Privé de Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer, et de la maîtresse des lieux Serena Williams, le tournoi de Miami, premier Masters 1000 et deuxième WTA 1000 de la saison, doit se contenter de Daniil Medvedev et Naomi Osaka en guise de favoris incontournables.

Difficile de ne pas parler d'abord des absents, quand ils sont de marque. Les raisons avancées diffèrent pour chacun: Djokovic, vainqueur il y a un mois de son 18e Grand Chelem à Melbourne, souhaite se consacrer à sa famille, Nadal soigne son dos avec la saison de terre battue et un 14e sacre à Roland-Garros en ligne de mire, quant à Federer, il veut parfaire son retour sur les courts après 13 mois d'absence dus à deux opérations à un genou.

Le coup est rude pour les organisateurs du rendez-vous floridien, qui espérait un peu retrouver de sa superbe, en étant le premier à rassembler le « Big 3 » depuis les Internationaux d'Australie 2020. A fortiori alors que le Masters 1000 d'Indian Wells, généralement programmé juste avant, a été reporté à une date ultérieure, la Californie ayant maintenu ses strictes restrictions face à la pandémie persistante de coronavirus.

La litanie de forfait s'est en outre prolongée avec Dominic Thiem, qui traverse une passe difficile, Stan Wawrinka, Nick Kyrgios et, côté Français, Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga.

Zverev sur sa lancée?

Pour certains, comme le Français Benoît Paire, l'autre raison de ces forfaits tient à la forte baisse de la dotation totale du tournoi. Elle est de 6 687 570 dollars (3 343 785 pour chaque circuit, ATP et WTA), soit une baisse de 65,65 % par rapport à celle de l'an passée, annoncée juste avant l'annulation de l'évènement à cause de la COVID-19.

Dans ces conditions, trois joueurs incarnant depuis quelques saisons déjà la nouvelle garde, sans réellement faire trembler les glorieux trentenaires déjà dans la légende, se détachent avec le label de favoris: Daniil Medvedev, Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas.

Medvedev (no 2 mondial) l'est même un peu plus que les autres. Finaliste à Melbourne, battu par Djokovic, il a remporté, comme le no 1 mondial serbe justement, trois des six derniers Masters 1000, dont le dernier à Paris-Bercy aux dépens de Zverev.

Ce dernier, 7e mondial, compte lui aussi trois victoires en sept finales, qui remontent à 2017 et 2018, dans des tournois de cette catégorie, et il vient de faire le plein de confiance à Acapulco où il a décroché le 14e titre de sa carrière, en battant en finale Tsitsipas.

Le Grec (no 5 mondial) sera lui en quête d'un premier trophée en Masters 1000 après deux finales perdues, et ce qu'il montre en ce début d'année, demi-finaliste à Melbourne après avoir renversé Nadal en quarts, lui donne des raisons de croire en son étoile.

Derrière ce trio, le Russe Andrey Rublev (no 8 mondial) ne masque pas ses ambitions.

« Je veux être prêt du mieux possible à Miami, parce qu"il n'y aura ni Nadal, ni Djokovic, ni Federer ni Thiem. Et en plus je n'y aucun point à défendre. »

Coup double pour Osaka?

Chez les dames, l'ultra-favorite est la no 2 mondiale Naomi Osaka. Lauréate des deux derniers Majeurs, le US Open et l'Open d'Australie, elle n'a pourtant jamais atteint les 8es de finale à Miami, en quatre participations. Dans sa partie de tableau figurent notamment la Tchèque Karolina Pliskova, l'Américaine Sofia Kenin ou encore la Canadienne Bianca Andreescu.

Elle pourra faire coup double si elle ajoute ce tournoi à son palmarès, car elle s'emparerait alors de la première place mondiale.

Sa rivale attendue sera justement celle qui occupe le fauteuil au sommet du classement WTA, Ashleigh Barty, qui pourrait croiser la route de la Bélarusse Victoria Azarenka, de l'Ukrainienne Elina Svitolina et de la Roumaine Simona Halep.