RDS présentera la finale masculine des Internationaux d’Australie en direct à compter de 3 h 30 dimanche matin

MELBOURNE, Australie - Super favori de la finale des Internationaux d'Australie, Roger Federer est persuadé que le Croate Marin Cilic ne va pas lui offrir son vingtième titre du Grand Chelem sur un plateau, dimanche à Melbourne.

« C'est un gagneur. Ce n'est pas quelqu'un qui vient juste pour être là. Parfois, on rencontre des gens qui donnent l'impression d'être contents d'être arrivés où ils sont, mais lui, il vient pour plus que ça », a prévenu le Suisse.

« Sa victoire aux Internationaux d'Australie lui a montré qu'il pouvait le faire, un peu comme Stan (Wawrinka) à une époque », a-t-il ajouté, reprenant un argument souvent utilisé par le Croate lui-même.

C'est en 2014 à New York que Cilic a remporté sa seule victoire sur Federer (en neuf rencontres), en demi-finale. Il s'était ouvert les portes de ce qui reste son unique titre en Grand Chelem.

Depuis, le champion helvétique a gagné trois duels contre le Croate, né en Bosnie-Herzégovine il y a 29 ans. Les deux derniers ont eu l'année dernière, à Londres dans un match de poule du Masters en novembre et surtout en finale de Wimbledon en juillet. Handicapé par une ampoule au pied, l'outsider n'avait pas pu donner le meilleur de lui-même.

Cette fois-ci, le no 6 mondial se sent en pleine possession de ses moyens, même s'il a dû dépenser beaucoup plus d'énergie que Federer pour se hisser jusqu'à sa première finale à Melbourne (six heures de plus passées sur le court).

« Je me sens vraiment bien physiquement, même si plusieurs de mes matches ont dépassé les trois heures (trois, dont le quart de finale contre Rafael Nadal, interrompu par l'abandon de l'Espagnol au cinquième set). Mon niveau de tennis a été très bon pendant tout le tournoi. Je joue mieux que l'année dernière, je suis bien plus agressif », a-t-il dit.

Les voyants tous au vert

Il lui faudra continuer dans cette voie pour avoir une chance d'inquiéter Federer, toujours au sommet de son tennis à 36 ans. Cilic essaiera de se mettre à l'abri derrière sa première balle (il est deuxième au classement des as avec 107 depuis le début du tournoi, soit 18 par match) et d'agresser en premier le Suisse sur les jeux de retour. « Si on commence à courir après la balle ça devient très dur », a dit le no 6 mondial, qui n'est pas assez régulier du fond du court pour se lancer dans une bataille d'usure.

Pour Federer, tous les voyants sont au vert. Le petit désavantage d'avoir un jour de moins pour récupérer de la demi-finale a été annulé par l'abandon du jeune Sud-Coréen Chung Hyeon, lui aussi victime d'ampoule, en demi-finale, après une heure de jeu.

Le Bâlois, no 2 mondial, tenant du titre et quintuple vainqueur du tournoi, n'a jamais été inquiété lors de ses six premiers matches. Le plus long, contre le Tchèque Tomas Berdych, n'a duré que 2 h 14 min en quarts de finale. Le tableau était favorable, mais tout de même.

« Je crois que j'ai tout fait assez bien. Si je n'ai pas perdu un set depuis le début du tournoi, c'est que ça doit aller », a dit le Suisse, qui vise un sixième titre à Melbourne.