FOIX, France - L'Espagnol Luis Leon Sanchez (Radobank) a remporté la 14e étape du Tour de France 2012, dimanche, bouclant l'épreuve de 191 kilomètres entre Limoux et Foix en 4:50,29. Cependant, sa performance a été reléguée deuxième en importance étant donné les nombreuses crevaisons qui sont survenues lors du parcours.

Sanchez faisait partie d'un groupe de cinq coureurs qui s'est échappé dans la dernière montée de la journée, au Mur de Péguère.

«Avec Philippe Gilbert et (Peter) Sagan dans l'échappée, je savais que ma seule chance était de tenter de m'éloigner d'eux très rapidement», a confié Sanchez, le champion espagnol du contre-la-montre.

Il a ensuite effectué sa dernière manœuvre à 11 kilomètres du fil d'arrivée pour savourer sa quatrième victoire d'étape au Tour de France — un triomphe marqué par l'émotion.

Car, à 28 ans, l'Espagnol n'a pas oublié son frère, Leon Leon, également cycliste, disparu en 2005 à l'âge de 23 ans dans un accident de la circulation.

La persévérance a donc été payante pour Sanchez, auteur d'une bonne descente du col de Péguère pour revenir sur le Français Sandy Casar (FDJ-BigMat), l'Espagnol Gorka Izagirre (Euskaltel-Euskadi) et le Slovaque Sagan (Liquigas-Cannondale), avant de placer une accélération décisive à une dizaine de kilomètres de l'arrivée.

Le Murcien a sauvé le Tour très mal engagé de la formation Rabobank (cinq abandons, dont celui de Robert Gesink). Le poing levé dans le dernier kilomètre, Sanchez pouvait savourer la première victoire espagnole sur le Tour 2012.

Et Casar, compagnon d'échappée, de pester.

«Le but, c'était la victoire. Quand on participe à une échappée, c'est pour aller au bout. Deuxième, troisième, c'est bien, mais je ne peux pas être satisfait», a-t-il regretté. «C'était une échappée de costaud. Je suis tombé sur un grand Luis Leon Sanchez. C'est un peu ma bête noire. Il est très fort et a fait un excellent final».

Si Sagan, le maillot vert, a réglé le sprint pour la deuxième place à 47 secondes, l'événement restera la série de crevaisons qui ont considérablement ralenti le peloton.

Le maillot jaune reste la propriété du Britannique Bradley Wiggins (Sky), devant son compatriote et coéquipier Christopher Froome. Wiggins et les autres poursuivants ont accusé plus de 15 minutes de retard sur les fugitifs.

Des crevaisons causées par des punaises

La direction du Tour de France a décidé de porter plainte contre X auprès de la Gendarmerie, après le jet de punaises avant le passage du peloton au cours de la 14e étape menant dimanche à Foix.

« Des punaises ont été lancés sur la route dans la montée du mur de Péguère occasionnant de nombreuses crevaisons », a annoncé la direction de la course.

« L'organisation déplore ces actes irresponsables et dangereux qui constituent une atteinte à l'intégrité physique des coureurs et au bon déroulement sportif de l'épreuve », a-t-elle insisté.

La présence de punaises sur la chaussée a provoqué une trentaine de crevaisons, selon le directeur sportif de la course Jean-François Pescheux.

Sur les ondes de la télé française, Pescheux a aussi donné le crédit à l'équipe Sky — dont le meneur, Bradley Wiggins - pour avoir encouragé le peloton à ne pas accélérer ou prendre avantage des circonstances qui ont affecté les coureurs, dont le champion en titre Cadel Evans.

Le Croate Robert Kiserlovski a chuté et a abandonné au début de la descente. Il souffre d'une fracture de la clavicule droite.