Un nouvel ordre mondial
Tennis lundi, 31 janv. 2005. 11:47 vendredi, 13 déc. 2024. 04:39
PARIS (AFP) - Théâtre des victoires du Russe Marat Safin et de l'Américaine Serena Williams, l'Open d'Australie a établi un nouvel ordre mondial dans le tennis, visible dans les classements masculin (ATP) et féminin (WTA) publiés lundi.
Pour la première fois depuis de longs mois, on peut à nouveau imaginer un N.1 mondial masculin qui ne s'appelle pas Roger Federer. Il y a quelques jours encore, on aurait crié au fou. Aujourd'hui, la maturité nouvelle de Safin rend l'hypothèse tout à fait plausible.
Pour l'instant, le Suisse possède toujours une avance confortable au classement technique et Safin reste 4e. Mais le Russe, assagi et impressionnant de maîtrise à Melbourne, semble enfin déterminé à donner, à 25 ans, la pleine mesure de son talent.
En tête du Championnat mondial, ce qui ne signifie pas grand-chose en début de saison, il peut raisonnablement espérer un retour sur le trône mondial où il avait déjà brièvement pris place en novembre 2000.
Un autre "ex", l'Australien Lleyton Hewitt (N.2), a clairement fait savoir en début de saison qu'il comptait retrouver la place de N.1. Finaliste à domicile dimanche, après une quinzaine vitaminée, il a prouvé que sa motivation était réelle. Mais son aveu d'impuissance, après la finale perdue face à Safin ("Il a été trop bon"), offre un condensé de ses limites.
Come back
Safin et Hewitt en hausse, Federer stable, Roddick (N.3) est le seul membre du carré d'as à apparaître en recul. Parvenu sans gloire en demi-finale de l'Open d'Australie au fil d'un tableau très favorable, il est tombé face au premier gros bras dressé sur sa route (Hewitt).
L'Américain devra développer son jeu, devenu trop monolithique, s'il veut participer à la formidable lutte au sommet qui s'engage.
Derrière ce quatuor, c'est le désert. Les autres sont tellement loin que la place de N.5 constitue un enjeu en soi. Pour l'instant, c'est Guillermo Coria qui l'occupe. L'Argentin devra sans doute attendre la saison sur terre battue pour espérer mieux.
Chez les dames, on assiste à une sorte de retour vers le futur. Après la domination des soeurs Williams, puis celle des Belges Kim Clijsters et Justine Henin-Hardenne, et enfin la razzia 2004 des poupées russes, on assiste au grand "come back" de Serena.
La cadette des soeurs Williams revient au 2e rang mondial, derrière sa compatriote Lindsay Davenport, qui devrait raccrocher à la fin de la saison.
Meilleure joueuse du monde selon les propres dires, Serena ne compte pas attendre jusque-là pour reprendre son ancien rang de N.1.
Pour espérer contrecarrer ce projet, la Française Amélie Mauresmo, désormais 3e, devra se débarrasser de sa fébrilité. L'éclosion tardive de sa compatriote Nathalie Dechy, demi-finaliste surprise à Melbourne et qui passe du 25e au 13e rang, pourrait l'aider dans cette tâche, en attirant à elle une partie de l'attention nationale.
Pour la première fois depuis de longs mois, on peut à nouveau imaginer un N.1 mondial masculin qui ne s'appelle pas Roger Federer. Il y a quelques jours encore, on aurait crié au fou. Aujourd'hui, la maturité nouvelle de Safin rend l'hypothèse tout à fait plausible.
Pour l'instant, le Suisse possède toujours une avance confortable au classement technique et Safin reste 4e. Mais le Russe, assagi et impressionnant de maîtrise à Melbourne, semble enfin déterminé à donner, à 25 ans, la pleine mesure de son talent.
En tête du Championnat mondial, ce qui ne signifie pas grand-chose en début de saison, il peut raisonnablement espérer un retour sur le trône mondial où il avait déjà brièvement pris place en novembre 2000.
Un autre "ex", l'Australien Lleyton Hewitt (N.2), a clairement fait savoir en début de saison qu'il comptait retrouver la place de N.1. Finaliste à domicile dimanche, après une quinzaine vitaminée, il a prouvé que sa motivation était réelle. Mais son aveu d'impuissance, après la finale perdue face à Safin ("Il a été trop bon"), offre un condensé de ses limites.
Come back
Safin et Hewitt en hausse, Federer stable, Roddick (N.3) est le seul membre du carré d'as à apparaître en recul. Parvenu sans gloire en demi-finale de l'Open d'Australie au fil d'un tableau très favorable, il est tombé face au premier gros bras dressé sur sa route (Hewitt).
L'Américain devra développer son jeu, devenu trop monolithique, s'il veut participer à la formidable lutte au sommet qui s'engage.
Derrière ce quatuor, c'est le désert. Les autres sont tellement loin que la place de N.5 constitue un enjeu en soi. Pour l'instant, c'est Guillermo Coria qui l'occupe. L'Argentin devra sans doute attendre la saison sur terre battue pour espérer mieux.
Chez les dames, on assiste à une sorte de retour vers le futur. Après la domination des soeurs Williams, puis celle des Belges Kim Clijsters et Justine Henin-Hardenne, et enfin la razzia 2004 des poupées russes, on assiste au grand "come back" de Serena.
La cadette des soeurs Williams revient au 2e rang mondial, derrière sa compatriote Lindsay Davenport, qui devrait raccrocher à la fin de la saison.
Meilleure joueuse du monde selon les propres dires, Serena ne compte pas attendre jusque-là pour reprendre son ancien rang de N.1.
Pour espérer contrecarrer ce projet, la Française Amélie Mauresmo, désormais 3e, devra se débarrasser de sa fébrilité. L'éclosion tardive de sa compatriote Nathalie Dechy, demi-finaliste surprise à Melbourne et qui passe du 25e au 13e rang, pourrait l'aider dans cette tâche, en attirant à elle une partie de l'attention nationale.