ABOU DHABI, Émirats arabes unis - L'Américaine Serena Williams, ex-no 1 mondiale retombée au 22e rang, s'est inclinée contre la Lettonne Jelena Ostapenko (7e) en trois sets pour son retour à la compétition après une absence de presque un an due à sa grossesse, samedi lors de l'exhibition d'Abou Dhabi.

Battue 6-2, 3-6, 10-5 dans un troisième set joué sous forme de jeu décisif en 10 points, Williams a rassuré sur sa capacité à jouer à haut niveau, même si sa forme reste loin d'être optimale à deux semaines des Internationaux d'Australie (15-28 janvier), dernier tournoi qu'elle a joué en 2017 et où elle doit défendre son titre.

L'Américaine, qui a accouché d'une petite fille en septembre, a souligné qu'elle n'avait pas encore pris de décision quant à une éventuelle participation au premier Grand Chelem de la saison.

« Le premier match après un retour, c'est toujours terriblement dur, mais je suis contente d'être là », a souri la jeune maman de 36 ans. « Jouer m'a manqué, les fans m'ont manqué, l'ambiance m'a tellement manqué. C'était vraiment super d'être de retour ».

Pour son premier match depuis son accouchement, l'Américaine a avoué avoir été « un peu inquiète » pendant la rencontre. « Je regardais vers mon clan pour être sûre que tout allait bien », a-t-elle plaisanté.

« Je ne sais pas si je suis encore tout à fait prête à revenir sur le circuit : quand je reviendrai je veut vraiment me battre pour des titres », a-t-elle ajouté. « Pour l'instant je prends les choses au jour le jour et je vais réfléchir avec Patrick (Mouratoglou, son entraîneur) et mon équipe » quant à sa participation aux Internationaux d'Australie.

Puissance

Sur le court, la lauréate de 23 titres du Grand Chelem n'a pris aucun risque face à la jeune Lettonne de 20 ans, vainqueure de Roland-Garros en juin.

Elle n'a pas forcé sur les déplacements, ni sur la poussée des jambes au service, et a logiquement été dépassée par l'agressivité de son adversaire.

Mais Serena Williams n'a parfois pas besoin de beaucoup courir pour assommer ses rivales: en début de seconde manche, elle a montré qu'elle était loin d'avoir perdu sa puissance hors du commun.

En menant vite 3-0, elle s'est assuré le gain du deuxième set pour le plus grand plaisir des spectateurs, peut-être déçus du forfait du Serbe Novak Djokovic, qui devait lui aussi reprendre la raquette en compétition pour la première fois depuis Wimbledon mais a renoncé vendredi.

Ostapenko a finalement serré le jeu dans le « super bris d'égalité », pas impressionnée par son premier match face à la star américaine.

« Elle était mon idole quand j'étais jeune, donc c'était une superbe opportunité de jouer contre elle aujourd'hui », a-t-elle savouré.

Chez les messieurs, le Sud-Africain Kevin Anderson (14e joueur mondial) a dominé en finale l'Espagnol Roberto Bautista (20e) 6-4, 7-6 (7) en 1 heure 34 minutes.