Il était normal de trouver le nom de Maria Sharapova au premier échelon du tableau des Dames à Roland-Garros.

Redevenue numéro un mondiale depuis la retraite surprise de Justine Henin, la blonde russe tenait le haut de l'affiche, mais ce rang n'en faisait pas pour autant la favorite du tournoi. Au moment du tirage, le vendredi précédant le début de l'épreuve, la main de Rafael Nadal allait fixer le destin de ces dames pour la quinzaine qui s'annonçait. Et son doigté fut «nationaliste».

Maria n'allait pas souffrir de solitude, ni avoir le mal du pays.

Rafa invita à la même fête toutes les Russes qu'il put dénicher et les plaça du même côté de tableau que celui de «la plus américaine des Russes»!

Sharapova, princesse de Wimbledon, n'a jamais gagné quoi que ce soit à la Porte d'Auteuil. Au contraire, au fil des ans, elle n'y a accumulé que des doutes et des ennuis. Dès l'entame, un vent sibérien venant directement de la toundra soufflait sur le Central. Le décor était planté.

Une jeune inconnue, Evgeniya Rodina, donna le tournis à Maria qui faillit s'envoler en trois sets! Treize autres kamarads, telles des poupées gigognes, épiaient la tsarine en peine.

Finalement, aujourd'hui, on lui dépêcha Dinara Safina.

En 2006, la grande petite soeur de Marat s'était moquée d'une avance de Maria, 5-1 au troisième set, pour finalement la coiffer et l'évincer 7-5! La purge pouvait donc commencer.

Safina lui fit miroiter un recours en grâce lorsqu'elle permit à la reine déchue de savourer une balle de match. Mais le couperet devait tomber. 6-7, 7-6, 6-2! Et au même carrefour qu'il y a deux ans:
en ronde des Seize!

En ce moment, Victoria Azarenka est à la torture et Vera Zvonareva fut liquidée. Il faut se méfier des fausses amies. Svetlana Kuznetsova et Elena Dementieva seront à surveiller étroitement!

Bientôt, on s'attaquera à la Serbie, celle de Jankovic ou d'Ivanovic!

Une ère d'intimidation règne sur la terre.

C'est l'anarchie chez Roland!