Une première Italienne à Roland-Garros
Tennis samedi, 5 juin 2010. 10:55 mercredi, 11 déc. 2024. 04:28
PARIS - Dotée d'un mental à toute épreuve, Francesca Schiavone a déjoué tous les pronostics pour devenir, samedi, la première Italienne à remporter les Internationaux de tennis de France et la deuxième joueuse non classée dans le top 10 à s'imposer à Roland-Garros depuis 1933.
À bientôt 30 ans, la Milanaise a su prendre tous les risques pour l'emporter en deux sets 6-4, 7-6 (2) face à l'Australienne Samantha Stosur, qui faisait figure de grande favorite après avoir sorti successivement Justine Henin, Serena Williams et Jelena Jankovic lors des tours précédents.
À 6-2 dans le bris d'égalité de la deuxième manche, Schiavone s'est offert quatre balles de match et l'a emporté à la première sur un revers hors des limites de l'Australienne, elle aussi pour la première fois parvenue en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Schiavone s'est laissée choir au sol et, comme lors des deux tours précédents, elle a embrassé la terre battue du court central avant de grimper dans les tribunes empoigner ses proches portant des T-shirts noirs frappés des mots "Schiavo, nothing is impossible".
"J'ai embrassé la terre et je lui ai parlé! J'avais préparé cette finale mentalement et tactiquement. J'étais tellement concentrée, je n'ai regardé nulle part, je voulais sentir mon jeu", a déclaré Schiavone, qui a reçu en direct sur son portable sur le court Philippe-Chatrier les félicitations du président italien Giorgio Napolitano.
"Je me suis dépassée. Je suis une combattante, c'est ma qualité première", a repris l'Italienne sacrée cette saison à Barcelone, pour seulement le troisième titre de sa carrière avant Roland-Garros.
Ce sacre tardif, qui complète un succès avec l'Italie acquis en Fed Cup, est pour l'Italienne la récompense du travail et de la volonté.
"Ça veut dire que tout le monde a une chance de devenir ce qu'il veut être. C'est possible quand on travaille dur et qu'on a une flamme spéciale qui brûle au fond de soi", a-t-elle expliqué.
"Je ne pense pas que j'ai mal joué, mais elle était dans un bon jour. Elle a lâché ses coups et tout s'est bien passé pour elle. Elle a eu beaucoup de cran, a convenu Stosur. Elle m'a souvent mise hors de portée sur son service. D'habitude, j'attaque son second service. Je n'ai pas pu aujourd'hui."
"Je vais faire preuve d'agressivité, c'est la clé du haut niveau", avait déclaré l'Italienne, 17e tête de série, après la demi-finale où elle avait dominé Elena Dementieva (no 5), finaliste en 2004, après avoir sorti trois autres têtes de série, Li Na (no 11), Maria Kirilenko (no 30) et Caroline Wozniacki (no 3). Elle a tenu sa promesse.
Variant ses coups, frappant à plat ou lifté en coup droit, montant au filet à la moindre occasion pour volleyer, réussissant amorties et passing shots, Schiavone, qui deviendra 6e joueuse mondiale au prochain classement de la WTA, a rapidement pris le dessus sur l'Australienne dans le premier set.
À 4-4 dans cette première manche, elle a obtenu sur une prise du filet et un passing à l'extérieur de Stosur trois balles de bris sur le service de l'Australienne et a converti la troisième sur une double faute de la septième tête de série.
Menant 5-4 service à suivre, l'Italienne a remporté la première manche en 40 minutes à sa seconde balle de set sur un revers dans le filet de Stosur.
Il s'agissait d'une première surprise puisque Stosur a mené 4-1 dans leurs confrontations directes, l'ayant emporté notamment face à l'Italienne au premier tour de Roland-Garros l'an dernier où elle avait atteint pour la première fois les demi-finales.
"Elle était très agressive aujourd'hui. Ca m'a surpris car d'habitude face à elle, c'est moi qui dicte le jeu", a souligné Stosur, arrivée à Roland-Garros avec le plus grand nombre de victoires sur terre battue de la saison. Elle s'est imposée à Charleston et comptait 20 succès en 22 rencontres livrées sur brique pilée avant cette finale.
Dans la seconde manche, Schiavone a bénéficié de deux balles de bris pour mener 2-1 mais a laissé passer sa chance. Le tournant du match a semblé proche puisque l'Australienne de 26 ans a obtenu au 4e jeu sa première balle de bris de la partie et a profité de la deuxième, un coup droit défensif hors des limites de Schiavone pour ravir le service de l'Italienne et mener 3-1. Puis 4-1 sur un jeu blanc.
Schiavone a semblé craquer physiquement. Elle est pourtant revenu à 2-4, puis a profité du mental défaillant de Stosur. Sur un revers dans le filet, l'Australienne à 0-40 a offert trois balles de contre-bris à Schiavone. L'Italienne n'a pas laissé passer l'aubaine, profitant d'un coup droit à l'extérieur pour revenir à 3-4. Elle a remporté son engagement pour égaliser à 4-4.
Les deux adversaires n'ont plus perdu leur engagement et le bris d'égalité est devenu inévitable.
Sur une amortie en revers, l'Italienne plus tranchante s'est offert quatre balles de match. La première a été la bonne puisque l'Australienne s'est inclinée sur sa 28e faute directe dans la partie contre seulement 19 pour l'Italienne.
