PARIS (AFP) - L'Espagnol Juan Carlos Ferrero ne s'offusque pas de ne pas être cité parmi les principaux favoris du tournoi de tennis de Roland-Garros qu'il a remporté en 2003 avant de connaître une année noire.

"Je prends ça avec beaucoup de tranquillité. D'autres joueurs, comme Nadal ou Coria, ont obtenu de meilleurs résultats que moi ces derniers temps. C'est normal qu'on parle plus d'eux", a déclaré le Valencien, vainqueur du Slovaque Karol Beck, 6-4, 6-3, 6-3, mardi au premier tour.

"Le statut de favori, il faut le gagner sur le terrain. Moi, je sais qu'en jouant bien je peux être l'un d'eux", a assuré Ferrero, revenu in extremis parmi les têtes de série (N.32) après être tombé aux alentours de la 100e place mondiale en début d'année.

Atteint d'une varicelle début 2004, puis blessé au poignet droit et aux côtes lors d'une chute à l'entraînement, il avait été éliminé au deuxième tour à Paris l'année dernière alors qu'il défendait son titre.

Démoralisé, amaigri et sans jus, il avait traversé le reste de la saison comme un fantôme.

Safin au 3e tour

Après un début de saison 2005 quelconque, il a ressuscité à Monte-Carlo où il a atteint les demi-finales. Il s'est ensuite qualifié dans la foulée pour la finale de Barcelone, ne perdant que face à sa terreur de compatriote, Rafael Nadal. "C'est normal que Nadal (N.4) soit le favori. Il est très dangereux. Il a de grosses qualités physiques. C'est un gros avantage en tennis", a expliqué Ferrero, pas plus loquace qu'au temps de sa gloire.

Contre Beck, il s'est offert une entrée en matière idéale, face à un joueur plus à l'aise sur surface rapide. "Je n'ai pas forcé la machine", a expliqué l'Espagnol, qui souffre légèrement de la cuisse gauche depuis un entraînement samedi.

"C'est un joueur qui fait beaucoup d'erreurs quand on remet beaucoup de balles (66 dont 9 doubles fautes). J'ai essayé de ne pas taper trop fort, mais au contraire de jouer un peu lent pour le faire rater", a-t-il expliqué.

Favori, Ferrero ne l'est pas chez les bookmakers, mais pourrait rapidement le devenir dans un tableau où son premier adversaire prestigieux devrait être Marat Safin (N.3) au troisième tour.

C'est justement en battant le Russe à deux reprises à Monte Carlo puis à Hambourg que l'ancien N.1 mondial a commencé à reprendre confiance ce printemps.