Safin a raison de Hewitt!
Tennis dimanche, 30 janv. 2005. 07:49 vendredi, 13 déc. 2024. 12:48
MELBOURNE (AP) - Marat Safin vivait avec le souvenir d'un après-midi béni des dieux du tennis quand il a remporté les Internationaux des États-Unis en l'an 2000 en écrasant Pete Sampras en finale. Ce jour-là, il fut parfait. Dimanche soir, sur le central de Melbourne Park, le Russe a enfin ajouté un second titre majeur à son palmarès en mâtant le bouillant Lleyton Hewitt en finale des Internationaux d'Australie sur le score de 1-6, 6-3, 6-4, 6-4, en deux heures et 45 minutes.
Pour Safin, il s'agit déjà d'une douce revanche pour deux finales perdues ici, d'abord de façon inexplicable face au Suédois Thomas Johansson en 2002, et de manière logique contre le Suisse Roger Federer l'an dernier.
Quand son dernier service gagnant a provoqué la faute en retour de Hewitt, il n'y a pas eu de manifestation excessive de joie chez le Russe, mais un plaisir savouré.
Un salut vers sa loge où se trouvait sa fiançée Sacha et son entraîneur Peter Lundgren. Les félicitations de Hewitt au filet étaient longues et admiratives. Il s'était battu. Mais Safin était trop fort, trop doué, trop sûr de son fait après un départ hésitant.
Doublant son capital personel côté trophée majeur, Safin apporte à son pays sa quatrième victoire en Grand Chelem, Yevgeni Kafelnikov ayant gagné à Roland-Garros (1996) et à Melbourne (1999). Mais son classement mondial ne bougera pas, le Russe restant 4e derrière Roger Federer, Lleyton Hewitt et l'Américain Andy Roddick.
Safin ne s'en inquiétera point, mais ce classement l'avait grandement préoccupé en 2003 quand une blessure au poignet, contractée lors du premier tour à Melbourne en 2003, a gâché la suite de la saison, le privant de Roland-Garros, de Wimbledon et des Internationaux américains et lui permettant de jouer 13 tournois seulement.
Le Russe devait se retrouver au 77e rang fin 2003. L'an dernier a été la saison de son retour et sa réhabilitation avec notamment des victoires à Bercy et Madrid et une montée à sa 4e place actuelle.
Lors de cette édition du centenaire, l'apport de Lundgren, ancien entraîneur de Roger Federer, congédié à la fin de la saison 2003, a été sans doute déterminant. Ses conseils ont permis, entre autre, à Safin de créer une surprise de taille en écartant le Suisse, favori écrasant, no 1 mondial et champion en titre, lors d'une demi-finale entrée directement dans la légende. Safin a aussi coupé court à une série de 26 matches sans défaite de Federer, se mettant ainsi sur la voie royale du sacre.
Et Lleyton Hewitt, ses jambes, sa solidité mentale et technique, sa capacité de sortir en vainqueur des situations des plus compromises, grand "pourrisseur" des jeux adverses, double champion majeur se sentant investi d'une mission pour ramener après 29 ans de disette australienne le trophée dans son pays, semblait représenter un obstacle de taille pour Safin sur la route du sacre.
Il n'en fut rien.
Lors de leurs duels précédents, Safin et Hewitt étaient à égalité avec cinq victoires chacun. Dimanche soir, Hewitt a joué un premier set impeccable face à un Safin à peine réveillé. Il a pris deux fois le service du Russe, n'a fait qu'une faute directe et n'a cédé que deux points sur son service.
Safin s'est alors secoué, a ravi l'engagement adverse au 4e jeu du set suivant, a eu une première balle de set encore sur le service de Hewitt puis a conclu le deuxième set au jeu suivant.
Ce fut Hewitt, à la surprise générale, qui a repris la tête en prenant le service du Russe dès le 2e jeu du 3e set. Il a conservé l'avantage jusqu'à 4-1. Puis Safin est parvenu à se libérer définitivement, gagnant cinq jeux de rang pour le set, laissant l'Australien essouflé.
Hewitt appela alors le soigneur qui lui a massé les cuisses, comme il l'avait fait pour Safin après le troisième jeu du 3e set. De tels soins n'ont pu l'aider à arrêter ce char lançé qu'était devenu Safin, son service perforant, son revers claquant le long de la ligne, ses perfides passings croisés aux angles aigus. Un bris d'emblée au 4e set et Safin était devenu impossible à arrêter.
Un service gagné blanc a mis fin à la supplice de Hewitt et aussi à 52 mois sans succès en Grand Chelem pour Marat Safin.
Il était temps.
