MONTRÉAL - Est-ce que la Coupe Rogers permettra à Caroline Wozniacki de relancer sa carrière?

La gagnante de l’édition 2010 du tournoi est littéralement en feu depuis le début de la semaine. La Danoise n’a cédé que six jeux en trois matchs et vient de se moquer de Shelby Rogers - tombeuse d’Eugenie Bouchard au deuxième tour - en deux manches expéditives de 6-1 et 6-0.

Tout un revirement de situation pour l’ancienne numéro un mondiale, qui peinait à s’imposer jusqu’à maintenant cette saison. Adepte des surfaces rapides, Wozniacki n’a même pas franchi le quatrième tour à Wimbledon. Mais elle a visiblement repris confiance en ses moyens depuis.

Wozniacki a en effet remporté le tournoi d’Istanbul il y a trois semaines - son premier titre en neuf mois - et joue avec le même aplomb qui la caractérisait lorsqu’elle dominait ses semblables. Elle a notamment travaillé sur ses mises en jeu au cours des dernières semaines.

« Je n’ai fait que servir et recevoir beaucoup de balles », a lancé Wozniacki à la blague. « C’était surtout une question de retrouver une bonne sensation et de retrouver ma zone de confort. »

« Mais à la base, je me suis toujours sentie confortable et confiante sur surface dure. C’est vraiment ma surface favorite. Et j’ai toujours bien fait avant les Internationaux des États-Unis. »

Sauf que cette heureuse séquence pourrait bien prendre fin abruptement en quart de finale, puisqu’elle retrouvera sa grande complice - et favorite - Serena Williams à son prochain match. Cette dernière a également connu son lot de difficultés cette saison, mais a gagné le dernier tournoi qu’elle a disputé à Stanford après son élimination au troisième tour à Wimbledon.

« Toutes les joueuses connaissent des hauts et des bas au cours de leur carrière », a relativisé Wozniacki. « Mais Serena est une grande championne. C’est une joueuse vraiment incroyable. »

« Son palmarès en tournoi du Grand Chelem le prouve à lui seul. Lorsqu’elle joue bien, ce n’est jamais une surprise. Elle est en mesure de dominer toutes ses adversaires sur le terrain. »

« Ce sera un grand match », a analysé Williams après sa victoire de 7-5, 6-4 sur Lucie Safarova. « Elle joue du tennis exceptionnel en ce moment. Ça me donnera l’occasion de voir où j’en suis. »

Même s’il n’est pas encore question qu’elle se retire, plusieurs se demandent qui prendra éventuellement la relève de Williams au sommet du classement mondial. Wozniacki avoue ne pas vraiment y penser, mais prétend qu’elle serait beaucoup mieux outillée qu’à l’époque.

Wozniacki s’était emparée du premier rang dans la foulée des succès qui ont suivi son titre à Montréal en 2010, mais a été définitivement détrônée après les Internationaux d’Australie en 2012. Elle a même été exclue du top-10 à un certain moment, glissant jusqu’à la 18e position en mars plutôt cette année. La Danoise pointe actuellement au 13e rang du classement de la WTA.

« Au fil des années, je crois que je me suis toujours améliorée et j’essaie encore de le faire », a indiqué Wozniacki. « Je suis également plus mature et je prends de bien meilleures décisions. »

« En même temps, le tennis féminin a énormément changé et je n’ai pas le choix de continuer à travailler pour rester au même niveau. C’est vraiment devenu de plus en plus difficile. Les filles frappent toutes de plus en plus fort et commettent de moins en moins d’erreurs. »

Chose certaine, Wozniacki aura fort à faire si elle souhaite participer au lucratif championnat de fin de saison pour la première fois depuis 2011. Elle occupe la 19e position et accuse 1394 points de retard sur Ana Ivanovic et la 8e ainsi que dernière place donnant accès au tournoi.