RDS a appris que Tennis Canada a mis à pied 70 % de ses 120 employés permanents. Certaines mises à pied sont temporaires, d’autres à long terme. Tennis Canada évalue à 25 millions la perte financière, si le tournoi de Toronto est reporté comme l’a été celui de Montréal.

Les deux Coupes Rogers, de Montréal et Toronto, représentent 90 % du financement des activités de Tennis Canada. Avec le report du tournoi de Montréal et la forte probabilité que celui de Toronto subisse le même sort, on évalue à 25 millions de dollars la perte financière. En procédant à cette restructuration de personnel et en coupant dans certains programmes de développement, Tennis Canada espère réduire cette perte à 17 millions.

C’est pourquoi on a eu la très difficile décision à prendre de réduire l’effectif : 70 % des 120 employés permanents sont mis à pied; 40 % à long terme ; 30 % de façon temporaire, probablement jusqu’à l’automne. Des mises à pied qui seront effectives à compter du 5 juin.

Tous les secteurs de la fédération sont touchés mais plus particulièrement le développement. Tennis Canada espère éponger cette perte financière au cours des trois prochaines années.

« On s’attend à ce que ça prenne quelques années avant de rebâtir, avant de relancer Tennis Canada, bref, avant de pouvoir sortir la tête de l’eau », pour reprendre les mots de la personne bien au fait du dossier.

Pour le moment, la Coupe Rogers de Toronto est toujours au calendrier. L’ATP se laisserait jusqu’au début du mois de juin pour statuer sur le calendrier de surface dure. Mais chez Tennis Canada on s’attend à une décision avant juin. Et « tant aussi longtemps qu’il n’y a pas d’annonce qui force le report du tournoi, que ce soit le gouvernement de l’Ontario, le gouvernement fédéral ou l’ATP, on va maintenir le cap ».

« On s’accroche toujours au mince espoir qu’on puisse toujours présenter le tournoi de Toronto. » Mais on sait très bien que les chances sont quasi nulles. C’est une journée pénible pour le monde du tennis au pays.