Soulagé d'avoir été blanchi, Jannik Sinner affirme n'avoir « rien fait de mal »

Le no 1 mondial Jannik Sinner a reconnu vendredi avoir ressenti du « soulagement » après avoir été blanchi d'un double contrôle antidopage positif subi en mars.

« Évidemment, c'est tout simplement un soulagement », a affirmé l'Italien de 23 ans, assurant à trois jours du début des Internationaux des États-Unis qu'il n'avait « rien fait de mal » dans cette affaire.

« Bien sûr, ce n'est pas une situation idéale avant le début d'un tournoi du Grand Chelem », a-t-il souligné.

« Mais au fond de moi, je sais que je n'ai rien fait de mal », a-t-il ajouté en rappelant qu'il avait dû jouer « des mois » avec le poids de cette enquête sur les épaules et dans la tête.

« Je n'ai cessé de me rappeler que je n'avais vraiment rien fait de mal. Je respecte toujours les règles de l'antidopage et je les respecterai toujours », a-t-il insisté.

« Mais, évidemment, c'est tout simplement un soulagement » d'avoir été blanchi, a-t-il ajouté en espérant faire « un bon » US Open.

Jannik Sinner a subi en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs à huit jours d'intervalle: le 10 mars durant le tournoi d'Indian Wells et le 18 mars hors compétition mais juste avant le tournoi de Miami. Des quantités infimes de clostébol (anabolisant) ont été retrouvées dans ses urines.

L'Italien s'est défendu en expliquant avoir subi « une contamination par un membre de son équipe, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure », selon l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) qui a accepté sa défense et l'a officiellement blanchi mardi.

Le joueur a simplement perdu les points ATP et la bourse du tournoi au cours duquel le contrôle positif a été acté. 

Deux membres congédiés

Sinner a congédié un entraîneur personnel et un physiothérapeute à la suite de ses deux contrôles positifs à des stéroïdes en mars et a déclaré vendredi en conférence de presse qu'il savait qu'il était innocent, mais qu'il a quand même craint le résultat de l'enquête jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il ne serait pas suspendu.

« Ces moments ont été très difficiles pour mon équipe et moi. Ça demeure difficile », a dit Sinner, qui se prépare à participer aux Internationaux des États-Unis, dont il est le favori.

Le tournoi se met en branle lundi à Flushing Meadows. Sinner a rendez-vous avec l'Américain Mackie McDonald, 140e raquette mondiale, lors du premier tour, mardi. McDonald a obtenu une place dans le tableau principal à la suite du retrait de Rafael Nadal, plus tôt ce mois-ci.

« Ce n'est pas idéal », a dit Sinner en riant jaune quand il a été questionné sur le moment du dénouement de son cas de dopage cette semaine.

Il a ajouté que le résultat de l'affaire était «un soulagement».

Sinner, un Italien âgé de 23 ans qui a atteint le sommet du classement mondial de l'ATP pour une première fois en juin, est considéré comme l'un des meneurs de la nouvelle génération du tennis masculin qui succédera au légendaire trio composé de Roger Federer, Nadal et Novak Djokovic. Sinner a gagné un premier titre majeur en janvier, s'imposant aux Internationaux d'Australie.

Il affiche un dossier de 48-5 et a gagné cinq titres en 2024. Il se présente à New York après avoir remporté le tournoi de Cincinnati, lundi.

Le lendemain, l'Agence d'intégrité du tennis international (ITIA) a annoncé que Sinner avait échoué deux tests antidopage en mars — l'un durant le tournoi d'Indian Wells et un autre huit jours plus tard. Cependant, l'enquête a conclu que le Clostebol avait pénétré son système de manière non intentionnelle, durant un massage effectué par son physiothérapeute Giacomo Naldi.

Dans sa défense, Sinner a affirmé que son entraîneur Umberto Ferrara avait acheté un vaporisateur contenant du Clostebol en Italie, puis l'avait donné à Naldi, qui l'a utilisé pour soigner une coupure à un doigt. Naldi a ensuite donné un massage à Sinner.

Les deux hommes ne travailleront plus avec Sinner.