Les 10 derniers vainqueurs
2005: Marat Safin (RUS)
2004: Roger Federer (SUI)
2003: Andre Agassi (USA)
2002: Thomas Johansson (SUE)
2001: Andre Agassi (USA)
2000: Andre Agassi (USA)
1999: Evgueni Kafelnikov (RUS)
1998: Petr Korda (TCH)
1997: Pete Sampras (USA)
1996: Boris Becker (ALL)
Pour Safin, il s'agit déjà d'une douce revanche pour deux finales perdues ici, d'abord de façon inexplicable face au Suédois Thomas Johansson en 2002, et de manière logique contre le Suisse Roger Federer l'an dernier.
Quand son dernier service gagnant a provoqué la faute en retour de Hewitt, il n'y a pas eu de manifestation excessive de joie chez le Russe, mais un plaisir savouré.
Un salut vers sa loge où se trouvait sa fiançée Sacha et son entraîneur Peter Lundgren. Les félicitations de Hewitt au filet étaient longues et admiratives. Il s'était battu. Mais Safin était trop fort, trop doué, trop sûr de son fait après un départ hésitant.
Doublant son capital personel côté trophée majeur, Safin apporte à son pays sa quatrième victoire en Grand Chelem, Yevgeni Kafelnikov ayant gagné à Roland-Garros (1996) et à Melbourne (1999). Mais son classement mondial ne bougera pas, le Russe restant 4e derrière Roger Federer, Lleyton Hewitt et l'Américain Andy Roddick.
Safin ne s'en inquiétera point, mais ce classement l'avait grandement préoccupé en 2003 quand une blessure au poignet, contractée lors du premier tour à Melbourne en 2003, a gâché la suite de la saison, le privant de Roland-Garros, de Wimbledon et des Internationaux américains et lui permettant de jouer 13 tournois seulement.
Le Russe devait se retrouver au 77e rang fin 2003. L'an dernier a été la saison de son retour et sa réhabilitation avec notamment des victoires à Bercy et Madrid et une montée à sa 4e place actuelle.
Lors de cette édition du centenaire, l'apport de Lundgren, ancien entraîneur de Roger Federer, congédié à la fin de la saison 2003, a été sans doute déterminant. Ses conseils ont permis, entre autre, à Safin de créer une surprise de taille en écartant le Suisse, favori écrasant, no 1 mondial et champion en titre, lors d'une demi-finale entrée directement dans la légende. Safin a aussi coupé court à une série de 26 matches sans défaite de Federer, se mettant ainsi sur la voie royale du sacre.
Et Lleyton Hewitt, ses jambes, sa solidité mentale et technique, sa capacité de sortir en vainqueur des situations des plus compromises, grand "pourrisseur" des jeux adverses, double champion majeur se sentant investi d'une mission pour ramener après 29 ans de disette australienne le trophée dans son pays, semblait représenter un obstacle de taille pour Safin sur la route du sacre.
Il n'en fut rien.
Lors de leurs duels précédents, Safin et Hewitt étaient à égalité avec cinq victoires chacun. Dimanche soir, Hewitt a joué un premier set impeccable face à un Safin à peine réveillé. Il a pris deux fois le service du Russe, n'a fait qu'une faute directe et n'a cédé que deux points sur son service.
Safin s'est alors secoué, a ravi l'engagement adverse au 4e jeu du set suivant, a eu une première balle de set encore sur le service de Hewitt puis a conclu le deuxième set au jeu suivant.
Ce fut Hewitt, à la surprise générale, qui a repris la tête en prenant le service du Russe dès le 2e jeu du 3e set. Il a conservé l'avantage jusqu'à 4-1. Puis Safin est parvenu à se libérer définitivement, gagnant cinq jeux de rang pour le set, laissant l'Australien essouflé.
Hewitt appela alors le soigneur qui lui a massé les cuisses, comme il l'avait fait pour Safin après le troisième jeu du 3e set. De tels soins n'ont pu l'aider à arrêter ce char lançé qu'était devenu Safin, son service perforant, son revers claquant le long de la ligne, ses perfides passings croisés aux angles aigus. Un bris d'emblée au 4e set et Safin était devenu impossible à arrêter.
Un service gagné blanc a mis fin à la supplice de Hewitt et aussi à 52 mois sans succès en Grand Chelem pour Marat Safin.
Il était temps.
Les 10 derniers vainqueurs
2005: Marat Safin (RUS)
2004: Roger Federer (SUI)
2003: Andre Agassi (USA)
2002: Thomas Johansson (SUE)
2001: Andre Agassi (USA)
2000: Andre Agassi (USA)
1999: Evgueni Kafelnikov (RUS)
1998: Petr Korda (TCH)
1997: Pete Sampras (USA)
1996: Boris Becker (ALL)