Un respect mutuel
Roland-Garros lundi, 2 juin 2014. 16:19 mercredi, 11 déc. 2024. 04:21RDS diffusera le match entre Eugenie Bouchard et Carla Suarez Navarro à compter de 8 h mardi. L'affrontement entre Milos Raonic et Novak Djokovic suivra peu après.
Novak Djokovic est passé à quelques points de perdre contre Milos Raonic il y a deux semaines à Rome, donc ce n’est pas surprenant si la deuxième tête de série aux Internationaux de France s’est mis à louanger la huitième tête de série canadienne dimanche soir après que les deux hommes aient facilement passé à travers leur match de quatrième ronde pour prendre rendez-vous en quarts de finale.
« Milos joue le tennis de sa vie, a déclaré Djokovic. Il est un joueur du top-10 maintenant, un joueur du top-10 établi. Il possède l’un des meilleurs services de la planète, qui est très puissant, très précis. »
Raonic a cumulé 17 as lorsqu’ils se sont croisés au Masters 1000 en Italie le 17 mai. Seul l’Américain John Isner (82) en compte plus que Raonic (72) à Roland-Garros cette année.
« Quand il sert aussi bien, il n’y a pas grand-chose que vous puissiez vraiment faire, raconte Djokovic, qui est le meneur du tournoi au chapitre des balles de bris converties (29) en date de lundi. Il met beaucoup de pression sur son adversaire et il s’est beaucoup amélioré en fond de terrain. Il frappe le long des lignes en revers et il est très agressif, comme il se doit évidemment de faire pour quelqu’un de cette taille et cette carrure. Il est puissant et capitalise sur son service. Son coup droit est aussi très bon en fond de terrain. Il y a une amélioration évidente dans son jeu et il est plus confiant sur le terrain. On le sent. Notre affrontement à Rome était effectivement très serré. »
Djokovic a perdu le premier set au bris d’égalité à l’Internazionali BNL d’Italia avant de l’emporter au deuxième de la même façon et de fermer les livres au set décisif (6-3). Après cette bataille de trois heures, Djokovic a admis qu’il ne se souvenait pas s’être déjà senti aussi impuissant en retour de service.
« Je ne m’attends pas à ce que ce soit différent cette fois, a-t-il prédit après une victoire en deux manches consécutives sur Jo-Wilfried Tsonga dimanche. Je sais que j’aurai à faire face à des services à 200 km/h en moyenne durant tout le match, mais je suis prêt. »
Raonic aussi est en confiance après être devenu le premier homme canadien à accéder aux quarts d’un Grand Chelem en simple (dans l’ère Open). Raonic ne croyait pas qu’il ferait sa grande percée sur l’ocre rouge de Paris, mais il a noté qu’il a fait quelques subtils ajustements cette année pour améliorer son jeu sur une surface plus lente.
« Le plus gros changement cette année est que je ne joue pas différemment sur l'ocre par rapport aux autres surfaces, explique l’athlète de 23 ans. C’est surtout une question d’approche. »
Raonic est toutefois bien conscient de l’ampleur du défi qui l’attend. Djokovic est sérieusement déterminé à remporter le titre pour compléter sa conquête des quatre tournois majeurs.
« L’aspect mental est important, il faut maintenir un certain niveau de jeu plus longtemps sans perdre sa concentration, répond Raonic quand on lui demande ce qui sera la clé face à un adversaire aussi coriace dans un format trois de cinq. C’est cependant tout aussi exigeant contre lui au meilleur des trois manches. Il faut juste rester dans le coup un peu plus longtemps tout en présentant son meilleur tennis. C’est important, bien sûr. »
Raonic et Djokovic entretiennent une bonne relation sur le circuit en raison notamment de leurs racines serbes. Né en 1990 à Podgorica, au Monténégro, Raonic a déménagé avec sa famille à Toronto en 1994.
« Nous avons une bonne relation, très amicale. Nous avons reçu le même genre d’éducation et avons connu le même genre de parcours, donc nous nous comprenons très bien, particulièrement à cause de la langue aussi, reconnaît Raonic. On s’entend bien. »