PARIS - Alors que le Tour de France a pris fin sur une note plutôt tranquille, les Canadiens Michael Barry et Ryder Hesjedal ont finalement pu échanger quelques histoires sur leurs vélos.

"Nous avons eu une bonne conversation ce matin, a déclaré Barry à la Presse Canadienne après la course. Ce matin, c'était pas mal la première fois en trois semaines que nous avons pu juste se promener et parler de cela, de la course et de l'avenir."

Il y avait beaucoup à célébrer dimanche alors que Hesjedal a croisé le fil d'arrivé au septième rang au total. Seul Steve Bauer (quatrième en 1988) avait obtenu un rang plus élevé dans l'histoire des Canadiens.

"C'est vraiment beau à voir, sa performance est remarquable. C'est très bon pour le cyclisme canadien, a dit Barry.

"Et je suis simplement heureux pour lui. Il a travaillé très fort pour cela. Il s'est vraiment amélioré depuis le début de l'année. C'est beau de voir un Canadien et un ami réussir une performance de la sorte."

Barry a passé la majorité de son tour au service de Bradley Wiggins, protégeant du vent la vedette de l'équipe Sky sur les trajets plats. Le Torontois de 35 ans a fini 99e à sa première participation à la Grande Boucle.

Hesjedal a commencé la course dans un rôle de soutien similaire, travaillant pour la vedette de Garmin-Transitions Christian Vandevelde. Mais l'Américain a été impliqué dans un accident à la deuxième étape et a dû abandonner.

Le cycliste de 29 ans originaire de Victoria a pris l'initiative lors de la troisième étape, s'échappant du peloton au 13e kilomètre. Il a terminé quatrième de cette étape, passant du 27e au quatrième rang au classement général.

"Le matin de la troisième étape, (le directeur de l'équipe) Matt White a dit: 'C'est ouvert, donnez le meilleur de vous-mêmes.' Je n'avais pas à attendre plus, a dit Hesjedal à Velonews.

"J'y suis allé et je voulais garder le rythme durant toute la course. Je ne voulais pas être élevé au classement puis diminuer plus le Tour de France avançait. Je voulais rester au sommet. J'ai toujours cru que j'étais capable, et j'y suis maintenant."

Hesjedal a aussi fait tourner les têtes lors de la 17e étape, terminant au quatrième rang de l'éreintante montée du Col du Tourmalet. Cela l'avait fait passer du 10e au huitième rang au classement.

L'an dernier, le Canadien avait terminé 49e, et 47e en 2008.

Des montagnes à la route

Hesjedal a commencé sa carrière en vélo de montagne, remportant deux médailles d'argent au Championnat du monde et participant aux Jeux olympiques de 2004 avant de passer au cyclisme sur route.

En décembre, il a été élu cycliste canadien de la décennie.

Il avait démontré quelques signes avant le Tour de France qu'il était sur une bonne lancée.

Hesjedal a écrit l'histoire en septembre lorsqu'il est devenu le premier Canadien à remporter une étape au Tour d'Espagne, deux jours après avoir pris la deuxième place lors d'une autre étape.

En avril, il a terminé deuxième lors de la course Amstel Gold d'une journée aux Pays-Bas. Puis en mai, il a remporté la dernière étape du Tour de Californie.

Mais il y a longtemps qu'un Canadien n'avait pas défrayé la manchette au Tour de France.

Lorsque Hesjedal a été nommé au sein de l'équipe Garmin-Transitions, il a noté sèchement qu'il avait le poids d'une nation sur les épaules.

Cette phrase lui est restée et Garmin-Transitions produit maintenant des chandails sur lesquels il est inscrit: 'Weight of a Nation' sous le nom de Ryder et d'une feuille d'érable rouge.

Sa performance lui a permis de décrocher un nouveau contrat qui le lie à l'équipe Garmin-Transitions jusqu'en 2013.