne pleut pas et tu aurais pu jouer », a d'abord fait remarquer Tétreault.
« Mais aussi, c'est d'être réaliste, de regarder les infos que l'on a et de penser évidemment aux amateurs, certains qui viennent de l'extérieur de la ville de Montréal, qui se déplacent, et de pouvoir leur communiquer les informations le plus rapidement possible. Et c'est un peu la même chose du côté des joueurs pour qu'ils puissent planifier leur journée. Par exemple, on a des terrains réservés dans un club intérieur pour leur permettre de frapper quelques balles. »
Le processus décisionnel, a aussi précisé Tétreault, doit tenir compte de certains règlements spécifiques pour les joueurs.
« C'est sûr que plus longtemps on attend pour prendre une décision, plus ça a un impact, aussi, sur l'heure à laquelle on peut commencer le lendemain, d'un point de vue des joueurs. La règle, en fait, c'est qu'on doit leur donner au moins 14 heures entre le moment où on les relâche, disons, et le moment où on commence un match. Par exemple, si on attend jusqu'à 22 h, on ne peut pas débuter avant midi le lendemain. »
Dès jeudi soir
Les conditions météorologiques au-dessus de Montréal et du Stade IGA ont commencé à se gâter jeudi soir, soit au moment où devait s'amorcer la session de soirée.
La programmation était relativement légère: trois matchs de deuxième tour en simple devaient avoir lieu.
L'un d'eux, sur le court central, devait mettre en présence le Polonais Hubert Hurkacz, quatrième tête de série, et l'Australien Thanasi Kokkinakis.
Au même moment, sur le court Rogers, l'Italien Flavio Cobolli devait se mesurer au Français Arthur Rinderknech.
Puis, en milieu de soirée, l'Américain Taylor Fritz, classé neuvième, devait affronter son compatriote Sebastian Korda sur le court central.
Toutefois, la pluie est arrivée dès 19h et un seul de ces matchs a pu commencer, celui entre Cobolli et Rinderknech. Les deux joueurs ont eu le temps de compléter trois jeux — tous gagnés par le Français en 15 minutes — avant de devoir ranger leurs raquettes et, éventuellement, retraiter au vestiaire sans revenir sur le court.
Ce match et les deux autres prévus jeudi devaient lancer les activités vendredi à compter de midi. Maintenant, ils serviront de coup d'envoi, dès 11h, à la journée de samedi, qui comptera un grand total de 17 matchs, dont 13 en simple.
Et comme on est en mode rattrapage, sept joueurs qui auront triomphé en simple en début de journée seront de retour sur le court plus tard samedi, mais pas nécessairement aux mêmes étapes du tournoi.
Le numéro un mondial, Jannik Sinner, pourrait être l'un de ces joueurs. S'il bat Alejandro Tabilo samedi après-midi en troisième ronde, l'Italien sera de retour sur le court central en soirée pour se mesurer au vainqueur du duel entre Andrey Rublev (5e) et l'Américain Brandon Nakashima lors des quarts de finale.
Pour assurer que les futurs rivaux aient un temps de récupération semblable, ce match se tiendra en même temps que celui entre Sinner et Tabilo, mais sur le court Rogers.
Tétreault admet que le report des matchs de jeudi soir complique l'existence des organisateurs, et ce, pour les prochains jours, car une règle de l'ATP stipule qu'on ne peut pas demander à un joueur de jouer plus de deux matchs en simple par jour.
« Ce qui est différent, c'est que selon la section du tableau, on va se retrouver avec des joueurs qui doivent jouer des matchs de troisième tour et de quarts de finale en soirée, et d'autres joueurs qui doivent jouer des matchs de deuxième tour et de huitièmes de finale », a-t-elle précisé.
« Pour certains de ces joueurs-là, le potentiel, le risque, c'est de jouer deux matchs demain (samedi) et de jouer aussi deux matchs dimanche. »
Selon le nouveau plan de match des organisateurs, et avec la collaboration de la météo, deux matchs de quarts de finale auront lieu samedi et les deux autres en même temps, dimanche, à 14h.
Ensuite, on tiendrait une première demi-finale dimanche à 17 h et l'autre à 20h.