Le no 2 mondial Rafael Nadal n'a laissé échapper que quatre jeux au deuxième tour de Roland-Garros face à l'Américain Mackenzie McDonald (236e), dévoré 6-1, 6-0, 6-3 mercredi.

Nadal, maître des lieux à Roland-Garros où il a triomphé 12 fois, s'accommode jusque-là très bien des conditions automnales de cette édition 2020 qu'il redoutait.

« Aujourd'hui, il ne faisait pas si froid, c'est le principal. Quand c'est comme ça, les conditions ne sont pas si mauvaises », a-t-il dit en visioconférence, évoquant notamment une balle« "un peu moins lourde »

La météo reste visiblement un sujet de préoccupation pour le Majorquin. « Les prévisions pour les prochains jours ne sont pas très bonnes », a-t-il souligné.

Sur le court central mercredi après-midi, il a affiché un excellent bilan de 31 coups gagnants pour 15 fautes directes, a converti sept des huit balles de bris qu'il s'est procurées et n'en a concédé aucune. Le tout en 1 h 40 pile.

Rafa affrontera l'Italien Stefano Travaglia, vainqueur de l'ex-no 4 mondial Japonais Kei Nishikori au terme d'une bataille de presque 4 heures (6-4, 2-6, 7-6, 4-6, 6-2), pour une place en huitièmes de finale.

À la reprise du circuit ATP mi-août après cinq mois d'interruption forcée en raison de la pandémie de COVID-19, l'Espagnol avait préféré renoncer à la mini-tournée américaine Cincinnati-US Open concentrée à New York.

Il n'a repris la compétition qu'il y a deux semaines à Rome, où l'Argentin Diego Schwartzman l'a stoppé dès son troisième match, en quart de finale.

S'il était sacré une fois de plus sur la terre battue parisienne, Nadal égalerait le record de vingt couronnes majeures établi par Roger Federer.

La peur d'un attentat ravivée

Dominik Koepfer était sur le point d'effectuer son service contre le Suisse Stanislas Wawrinka sur le terrain du stade Suzanne Lenglen lorsqu'une puissante déflagration a été entendue.

Koepfer s'est immédiatement penché vers l'avant, freinant sec son élan au service.

Les gens dans Paris ont sursauté en entendant la déflagration, parce que personne ne connaissait la cause de ce puissant bruit.

Des policiers présents sur place ont immédiatement reçu la directive d'entourer une zone située à proximité. Ils ont ensuite émis un gazouillis dans lequel ils ont assuré qu'il ne s'agissait pas d'une explosion, précisant qu'il s'agissait « d'un avion de combat qui venait de franchir le mur du son ».

Wawrinka n'a pas paru trop ébranlé par cet incident inhabituel, en route vers une victoire de 6-3, 6-2, 3-6 et 6-1. La 16e tête de série affrontera au troisième tour le favori local, Hugo Gaston.

L'Autrichien Dominic Thiem, récent vainqueur des Internationaux des États-Unis, s'est qualifié pour le 3e tour en sauvant trois balles de set en faveur de l'Américain Jack Sock, battu 6-1, 6-3, 7-6 (8-6).

Thiem affrontera au tour suivant le Norvégien Cristian Ruud ou l'Américain Tommy Paul.

Sock, ex-no 8 mondial (en 2017) retombé au 310e rang, s'est progressivement hissé au niveau du double finaliste de Roland-Garros, qu'il n'avait encore jamais croisé sur terre battue. Jusqu'à se procurer trois balles de set dans le bris d'égalité de la 3e manche, en menant 6-3.

Mais un as et 4 points supplémentaires plus tard, c'est Thiem qui a conclu en 2 h 22, s'économisant ainsi pour la suite de la quinzaine parisienne. « Je suis très content d'être passé et c'est une très bonne victoire en trois sets pour moi », a réagi la tête de série no 3.

Sock « jouait très bien à partir du 2e set », a ajouté Thiem. « J'ai eu de la chance de sauver trois balles de set. »

Thiem a hérité de la même moitié de tableau que Nadal.

Zverev avance aussi

Le no 7 mondial Alexander Zverev est venu à bout du Français Pierre-Hugues Herbert (78e) en cinq sets 2-6, 6-4, 7-6 (5), 4-6, 6-4 après quasiment quatre heures de combat au deuxième tour.

Herbert a pris un départ canon en se montrant agressif et en bousculant Zverev, jusqu'à mener 6-2, 4-1. Mais le récent finaliste du US Open a inscrit cinq jeux d'affilée pour égaliser à un set partout.

Vainqueur de la troisième manche au jeu décisif, c'est cette fois l'Allemand qui a vu Herbert revenir à sa hauteur, deux sets partout.

Mené 3-0, puis 5-3 dans le dernier set, l'Alsacien, auteur d'un excellent match ponctué de plus de 90 montées au filet, dont les deux tiers ont été gagnantes, a, à chaque fois, rattrapé son break de retard. Mais Zverev s'est emparé une dernière fois de son service pour conclure sur un lob gagnant après 3 h 59 de jeu.

« C'est un des joueurs les plus difficiles à jouer pour moi, il ne donne pas du tout de rythme, mais j'ai fini par trouver un moyen de m'en sortir », a commenté Zverev.

Au troisième tour, Zverev affrontera l'Italien Marco Cecchinato, demi-finaliste sur la terre battue parisienne en 2018 et qui s'est extirpé des qualifications cette année.