NEW YORK - Serena Williams, en quête d'un 24e trophée en Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record absolu de Margaret Court, s'est qualifiée pour la finale des Internationaux des États-Unis en surclassant la Lettonne Anastasija Sevastova (18e) en deux sets (6-3, 6-0) en à peine plus d'une heure, jeudi à New York.

Un an après avoir donné naissance à sa fille Olympia, la cadette des soeurs Williams (36 ans) affrontera en finale la Japonaise Naomi Osaka (19e) qui a vaincu l'Américaine Madison Keys 6-2, 6-4 dans la seconde demi-finale.

La Japonaise Osaka a signé les trois bris du match et s'est limitée à 20 fautes directes, contre 32 pour sa rivale. Elle en sera à une première finale lors d'un tournoi majeur.

Keys a été frustrée lors de 13 balles de bris. Elle menait leurs confrontations 3-0, ayant notamment battue Osaka à Roland-Garros cette année et à Flushing Meadows en 2016.

« Honnêtement, c'est vraiment incroyable. Il y a un an, je me battais littéralement pour ma vie à l'hôpital après avoir eu mon bébé », a rappelé Serena, qui avait connu des complications après son accouchement.

« Je suis tellement reconnaissante d'avoir encore l'opportunité de pratiquer ce sport. Peu importe ce qui se passe en finale, j'ai le sentiment que j'ai déjà gagné », a-t-elle poursuivi, des trémolos dans la voix.

Serena disputera samedi la 31e finale en Grand Chelem de sa carrière, sa neuvième à Flushing Meadows. L'Américaine, qui fêtera ses 37 ans le 26 septembre, est devenue jeudi la troisième finaliste la plus âgée en tournoi majeur, derrière Martina Navratilova et sa soeur aînée Venus, qui avaient toutes deux dépassé les 37 ans.

La sextuple lauréate de l'US Open s'emparera d'un autre record si elle s'impose en finale samedi : celui du nombre de titres à New York dans l'ère Open. Victorieuse en 1999, 2002, 2008, 2012, 2013 et 2014, elle le partage pour l'heure avec Chris Evert.

Serena, 26e mondiale mais tête de série no 17, ne dispute que son septième tournoi depuis son retour de maternité début mars. Depuis, la star américaine a connu des hauts - finale à Wimbledon, perdue contre Kerber - et des bas - défaite la plus sèche de sa carrière, 6-1, 6-0, contre la Britannique Johanna Konta début août à San José et forfait avant les huitièmes de finale à Roland-Garros.

Williams et Sevastova se rencontraient pour la première fois.

Osaka rejoint Serena en finale

Sous le toit fermé du court Arthur-Ashe, l'ex-no 1 mondiale a connu un départ poussif, comme cela avait été le cas en quarts de finale, contre la no 8 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova. Mais forte de sa première victoire sur une joueuse du top-10 depuis qu'elle est revenue sur le circuit, elle a remporté 12 des 13 derniers jeux du match après avoir été menée 2 jeux à 0. Au total, elle a signé 31 coups gagnants pour 20 fautes directes.

La Japonaise Osaka a signé les trois bris du match et s'est limitée à 20 fautes directes, contre 32 pour sa rivale. Elle en sera à une première finale lors d'un tournoi majeur.

Keys a été frustrée lors de 13 balles de bris. Elle menait leurs confrontations 3-0, ayant notamment battue Osaka à Roland-Garros cette année et à Flushing Meadows en 2016.

Née à Osaka, d'une mère japonaise et d'un père né en Haïti, la joueuse nippone vit aux États-Unis depuis qu'elle a trois ans. Elle est actuellement installée en Floride.

Sa recette? « Ça va paraître bizarre mais je pensais juste : 'Je veux vraiment jouer contre Serena'! », a-t-elle répondu de sa voix fluette. « Parce que c'est Serena. »

Et que s'est-elle dit au moment de servir pour le match, elle qui n'avait jamais joué avec pour enjeu une finale en Grand Chelem? « Ne fais pas de double faute », a-t-elle lancé, désarmante.

« Je pensais que ça se voyait de l'extérieur que je tremblais, mais je me suis juste dit que je n'avais jamais été dans cette situation avant, et que je devais être très reconnaissante de m'y trouver », a ajouté la Japonaise.