PARIS (AFP) - Amélie Mauresmo, huitième tête de série, a remporté, à seulement 21 ans, son troisième succès, après Bratislava en 1999 et Sydney en 2000, son premier en France, dans une épreuve du circuit féminin WTA de tennis en battant en finale de l'Omnium de Paris, l'Allemande Anke Huber, sixième favorite, en deux manches de 7-6 (7-2) et 6-1, dimanche, au stade Pierre de Coubertin.

"Gagner devant un public français, c'est une émotion fabuleuse", a affirmé Mauresmo pour expliquer les larmes qui ont inondé son visage, quelques minutes après sa victoire. Une victoire qui confirme les espoirs placés en elle après son titre de championne du monde juniors en 1996.

Mauresmo avait déjà disputé une finale de l'Open de Paris, en 1999, perdue contre l'Américaine Serena Williams, victorieuse sur le fil 6-2, 3-6, 7-6 (7/4).

Cette défaite intervenait peu de temps après son accès à la célébrité après avoir disputé la finale, perdue, de l'Open d'Australie contre la Suissesse Martina Hingis, juste après avoir révélé son homosexualité.

Cette fois, en l'absence des sept meilleures joueuses mondiales, alors que Mauresmo avait jusqu'à présent perdu les deux rencontres qu'elle avait disputées contre Huber, en 1998 à Luxembourg et en 1999 à l'US Open, il n'y a presque pas eu de suspense durant les 75 minutes que dura la rencontre.

Comme samedi en demi-finale contre la tenante du titre, sa compatriote Nathalie Tauziat, dans ce qui ressembla à un passage de témoin entre deux générations, Mauresmo effectua un départ canon menant très rapidement 3-0, bien aidée par Huber qui commettait deux doubles fautes pour perdre son service. Mais, elle se fit ravir, à son tour, deux fois son service, pour être menée 3-4.

Jeu décisif

Sur un jeu blanc, grâce à deux nouvelles doubles fautes de l'Allemande, 26 ans et 17e mondiale, qui effectuait sa rentrée après une blessure à son poignet droit contractée lors de l'US Open en septembre dernier et était à la recherche du 13e titre de sa carrière, la Tropézienne d'adoption égalisait à 4-4.

La décision allait intervenir après 47 minutes. Après avoir perdu, sur son engagement, le premier point du jeu décisif, Mauresmo égalisait à 1-1 sur la 6e double faute dans ce set de la protégée de Boris Becker avant de marquer les 5 derniers points pour l'emporter 7-6 (7/2).

Grâce notamment à la puissance de son lift du fond du court, le deuxième set, remporté 6-1, allait être une formalité, une fois qu'elle eut ravi d'entrée le service d'Huber.

Il s'agit, en 9 éditions, du quatrième succès d'une Française dans l'Open de Paris après ceux de Julie Halard-Decugis (1996), Mary Pierce (1998) et Nathalie Tauziat (2000).

Cette victoire, prometteuse pour l'avenir des Tricolores après la retraite de Julie Halard-Decugis et l'annonce de celle à la fin de la saison de Nathalie Tauziat, concluait, de la plus belle manière, un week-end radieux pour le tennis français avec la qualification en Coupe Davis de l'équipe masculine face à la Belgique, suite à la confirmation des jeunes Sébastien Grosjean et Arnaud Clément.