Coupe Vanier : 10 joueurs à surveiller
Universitaires vendredi, 27 nov. 2015. 12:52 mercredi, 11 déc. 2024. 17:42QUÉBEC – Le football est avant tout un sport d’équipe. Mais chaque match, des joueurs se signalent par leur performance ou par un jeu qui fait la différence.
La Coupe Vanier ne fera pas exception alors que certains des étudiants-athlètes des Carabins de l’Université de Montréal et des Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique s’élèveront au-dessus de la masse.
Voici une description de 10 joueurs, 5 par équipe, qui pourraient être les héros de la rencontre. L’an dernier, Régis Cibasu avait été nommé le joueur par excellence en attaque et Anthony Coady avait reçu l’honneur en défense à la suite du titre remporté par les Bleus face aux Marauders de l’Université McMaster.
Sean Thomas Erlington, porteur de ballon, Carabins, no 1
Après la ligne à l’attaque, il est le rouage le plus important de l’unité offensive des Carabins. Depuis sa rencontre avec Danny Maciocia qui l’a conseillé sur sa manière d’attaquer la ligne et de lire le jeu, Thomas Erlington semble inarrêtable.
En plus d’être physique, il semble plus rapide que jamais, lui qui avait été ennuyé par une blessure à une cheville dans le passé.
En trois matchs éliminatoires, le demi offensif de troisième année a gagné en moyenne 193,7 verges par rencontre.
La défense des Thunderbirds n’a pas été particulièrement efficace contre la course en saison régulière. Ce fut toutefois tout le contraire en éliminatoires alors qu’elle a contenu trois équipes avec d’excellents porteurs de ballon.
UBC a notamment limité Mercer Timmis des Dinos de Calgary à 111 verges, lui qui a été nommé sur la première équipe d’étoiles au Canada. Ce dernier avait entre autres connu un match de 276 verges au sol cette saison.
Si la ligne offensive de l’UdeM fait son travail habituel, Thomas Erlington devrait connaître une autre bonne journée au bureau samedi.
Brandon Deschamps, porteur de ballon, UBC, no 33
Le finissant de cinquième année est le visage de cette équipe. Il a connu les pires années du programme au cours de son parcours universitaire. Samedi, il pourrait terminer sa carrière en soulevant la coupe Vanier.
Il n’est pas le leader le plus vocal, mais il mène par l’exemple selon les dires de son entraîneur-chef Blake Nill.
Deschamps est un porteur très physique qui court surtout verticalement en puissance.
Il a maintenu une moyenne de 87,6 verges par match en saison régulière et de 109,7 verges en trois matchs éliminatoires.
Le numéro 33 a été nommé le joueur par excellence de la Coupe Uteck grâce à une performance de 128 verges en 20 courses avec un touché.
Les joueurs de UBC veulent gagner pour lui et il devra livrer une bonne performance à la Coupe Vanier pour enlever de la pression sur les épaules de son quart-arrière.
Gabriel Cousineau, quart-arrière, Carabins, no 4
Avec la production du jeu au sol, l’attaque des Carabins ne repose plus en majorité sur le pivot finissant. Mais dans ce qui sera vraisemblablement son dernier match à vie, Cousineau voudra conclure en beauté.
Lors de la Coupe Vanier en 2014, Cousineau n’avait pas connu sa meilleure performance en carrière. Mais il avait su élever son jeu dans les moments critiques de la rencontre. Il voudra certainement répéter cela.
Avec l’arsenal de receveurs qu’il a sous la main, le quart devra s’adapter à une défense qu’il connaît moins. Il sera intéressant de voir le ratio passe-course que choisira le coordonnateur offensif Marco Iadeluca.
On n’annonce pas très chaud à Québec (tout près de 0 degré Celsius), mais ce ne devrait pas être trop venteux, ce qui est important pour le jeu aérien.
Michael O’Connor, quart-arrière, UBC, no 15
Les succès de l’attaque des Thunderbirds passent énormément par les performances de leur quart-arrière recrue.
Il a démontré qu’il est tout un athlète et qu’il sera un grand quart-arrière dans le réseau universitaire canadien. S’il joue ses cinq saisons d’admissibilité, il ne serait pas surprenant qu’il surpasse les records canadiens de Jérémi Roch pour les verges par la voie des airs et les passes complétées en carrière.
Il est seulement âgé de 19 ans, mais il est déjà un leader de cette équipe. Il a évolué au sein du programme de Penn State dans la NCAA l’an dernier. Il est très athlétique et il est un excellent passeur. Comme Cousineau, il peut courir s’il sent la pression. À 6 pieds 5 pouces, il voit très bien le jeu devant lui et il décortique bien les défenses.
Le natif de la région d’Ottawa prend beaucoup de responsabilités, mais il gère bien cela.
En saison régulière, il a lancé en moyenne pour 297,9 verges par match, complétant 59,8 % de ses passes. Il a seulement été intercepté à cinq reprises et a 13 passes de touché au compteur.
