Omnium d'Australie : les héros sont fatigués
Tennis samedi, 12 janv. 2002. 15:55 mercredi, 11 déc. 2024. 15:53
MELBOURNE (AP) - Est-ce le début, ou la fin de l'année? Les joueurs et joueuses sont-ils frais, dispos, d'attaque, brûlants d'ambition et impatients de relançer les machines à frapper? Trêve de plaisanterie. Ou plutôt, pour les Français, héros de Melbourne sommés d'enchaîner une victoire en Coupe Davis et la préparation d'un tournoi du Grand Chelem, plaisanterie de trêve.
On peut légitimement craindre que ces héros-là soient fatigués, guettés par la grande décompression, éreintés davantage encore dans leur tête que dans leurs muscles.
Sébastien Grosjean l'a bien avoué mercredi après sa défaite face au Thaïlandais Paradorn Srichaphan au tournoi de Sydney, réclamant une saison plus courte et une année de Coupe Davis qui se terminerait plus tôt.
On le comprend, lui qui avait gagné, sous des tonnes de pression, l'Open de Paris et qui s'était qualifié ensuite pour la finale de la Masters Cup. Il tient quand même à honorer à Melbourne son statut de tête de série numéro 5 et sa place de demi-finaliste de l'an dernier.
Il avait terminé 2001 en trombe, et aussitôt on le remet sur la grille de départ de 2002. Il serait étonnant que lui et ses coéquipiers Arnaud Clément, Fabrice Santoro et Nicolas Escudé puissent redémarrer dans un surpuissant vrombissement de moteurs, Escudé ayant déjà ressenti d'ailleurs un problème au niveau de l'aine, le genre de blessure en demi-sommeil qui ne demande que quelques rencontres en cinq sets pour se réveiller.
On doit saluer dans ce contexte en demi-teinte l'arrivée dans le tableau masculin de pas moins de quatre Français issus samedi des qualifications: Jean-François Bachelot, Olivier Partience, Cyril Saulnier et Nicolas Thomann. Leurs succès portent à treize le nombre des Français présents dans le tableau final.
Mais il n'y a pas que les champions de la Coupe qui donnent des signes de fatigue, le tableau féminin de cet Open étant parsemé de points d'interrogation. Lindsay Davenport est absente, et le sera pendant peut-être six mois après une opération du cartilage de son genou droit vendredi, alors que Serena Williams a quitté l'Open de Sydney vendredi en boitillant.
Martina Hingis s'est retirée de sa demi-finale, souffrante de la chaleur et aussi d'un bras. Elle a été opérée de la cheville au mois d'octobre.
Ajoutons pour la bonne bouche que Jennifer Capriati, de nouveau numéro un mondial en l'absence de Davenport, se plaint de problèmes aux hanches, que Kim Clijsters a mal au coude, que Mary Pierce est de retour après une année presque ''blanche'' et qu'elle se découvre, comme à son habitude, quelques ''bobos'' liés à une reprise, et enfin qu'Amélie Mauresmo se trouve gênée par un cou plutôt raide.
Pour les Français et les vedettes du tableau féminin, à l'exception frappante de Venus Williams, ce tournoi se présente donc sous des auspices plutôt maussades.
Cette ambiance crépusculaire ne recouvre pas l'ensemble de l'Open, même si le numéro un masculin et ancien favori des bookmakers, Lleyton Hewitt, y participe un peu, avec sa varicelle particulièrement malvenue et qui produira sans doute ses effets sournois au cours de la quinzaine.
Heureusement, Andre Agassi (tête de série 3 et triple vainqueur de l'Open), accompagné en Australie par son épouse Steffi et son fils de 11 semaines Jaden Gil, et le double champion Pete Sampras (10), affichent leurs prétentions et présentent un bilan de santé propre.
Et le géant Australien Mark Philippoussis revient d'un longue absence provoquée par des problèmes de genou, plein de 'jus' et d'ambition, tandis que le Suisse Roger Federer (11) est visiblement au seuil de grands exploits, tout comme le jeune Américain Andy Roddick (13).
