PRAGUE – La joueuse tchèque Renata Voracova, dont le visa australien a été annulé et qui se trouve dans le même centre de rétention que le Serbe Novak Djokovic à Melbourne, a déclaré se sentir « un peu comme en prison », dans un entretien accordé vendredi aux quotidiens tchèques DNES et Sport.

« Je suis dans une pièce et je ne peux aller nulle part », a déclaré la spécialiste du double âgée de 38 ans. « Je ne peux entrouvrir ma fenêtre que de quelques centimètres. »

« Il y a des gardes partout, y compris sous ma fenêtre, ce qui est assez bizarre. Peut-être pensaient-ils que j'allais sauter et m'enfuir », a-t-elle ajouté, qualifiant son hôtel de « sorte de dortoir amélioré ».

« Ils m'apportent de la nourriture et il y a un gardien dans le couloir. Tout est rationné. Je me sens un peu comme en prison », a-t-elle encore lâché.

Le ministère tchèque des Affaires étrangères a déclaré à l'AFP qu'il protestait contre cette rétention mais que la joueuse avait accepté de quitter le pays et de ne pas participer aux Internationaux d'Australie qui débute le lundi 17 janvier, « car ses possibilités d'entraînement sont limitées ».

« J'attends un permis (de partir), samedi peut-être », a-t-elle indiqué.

Voracova avait bénéficié d'une exemption car elle s'est récemment remise de la COVID, selon Sport, avant de voir son visa annulé jeudi.

Djokovic, qui s'était opposé à la vaccination obligatoire, est arrivé en Australie cette semaine grâce à une exemption médicale aux restrictions très strictes imposées par le pays à cause de la pandémie.

Mais son visa a été annulé et il est sous la menace d'une expulsion et dans l'attente d'une décision de justice sur la poursuite de son séjour, attendue lundi.

Le Serbe, no 1 mondial, est en quête d'un 21e titre du Grand Chelem, un record, aux Internationaux d'Australie.