Des vols nolisés pour l'arrivée des joueurs à New York pour les Internationaux des États-Unis et un nombre limite d'accompagnateurs provenant d'Europe, de l'Amérique du Sud et du Moyen-Orient. Des résultats négatifs à des tests de dépistage avant le voyage. Des résidences centralisées. Des prises de température quotidiennes.

Aucun spectateur. Un nombre réduit d'officiels sur le terrain. Aucun accès aux vestiaires lors des jours d'entraînement.

Toutes ces idées font partie des réflexions en prévision des Internationaux des États-Unis, s'ils sont présentés cet automne malgré la pandémie de coronavirus, et elles ont été décrites à l'Associated Press par une dirigeante du tournoi du Grand Chelem.

« C'est une situation qui évolue constamment », a dit Stacey Allastar, directrice générale du volet professionnel de l'Association américaine de tennis (USTA), lors d'un entretien téléphonique, samedi.

« Aucune décision n'a encore été prise », a-t-elle ajouté.

Une fois cette mise en garde faite, Allaster a ajouté que si l'USTA avait le feu vert pour présenter le tournoi, elle s'attend à ce qu'il ait lieu au même endroit que d'habitude et au même moment. Les matchs du tableau principal doivent commencer le 31 août.

« Nous continuons à travailler, je dirais à 150 %, sur la conception d'un environnement sécuritaire pour la présentation des Internationaux des États-Unis au Centre national de tennis Billie Jean King à New York lors des dates prévues. C'est ce à quoi je pense, notre équipe pense, chaque matin en me levant, a dit Allaster. L'idée d'un site alternatif, de dates alternatives... nous devons y penser, mais ce n'est pas vers quoi nous travaillons. "

Allaster a précisé qu'une annonce devrait avoir lieu dans la deuxième moitié du mois de juin.

Les activités de l'ATP, de la WTA et de l'ITF sont suspendues depuis mars et ne reprendront pas avant la fin juillet, dans le meilleur des scénarios.

Les Internationaux de France ont été remis de mai à septembre, tandis que Wimbledon a été annulé pour une première fois depuis 1945.

Puisque le tennis est géré par plusieurs organisations, aucun protocole global concernant la COVID-19 n'a été mis en place.

« Je crois que tout le monde peut s'entendre sur certains principes fondamentaux concernant la santé des participants, le respect des mesures locales et la minimisation des risques de transmission du virus, a dit Stuart Miller, qui gère la politique de retour au jeu de l'ITF. Mais ensuite, il faut rentrer dans les détails. »

L'USTA souhaite notamment augmenter le nombre de vestiaires, incluant dans son complexe intérieur qui a été transformé en hôpital temporaire pendant la pointe de la pandémie à New York, et améliorer le système d'aération en place. On songe aussi à interdire l'accès aux vestiaires sauf avant un match. Si quelqu'un voudrait se rendre à Flushing Meadows pour s'entraîner, alors « il viendrait, s'entraînerait et retournerait à l'hôtel », a dit Allaster.

Le plan de l'USTA a été présenté à un groupe de superviseurs médicaux vendredi. Il sera maintenant évalué par les responsables gouvernementaux.