MONTRÉAL - Fort d'un deuxième titre en série Challenger cette année, Félix Auger-Aliassime entrevoit de belles choses, lui qui est rétabli de la blessure au poignet gauche qui l'a gardé à l'écart de la Coupe Rogers à Montréal, notamment.

Samedi, le Montréalais de 17 ans a remporté le Challenger de Séville, rééditant après avoir triomphé lors de celui de Lyon, en juin.

« C'est sûr que c'est une belle victoire, a dit le champion junior de Flushing Meadows en 2016. Ça fait du bien au niveau de la confiance. Je pense que oui, dans les deux mois où j'ai été à l'écart ç'a été un peu difficile, notamment de rater un tournoi à la maison comme la Coupe Rogers.

« C'était décevant de ne pas y être, poursuit-il. Alors le fait de revenir au jeu et qu'à mon troisième tournoi je gagne un deuxième Challenger, c'est vraiment formidable. Je vais essayer de continuer sur ma lancée. Le plus important est que je suis en santé. Mon poignet est complètement rétabli. »

L'autre étoile montante du tennis unifolié, Denis Shapovalov, vient de connaître une séquence fulgurante, épatant la galerie en écartant des gros noms d'abord à Montréal et ensuite en Grand chelem, aux Internationaux des États-Unis.

« Nous avons une saine rivalité, a dit Auger-Aliassime, qui a percé le top 200, étant 168e. Nos styles et nos carrières sont différentes, mais nous sommes de très proches amis. Sur le terrain on reste des compétiteurs, mais je suis content pour lui. J'ai regardé tous ses matches à Montréal (où Shapovalov a entres autres battu le numéro 1 mondial, Rafael Nadal). Cette semaine-là, il a montré à tout le monde ce qu'il est capable de faire. »

« Nous avons un but commun, soit être le meilleur joueur de tennis possible. On voit ça positivement. C'est certain qu'on veut amener le tennis canadien à un autre niveau. Je pense que le meilleur est à venir pour nous deux, et j'espère qu'on va continuer sur nos lancées. »

Cette percée dans le top 200 est une belle étape de franchie pour le jeune tennisman.

« C'est légèrement au-dessus de mes attentes (pour 2017), a dit Auger-Aliassime. J'avais comme objectif de remporter un Challenger et de peut-être accéder à une autre finale, possiblement atteindre le top 250. Ça va peut-être un peu plus vite que j'aurais pensé, mais je pense que c'est un beau problème à avoir. »

D'ici à la fin de l'année, il compte participer à des tournois aussi bien en Amérique que sur le Vieux continent.

« On pourrait disputer des Challenger en Californie ce mois-ci et en octobre, et peut-être ensuite retourner en Europe pour d'autres Challenger ou un tournoi de l'ATP. Ça reste à déterminer avec mes entraîneurs. »

Dans l'immédiat, il se trouve dans les Balkans pour y disputer un autre Challenger à Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine. Mardi, Auger-Aliassime affrontera le Slovène Blaz Rola, 243e au monde.

« Je ne le connais pas si bien que ça, à part que c'est un grand gaucher, a dit Auger-Aliassime. Il faut repartir au combat. Au niveau où j'en suis, il n'y a pas de matches faciles. C'est un autre beau défi. »