MONTRÉAL - Aleksandra Wozniak se souvient avoir vu jouer Monica Seles sur le court central du stage IGA quand elle était toute jeune. Mardi, elle a rejoint son idole parmi les légendes de la Coupe Rogers en étant intronisée au Temple de la renommée du tournoi.

Wozniak, de Blainville, a participé 13 fois au tournoi canadien et a connu son plus beau parcours en 2012, quand elle a atteint les quarts de finale.

En cours de route, elle avait vaincu Daniela Hantuchova, Jelena Jankovic et Christina McHale, alors respectivement 35e, 18e et 26e au classement de la WTA. Wozniak avait ensuite perdu contre Caroline Wozniacki, huitième à l'échelle mondiale à l'époque.

« Je sentais l'énergie des spectateurs, qui m'encourageaient, a raconté Wozniak. Ils m'avaient aidée à me surpasser dans les moments les plus tendus des matchs. »

Malgré de nombreuses blessures, Wozniak s'est accrochée longtemps à sa carrière de joueuse professionnelle de tennis. Cette carrière était le résultat d'un amour très précoce pour ce sport.

« J'allais aux entraînements que mon père donnait à ma soeur et j'ai eu le coup de foudre, a mentionné Wozniak. Cette passion pour le tennis est devenue un amour. C'est comme ça que tout a commencé quand j'avais seulement trois ans. »

Au cours de sa carrière, Wozniak a réussi de belles percées, atteignant notamment le 21e rang mondial en 2009. L'été précédent, elle était devenue la première joueuse native du Québec à gagner un tournoi de la WTA, décrochant le titre à Stanford. Elle a finalement mis un terme à sa carrière professionnelle en décembre dernier.

Wozniak, qui célébrera son 32e anniversaire de naissance le mois prochain, a reconnu s'ennuyer de la compétition. Elle a toutefois un horaire bien rempli grâce à différentes activités bénévoles et professionnelles.

« La transition se passe bien, a-t-elle dit. Je participe à la tournée scolaire de Tennis Québec auprès de 50 écoles, de la maternelle à la sixième année, pour encourager les jeunes à avoir un mode de vie actif et pour les introduire au tennis. Je travaille aussi pour obtenir ma certification d'entraîneur. Je suis consultante avec une joueuse championne canadienne qui souhaite devenir professionnelle. Je travaille aussi en marketing pour une compagnie de vêtements thérapeutiques, qui aident à prévenir et guérir les blessures.

« Je reste dans le milieu sportif. Je participe aussi à plusieurs événements caritatifs pour essayer de faire une petite différence. Je m'investis dans plusieurs choses pour découvrir ce que j'aime. »