Pour Sampras et Agassi, le défi reste celui de l'âge. Seuls cinq trentenaires, dont Jimmy Connors à deux reprises, et Agassi lui-même l'an dernier sur le central de Melbourne Park face à Arnaud Clément, ont remporté un titre majeur lors de ces 20 dernières années.
On peut légitimement craindre que ces héros-là soient fatigués, guettés par la grande décompression, éreintés davantage encore dans leur tête que dans leurs muscles.
Sébastien Grosjean l'a bien avoué mercredi après sa défaite face au Thaïlandais Paradorn Srichaphan au tournoi de Sydney, réclamant une saison plus courte et une année de Coupe Davis qui se terminerait plus tôt.
On le comprend, lui qui avait gagné, sous des tonnes de pression, l'Open de Paris et qui s'était qualifié ensuite pour la finale de la Masters Cup. Il tient quand même à honorer à Melbourne son statut de tête de série numéro 5 et sa place de demi-finaliste de l'an dernier.
Il avait terminé 2001 en trombe, et aussitôt on le remet sur la grille de départ de 2002. Il serait étonnant que lui et ses coéquipiers Arnaud Clément, Fabrice Santoro et Nicolas Escudé puissent redémarrer dans un surpuissant vrombissement de moteurs, Escudé ayant déjà ressenti d'ailleurs un problème au niveau de l'aine, le genre de blessure en demi-sommeil qui ne demande que quelques rencontres en cinq sets pour se réveiller.
On doit saluer dans ce contexte en demi-teinte l'arrivée dans le tableau masculin de pas moins de quatre Français issus samedi des qualifications: Jean-François Bachelot, Olivier Partience, Cyril Saulnier et Nicolas Thomann. Leurs succès portent à treize le nombre des Français présents dans le tableau final.
Mais il n'y a pas que les champions de la Coupe qui donnent des signes de fatigue, le tableau féminin de cet Open étant parsemé de points d'interrogation. Lindsay Davenport est absente, et le sera pendant peut-être six mois après une opération du cartilage de son genou droit vendredi, alors que Serena Williams a quitté l'Open de Sydney vendredi en boitillant.
Martina Hingis s'est retirée de sa demi-finale, souffrante de la chaleur et aussi d'un bras. Elle a été opérée de la cheville au mois d'octobre.
Ajoutons pour la bonne bouche que Jennifer Capriati, de nouveau numéro un mondial en l'absence de Davenport, se plaint de problèmes aux hanches, que Kim Clijsters a mal au coude, que Mary Pierce est de retour après une année presque ''blanche'' et qu'elle se découvre, comme à son habitude, quelques ''bobos'' liés à une reprise, et enfin qu'Amélie Mauresmo se trouve gênée par un cou plutôt raide.
Pour les Français et les vedettes du tableau féminin, à l'exception frappante de Venus Williams, ce tournoi se présente donc sous des auspices plutôt maussades.
Cette ambiance crépusculaire ne recouvre pas l'ensemble de l'Open, même si le numéro un masculin et ancien favori des bookmakers, Lleyton Hewitt, y participe un peu, avec sa varicelle particulièrement malvenue et qui produira sans doute ses effets sournois au cours de la quinzaine.
Heureusement, Andre Agassi (tête de série 3 et triple vainqueur de l'Open), accompagné en Australie par son épouse Steffi et son fils de 11 semaines Jaden Gil, et le double champion Pete Sampras (10), affichent leurs prétentions et présentent un bilan de santé propre.
Et le géant Australien Mark Philippoussis revient d'un longue absence provoquée par des problèmes de genou, plein de 'jus' et d'ambition, tandis que le Suisse Roger Federer (11) est visiblement au seuil de grands exploits, tout comme le jeune Américain Andy Roddick (13).
Pour Sampras et Agassi, le défi reste celui de l'âge. Seuls cinq trentenaires, dont Jimmy Connors à deux reprises, et Agassi lui-même l'an dernier sur le central de Melbourne Park face à Arnaud Clément, ont remporté un titre majeur lors de ces 20 dernières années.