Terre battue bleue, une idée contestée
Tennis samedi, 5 mai 2012. 13:08 mercredi, 11 déc. 2024. 13:48
MADRID - Étape importante sur la route de Roland-Garros, le tournoi de Madrid fait d'abord parler cette année par son choix, très critiqué, de glisser de la terre battue bleue sous les semelles des joueurs.
Ça faisait des années que Ion Tiriac, le directeur du tournoi, voulait dérouler le tapis bleu, au lieu du traditionnel rouge, pour recevoir ses hôtes dans l'une des plus grandes épreuves mixtes du circuit où les Djokovic, Nadal et Federer croiseront avec Azarenka, Sharapova et les soeurs Williams.
Selon le Roumain, le bleu offre un confort visuel inégalé, sachant que c'est aussi la couleur du commanditaire principal du tournoi, une compagnie d'assurances.
Mais les joueurs sont pourtant loin d'être tous d'accord. Y compris les plus grands puisque Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer se sont tous prononcés contre une initiative qualifiée d'unilatérale, à rebours de la tradition et du bon sens à trois semaines de Roland-Garros.
Le plus remonté est Rafael Nadal qui crie depuis deux ans à l'hérésie, sans être entendu. « Cela n'apporte rien au tennis et rien aux joueurs. Une seule personne y trouve son compte : le directeur du tournoi », a fulminé l'Espagnol qui en veut surtout à l'ATP d'avoir adoubé l'initiative.
« C'est triste qu'un joueur comme Rafa doive, dans son propre pays, se battre au sujet d'une surface sur laquelle il ne veut pas jouer », l'a conforté Federer qui, sans en faire des tonnes, déplore également le pari de Tiriac.
« Le changement a parfois du bon. J'aime l'innovation et la créativité. Mais pour être honnête, la plupart des joueurs de premier plan avec qui j'en ai discuté sont contre. Et je ne suis pas ravi non plus », a estimé de son côté Djokovic, numéro un mondial et tenant du titre.
Les organisateurs certifient que la qualité de la terre battue est inchangée. Mais les joueurs ont peur de perdre leurs repères et les premiers échos parlent d'un rebond un peu différent, alors que le tournoi féminin débute samedi avant les premiers pas des hommes le lendemain.
Le débat sur la couleur risque ainsi d'animer la semaine et fait presque oublier les enjeux sportifs d'un tournoi où il s'est pourtant passé beaucoup de choses ces dernières années.
En 2009, Federer y avait battu en finale un Nadal fatigué par un combat titanesque de quatre heures contre Djokovic la veille, pour emmagasiner de la confiance en vue de Roland-Garros qu'il allait gagner un mois plus tard.
En 2010, Nadal a pris sa revanche sur Federer pour réaliser un triplé inédit dans les Masters 1000 sur terre après ses victoires à Monte-Carlo et à Rome.
L'année dernière, ce fut enfin le tour de Djokovic qui a mis fin, en finale, à deux ans d'invincibilité de Nadal sur terre battue, avant de répéter l'exploit la semaine suivante dans le tournoi de Rome.
Les trois derniers vainqueurs seront cette année encore les principaux favoris d'un tournoi qui a attiré les meilleurs au monde, excepté Andy Murray, numéro quatre mondial, blessé au dos.
On attend tout particulièrement un nouveau duel entre Djokovic et Nadal après leur finale décevante remportée par l'Espagnol à Monte Carlo.
Chez les dames, Maria Sharapova voudra confirmer sa forme actuelle après avoir dominé la numéro un mondiale Victoria Azarenka en finale à Stuttgart.
Ça faisait des années que Ion Tiriac, le directeur du tournoi, voulait dérouler le tapis bleu, au lieu du traditionnel rouge, pour recevoir ses hôtes dans l'une des plus grandes épreuves mixtes du circuit où les Djokovic, Nadal et Federer croiseront avec Azarenka, Sharapova et les soeurs Williams.
Selon le Roumain, le bleu offre un confort visuel inégalé, sachant que c'est aussi la couleur du commanditaire principal du tournoi, une compagnie d'assurances.
Mais les joueurs sont pourtant loin d'être tous d'accord. Y compris les plus grands puisque Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer se sont tous prononcés contre une initiative qualifiée d'unilatérale, à rebours de la tradition et du bon sens à trois semaines de Roland-Garros.
Le plus remonté est Rafael Nadal qui crie depuis deux ans à l'hérésie, sans être entendu. « Cela n'apporte rien au tennis et rien aux joueurs. Une seule personne y trouve son compte : le directeur du tournoi », a fulminé l'Espagnol qui en veut surtout à l'ATP d'avoir adoubé l'initiative.
« C'est triste qu'un joueur comme Rafa doive, dans son propre pays, se battre au sujet d'une surface sur laquelle il ne veut pas jouer », l'a conforté Federer qui, sans en faire des tonnes, déplore également le pari de Tiriac.
« Le changement a parfois du bon. J'aime l'innovation et la créativité. Mais pour être honnête, la plupart des joueurs de premier plan avec qui j'en ai discuté sont contre. Et je ne suis pas ravi non plus », a estimé de son côté Djokovic, numéro un mondial et tenant du titre.
Les organisateurs certifient que la qualité de la terre battue est inchangée. Mais les joueurs ont peur de perdre leurs repères et les premiers échos parlent d'un rebond un peu différent, alors que le tournoi féminin débute samedi avant les premiers pas des hommes le lendemain.
Le débat sur la couleur risque ainsi d'animer la semaine et fait presque oublier les enjeux sportifs d'un tournoi où il s'est pourtant passé beaucoup de choses ces dernières années.
En 2009, Federer y avait battu en finale un Nadal fatigué par un combat titanesque de quatre heures contre Djokovic la veille, pour emmagasiner de la confiance en vue de Roland-Garros qu'il allait gagner un mois plus tard.
En 2010, Nadal a pris sa revanche sur Federer pour réaliser un triplé inédit dans les Masters 1000 sur terre après ses victoires à Monte-Carlo et à Rome.
L'année dernière, ce fut enfin le tour de Djokovic qui a mis fin, en finale, à deux ans d'invincibilité de Nadal sur terre battue, avant de répéter l'exploit la semaine suivante dans le tournoi de Rome.
Les trois derniers vainqueurs seront cette année encore les principaux favoris d'un tournoi qui a attiré les meilleurs au monde, excepté Andy Murray, numéro quatre mondial, blessé au dos.
On attend tout particulièrement un nouveau duel entre Djokovic et Nadal après leur finale décevante remportée par l'Espagnol à Monte Carlo.
Chez les dames, Maria Sharapova voudra confirmer sa forme actuelle après avoir dominé la numéro un mondiale Victoria Azarenka en finale à Stuttgart.