En éliminatoires, O’Connor a été excellent en maintenant une moyenne de 298,3 verges par partie tout en complétant 63,8 % de ses passes. Il a lancé six passes de touché, mais a été intercepté à deux reprises. Si les Thunderbirds veulent l’emporter, ils devront à tout prix éviter les revirements qui ont été tout à l’avantage des Carabins en éliminatoires.
Maïko Zepeda, secondeur, Carabins, no 20
Il évoluera vraisemblablement encore une fois au poste de secondeur en remplacement d’Alex Cromer-Émond.
Jeudi, Zepeda a été le seul membre des Carabins à être nommé sur la première équipe d’étoiles de Sport interuniversitaire canadien (SIC) pour son travail comme demi défensif en saison régulière.
Zepeda est extrêmement rapide et ce qui fait sa force au poste de secondeur est évidemment son travail en couverture. Il peut aussi blitzer, et comme plusieurs de ses adversaires l’ont appris, il plaque très bien.
Admissible au repêchage de la LCF, ce sera sa dernière chance de prouver sa valeur en situation match. Il doit montrer que malgré sa taille (5 pieds 8 pouces), il peut évoluer chez les professionnels.
C’est un joueur intense et nul doute que les dépisteurs verront cet aspect de son jeu dans ce match qui sera haut en émotions.
Quinn van Gylswyk, botteur, UBC, no 2
Il a été l’un des meilleurs botteurs au pays tout au long de la saison. Il s’occupe des placements, des bottés d’envoi et de dégagement chez les Thunderbirds.
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Il a été nommé sur la première équipe d’étoiles au pays pour son travail sur les dégagements. Il a le potentiel de jouer chez les professionnels.
Il a un physique ressemblant à celui de Boris Bede. Avec Félix Ménard-Brière, qui a pour sa part été le botteur de dégagement honoré sur la deuxième équipe d’étoiles, il aura une belle compétition pour le positionnement de terrain.
Van Gylswyk excelle également sur les placements. Il a réussi quatre de ses cinq tentatives la semaine dernière en demi-finale canadienne (13-en-15 en éliminatoires). Son plus long placement de la saison est sur 47 verges et il en a réalisé de 46 et 42 verges en éliminatoires.
Bref, si le match repose sur son pied en fin de rencontre, les chances des T-Birds sont bonnes.
Jonathan Boissonneault-Glaou, ailier défensif, Carabins, no 8
La ligne à l’attaque de UBC est peu expérimentée et le finaliste au titre de joueur défensif par excellence de SIC doit en profiter.
La ligne défensive devra avant tout stopper le jeu au sol, mais elle doit aussi rendre O’Connor inconfortable. Même s’il est une recrue, il est bien meilleur que James Roberts, le quart des Gryphons de l’Université de Guelph.
À moins que le plan de match de Danny Maciocia ne change, on verra Boissonneault-Glaou un peu partout sur le terrain, lui qui est un ancien secondeur au niveau collégial.
Il avait été une pièce importante de la défense des Carabins à la Coupe Vanier l’an dernier. Il se devra de l’être encore une fois cette année. Si la défense des Bleus ne réussit pas à rendre l’attaque de UBC unidimensionnel, ça pourrait se corser pour elle!
Taylor Loffler, maraudeur, UBC, no 10
Il a transféré de Boise State et il est le joueur le plus important de la défense des Thunderbirds. Un peu comme O’Connor en attaque, s’il connaît un bon match, l’unité défensive de UBC en a un bon aussi.
Il est le leader de cette défense tant par son jeu que par ses paroles. Il jouera dans la LCF éventuellement, il n’y a aucun doute là-dessus.
Gabriel Cousineau devra se méfier du maraudeur parce qu’il lit extrêmement bien le jeu.
Régis Cibasu, receveur, Carabins, no 3
Le numéro 3 des Carabins a connu un peu la guigne de la deuxième année cette saison. Mais depuis la Coupe Dunsmore, on revoit le Régis Cibasu de 2014.
Il réalise des attrapés contestés et gagnent des premiers jeux importants pour l’équipe avec ses feintes.
Il a commis un échappé contre le Vert & Or en demi-finale et il s’en est voulu. Il s’est bien repris lors des deux matchs suivants.
Il avait été la vedette en attaque des Bleus lors de la victoire à la Coupe Vanier contre les Marauders. Il avait entre autres fait deux attrapés spectaculaires, dont un au quatrième quart qui avait par la suite mené à un touché de Sean Thomas Erlington.
Est-ce qu’il réserve le même genre de performance cette année?
Terrell Davis, secondeur, UBC, no 24
L’histoire de Terrell Davis est assez incroyable. Il s’est joint à UBC en compagnie de son frère Marcus qui est en attaque.
À la base, il était un porteur de ballon, mais l’équipe en comptait cinq très talentueux.
Ne voulant pas laisser un bon athlète sur les lignes de côté, Blake Nill l’a transformé en secondeur. Il s’est très bien adapté à sa nouvelle position et plusieurs dépisteurs le voient évoluer dans la LCF un jour.
Ses qualités athlétiques sont sa grande force et il ne cesse de s’améliorer de match en match.