PARIS - La pluie a très fortement perturbé la troisième journée de Roland-Garros mardi, seules treize rencontres ayant pu aller à leur terme et les rares favoris qui ont pu mettre le nez dehors ont fait vite.

Sur les soixante-douze matches au programme, le public a dû se contenter de quelques miettes, distribuées sur deux sessions de moins de deux heures entre-coupées d'averses.

Les rares qui ont pu jouer se sont dépêchés, sûrement encouragés par les gros nuages noirs qui se formaient au loin. Ainsi Nikolai Davydenko et Stanislas Wawrinka, vainqueurs expéditifs de Thomas Johansson (6-3, 6-3, 6-3) et Philipp Kohlschreiber (6-3, 6-4, 6-3).

On a même eu droit à une petite surprise avec la lourde défaite de l'Argentin Juan Monaco, tête de série no 13 et adversaire théorique de Roger Federer en huitième de finale, face au Suédois Robin Soderling (6-2, 6-3, 6-1).

"Aujourd'hui c'était de l'attente, de l'attente et un petit match au milieu", a résumé Wawrinka, le petit Suisse qui monte et qui permet à Federer de se sentir un peu moins seul au sommet du tennis mondial.

Wawrinka en confiance

"J'ai fait un très bon match, contre un des meilleurs joueurs non tête de série du tableau. Je l'ai complètement dominé. Être no 10 mondial me donne beaucoup de confiance", a ajouté Wawrinka, qui pourrait tomber sur son compatriote no 1 mondial en quarts. "Si j'y pense? Pas encore..."

Les autres étaient réduits à l'attente dans les vestiaires, avant de pouvoir taper quelques balles ou d'apprendre l'annulation définitive de leur partie qui leur permettait de regagner leur hôtel.

"Ce n'est pas un problème pour 'Rafa', a commenté Toni Nadal, oncle et entraîneur du triple tenant du titre. Il joue au PlayStation et discute avec les autres joueurs. Cela ne le perturbe pas plus que ça."

L'année dernière aussi, le début du tournoi avait été gâché par la pluie. Seulement 14 matches sur les 88 au menu des deux premiers jours avaient pu être terminés. Une journée marathon le mardi - 82 matches disputés sur 18 courts, un record - avait permis de combler presque entièrement le retard.