ROME - Nadal-Djokovic, pour la... 54e fois. L'Espagnol et le Serbe se sont qualifiés samedi pour la finale du tournoi Masters 1000 de Rome et s'affronteront dimanche en finale pour une nouvelle édition de cet immense classique du tennis.

Djokovic a l'avantage avec 28 victoires à 25, la dernière ayant été obtenue en janvier lors de la finale des Internationaux d'Australie. Mais il se présentera un peu usé à ce qui sera sa 9e finale sur les courts du Foro Italico, la cinquième contre Nadal.

Car après les trois heures de son quart de finale de vendredi face à Del Potro, conclu à une heure du matin, le no 1 mondial a encore dû ferrailler deux heures et demi samedi pour venir à bout du très coriace Argentin Diego Schwartzman.

« Il est très rapide, il ne donne rien et il n'avait rien à perdre », a déclaré à la télévision italienne Djokovic, finalement vainqueur 6-3, 6-7 (2-7), 6-3.

Déjà titré la semaine dernière à Madrid, le Serbe vise donc le doublé et un cinquième sacre à Rome, où il ne s'est plus imposé depuis 2015. Ce sera donc face à Nadal, dont Djokovic a parlé comme de son « plus grand rival absolu ».

« J'ai le plus grand respect pour lui. J'ai joué tellement de matches contre lui. On a la rivalité la plus longue de l'histoire du tennis, plus de 50 matchs. À chaque fois que l'on s'affronte, c'est un grand frisson. C'est le défi ultime", a déclaré le Serbe en conférence de presse.

Mais avec Nadal, il trouvera surtout face à lui un joueur plus frais et qui est enfin parvenu à passer le cap des demi-finales après trois échecs consécutifs sur terre battue.

L'Espagnol a en effet pris samedi sa revanche sur Stefanos Tsitsipas (6-3, 6-4), qui l'avait battu il y a une semaine en demi-finale à Madrid.

Pas un drame

Déjà huit fois titré à Rome, où il a aussi perdu deux finales (en 2011 et 2014 contre Novak Djokovic), Nadal ne faisait pas une montagne de ce qui pour d'autres serait un accomplissement.

Nadal obtient vengeance et passe en finale

« Je suis heureux d'être en finale, bien sûr. Mais ça n'était pas un drame de perdre en demi-finales », a-t-il flegmatiquement expliqué en conférence de presse.

Un drame, non. Mais une petite surprise sans doute de l'avoir vu buter avant la dernière marche à Monte-Carlo, Barcelone puis Madrid, contre Tsitsipas.

En Espagne, le jeune Grec (7e joueur mondial) s'était imposé 6-4, 2-6, 6-3. Mais sur les courts du Foro Italico, il n'a pas affronté le même Nadal.

Une semaine plus tard, le roi de la terre battue a trouvé plus de profondeur, empêchant Tsitsipas d'entrer dans le court, et a dirigé tout le match avec beaucoup d'autorité.

« La semaine dernière, je n'avais pas bien joué. Aujourd'hui, j'ai fait mieux. À Madrid, quand je frappais en coup droit, il avait la possibilité de riposter. Pas aujourd'hui », a expliqué Nadal.

Konta surprend Bertens

Plus tôt, l'Anglaise Johanna Konta a battu la Néerlandaise et championne de Madrid Kiki Bertens 5-7, 7-5 et 6-2, atteignant ainsi la finale.

Konta, 42e à la WTA, disputera un deuxième match ultime cette saison.

Sa rivale sera la Tchèque Karolina Pliskova, quatrième tête de série. Elle a gagné 6-4 et 6-4 contre la numéro 1 des Grecques, Maria Sakkari (39e au monde).

Konta a obtenu six bris, dont un lui donnant les devants 6-5 au deuxième set. Bertens a dominé 10-1 pour les as, mais elle a aussi commis neuf doubles fautes.

L'Anglaise n'avait pas battu une joueuse du top 5 depuis plus de deux ans.

Konta a eu besoin de quatre balles de match, faisant trois fautes directes à 40-0. Elle a prévalu avec un coup droit gagnant et un puissant service.

Plus tôt en mai, Sakkari l'a vaincue en finale à Rabat, au Maroc.