À 29 ans, 11 mois et 14 jours, Schiavone est devenue la deuxième plus vieille joueuse à remporter un titre du Grand Chelem à sa première finale depuis la Britannique Ann Jones, victorieuse de Wimbledon en 1969 à 30 ans, huit mois et 28 jours.
À bientôt 30 ans, la Milanaise a su prendre tous les risques pour l'emporter en deux sets 6-4, 7-6 (2) face à l'Australienne Samantha Stosur, qui faisait figure de grande favorite après avoir sorti successivement Justine Henin, Serena Williams et Jelena Jankovic lors des tours précédents.
À 6-2 dans le bris d'égalité de la deuxième manche, Schiavone s'est offert quatre balles de match et l'a emporté à la première sur un revers hors des limites de l'Australienne, elle aussi pour la première fois parvenue en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Schiavone s'est laissée choir au sol et, comme lors des deux tours précédents, elle a embrassé la terre battue du court central avant de grimper dans les tribunes empoigner ses proches portant des T-shirts noirs frappés des mots "Schiavo, nothing is impossible".
"J'ai embrassé la terre et je lui ai parlé! J'avais préparé cette finale mentalement et tactiquement. J'étais tellement concentrée, je n'ai regardé nulle part, je voulais sentir mon jeu", a déclaré Schiavone, qui a reçu en direct sur son portable sur le court Philippe-Chatrier les félicitations du président italien Giorgio Napolitano.
"Je me suis dépassée. Je suis une combattante, c'est ma qualité première", a repris l'Italienne sacrée cette saison à Barcelone, pour seulement le troisième titre de sa carrière avant Roland-Garros.
Ce sacre tardif, qui complète un succès avec l'Italie acquis en Fed Cup, est pour l'Italienne la récompense du travail et de la volonté.
"Ça veut dire que tout le monde a une chance de devenir ce qu'il veut être. C'est possible quand on travaille dur et qu'on a une flamme spéciale qui brûle au fond de soi", a-t-elle expliqué.
"Je ne pense pas que j'ai mal joué, mais elle était dans un bon jour. Elle a lâché ses coups et tout s'est bien passé pour elle. Elle a eu beaucoup de cran, a convenu Stosur. Elle m'a souvent mise hors de portée sur son service. D'habitude, j'attaque son second service. Je n'ai pas pu aujourd'hui."
"Je vais faire preuve d'agressivité, c'est la clé du haut niveau", avait déclaré l'Italienne, 17e tête de série, après la demi-finale où elle avait dominé Elena Dementieva (no 5), finaliste en 2004, après avoir sorti trois autres têtes de série, Li Na (no 11), Maria Kirilenko (no 30) et Caroline Wozniacki (no 3). Elle a tenu sa promesse.
Variant ses coups, frappant à plat ou lifté en coup droit, montant au filet à la moindre occasion pour volleyer, réussissant amorties et passing shots, Schiavone, qui deviendra 6e joueuse mondiale au prochain classement de la WTA, a rapidement pris le dessus sur l'Australienne dans le premier set.
À 4-4 dans cette première manche, elle a obtenu sur une prise du filet et un passing à l'extérieur de Stosur trois balles de bris sur le service de l'Australienne et a converti la troisième sur une double faute de la septième tête de série.
Menant 5-4 service à suivre, l'Italienne a remporté la première manche en 40 minutes à sa seconde balle de set sur un revers dans le filet de Stosur.
Il s'agissait d'une première surprise puisque Stosur a mené 4-1 dans leurs confrontations directes, l'ayant emporté notamment face à l'Italienne au premier tour de Roland-Garros l'an dernier où elle avait atteint pour la première fois les demi-finales.
"Elle était très agressive aujourd'hui. Ca m'a surpris car d'habitude face à elle, c'est moi qui dicte le jeu", a souligné Stosur, arrivée à Roland-Garros avec le plus grand nombre de victoires sur terre battue de la saison. Elle s'est imposée à Charleston et comptait 20 succès en 22 rencontres livrées sur brique pilée avant cette finale.
Dans la seconde manche, Schiavone a bénéficié de deux balles de bris pour mener 2-1 mais a laissé passer sa chance. Le tournant du match a semblé proche puisque l'Australienne de 26 ans a obtenu au 4e jeu sa première balle de bris de la partie et a profité de la deuxième, un coup droit défensif hors des limites de Schiavone pour ravir le service de l'Italienne et mener 3-1. Puis 4-1 sur un jeu blanc.
Schiavone a semblé craquer physiquement. Elle est pourtant revenu à 2-4, puis a profité du mental défaillant de Stosur. Sur un revers dans le filet, l'Australienne à 0-40 a offert trois balles de contre-bris à Schiavone. L'Italienne n'a pas laissé passer l'aubaine, profitant d'un coup droit à l'extérieur pour revenir à 3-4. Elle a remporté son engagement pour égaliser à 4-4.
Les deux adversaires n'ont plus perdu leur engagement et le bris d'égalité est devenu inévitable.
Sur une amortie en revers, l'Italienne plus tranchante s'est offert quatre balles de match. La première a été la bonne puisque l'Australienne s'est inclinée sur sa 28e faute directe dans la partie contre seulement 19 pour l'Italienne.
À 29 ans, 11 mois et 14 jours, Schiavone est devenue la deuxième plus vieille joueuse à remporter un titre du Grand Chelem à sa première finale depuis la Britannique Ann Jones, victorieuse de Wimbledon en 1969 à 30 ans, huit mois et 28 jours.