Domination de Rafael Nadal, changement d'entraîneur pour Novak Djokovic, déprime d'Andy Murray, arrivée d'Alexander Zverev, absence de Roger Federer: le point sur les stars du tennis à moins d'une semaine de Roland-Garros.

RAFAEL NADAL (ESP, 4e mondial)

L'heure de mettre fin à trois ans de disette en Grand Chelem (depuis son neuvième titre à Roland-Garros en 2014) semble avoir sonné pour l'Espagnol. Il n'était plus apparu aussi fringant depuis des lustres. Déjà très bon sur dur, où seul Roger Federer l'a arrêté en finale (Open d'Australie, Miami), il est logiquement monté en puissance sur sa chère terre battue et arrive plein de confiance à Paris, où il fêtera ses 31 ans, avec trois titres (Monte-Carlo, Barcelone, Madrid). Comme à sa plus belle époque. Certes, Dominic Thiem l'a battu à Rome, mais le Majorquin sera bien le favori N.1. D'autant que, pour la première fois depuis longtemps, les blessures semblent l'épargner.

NOVAK DJOKOVIC (SRB, 2e mondial)

Y aura-t-il un effet Agassi? Pour se relancer, le Serbe a choisi l'ancien champion américain comme mentor après avoir congédié tout son staff. La collaboration commencera à Roland-Garros. Premier objectif: chasser l'usure mentale qui plombe Djokovic depuis sa victoire à Paris l'an passé. Sur le terrain, l'ex-N.1 mondial a semblé en progrès à Rome après un début de préparation décevant (défaite à Monte-Carlo contre David Goffin, déroute à Madrid contre Rafael Nadal). Mais son net échec en finale (6-4, 6-3) contre Alexander Zverev a refroidi l'optimisme. Il arrive à Paris sans titre sur l'ocre pour la première fois depuis 2012.

ANDY MURRAY (GBR, 1er mondial)

L’Écossais sera tête de série N.1, mais sûrement pas grand favori! Par rapport à sa formidable fin de saison 2016, le finaliste sortant est méconnaissable. Médiocre sur dur, il a été carrément mauvais sur terre battue (défaites contre Albert Ramos à Monte-Carlo, Dominic Thiem à Barcelone et Borna Coric à Madrid), jusqu'à la débâcle à Rome du tenant du titre, dès le premier tour contre Fabio Fognini. En 2017, il est seulement même 11e à la Race...

ALEXANDER ZVEREV (GER, 10e mondial)

On l'attendait, il arrive. Le grand espoir allemand, âgé de 20 ans, a remporté dimanche à Rome le premier Masters 1000 de sa carrière en dominant Novak Djokovic en finale. Son troisième titre de l'année après Montpellier (sur dur) et Munich (sur terre) l'a fait entrer dans le top 10. Est-ce déjà son année? Le dernier à remporter aussi jeune un tournoi du Grand Chelem était Rafael Nadal en 2005 à Roland-Garros, à 19 ans.

DOMINIC THIEM (AUT, 7e mondial)

L'Autrichien est le seul à avoir battu Rafael Nadal sur terre battue cette saison. Il est aussi le seul à pouvoir rivaliser avec lui en puissance de coup droit. Il a atteint la finale à Barcelone en dominant Murray, et la demie à Rome. Mais son effondrement face à Djokovic (6-1, 6-0) a jeté un froid. Encore un peu tendre à 23 ans pour succéder à Thomas Muster (1995)?

STAN WAWRINKA (SUI, 3e mondial)

En l'absence de Federer, la Suisse compte sur le Vaudois, très discret en préparation: seulement deux matches gagnés en trois tournois. Mais après tout, il ne s'était pas tellement fait remarquer non plus avant son titre à Roland-Garros en 2015.

ANGELIQUE KERBER (GER, 1re mondiale)

L'Allemande a récupéré la première place mondiale à la suite de la grossesse de Serena Williams. Après ses défaites contre Timea Babos (35e mondiale) à Madrid et Anett Kontaveit (68e) à Rome, elle arrive à Paris en plein doute.

GARBIÑE MUGURUZA (ESP, 5e mondiale)

Décevante depuis son sacre à Paris l'an passé, battue d'entrée en préparation à Stuttgart et Madrid, l'Espagnole a semblé relever la tête à Rome en battant Venus Williams. Mais c'était pour abandonner dès le lendemain sur blessure. Un simple torticolis qui ne l'empêchera pas de défendre son titre.